La superficie de ces territoires est d’environ 18 millions
d’hectares et la population de 300.000 Cafres.
Le capital de la Société est 25 millions de francs,
■dont une partie seulement a été émise. Actuellement,
d’importantes, demandes de modifications des
■décrets de la concession se trouvent en suspens
auprès du gouvernement portugais; les principales
•de ces réformes demandées sont :
Celles qui établissent la liberté de la Compagnie
■de fixer son tarif des douanes, la prorogation du
décret de concession et un changement dans la
répartition des bénéfices attribués au gouvernement.
L’administration de la Compagnie de Mozambique,
quoique en majorité entre les mains de Portugais,
est essentiellement française de coeur et d’intérêt;
c’est pourquoi il est intéressant de jeter un coup
■d’oeil sur cette Compagnie qui, sans bruit “et sans
tapage, dans l ’espace de peu d’années, a développé
d une façon considérable les ressources- de tous
genres de la colonie, entrepris de grands travaux
e t de nombreuses exploitations, et su acquérir un
bénéfice.
Les derniers rapports du conseil d’administration
sur les opérations effectuées par la Compagnie en
1896 donnent d’intéressants détails sur le développement
considérable qu a pris cette ëntreprise.
MOUVEMENT COMMERCIAL
Le mouvement commercial ayant quadruplé depuis
1893 s’élève, en 1896, à 2.306.164 # 406 réis
<12.812.024 fr.). L’augmentation provient en plus
grande partie de l’importation et du transit qui montrent
une augmentation respective de 87,34 p. 100
sur les chiffres de la première année.
principales recettes
Les principales recettes, comme le tableau ci-
joint l’indique, sont :
Les douanes, qui augmentent chaque année et qui,
avec l ’importancé de plus en plus grande du commerce
de la Ghartered Company, verront également
leur chiffre doubler d’ici peu.
L’impôt de la paillhote, c’est-à-dire un impôt sur
chaque hutte des Cafres, a augmenté de 286.000 francs
en 1896, grâce à l’anéantissement du roi Gungunhana.
Les concessions de terrains, dont le chiffre a presque
doublé en 1896, auraient été encore plus importantes
si la Compagnie, par mesure de prévoyance, n ’avait
pas réservé pour sa propre exploitation des lots dans
les points les plus importants et n ’avait réduit la
la surface des concessions accordées.
Concessions minières. — L’année 1896 a montré
dans ce chapitre une augmentation de 14 millions de
réis sur l’année 1895, bien que les circonstances aient
été loin d’être favorables aux exploitations minières
à cause de la baisse considérable du marché Sud-
africain qui a paralysé pour de longs mois toute
affaire nouvelle et empêché de nouveaux capitaux de
se porter dans les champs d’or de la Manica, et
beaucoup aussi à cause de l’épizootie qui décima en
peu de temps tout le bétail, coupant ainsi tous les
moyens de communications.
Impôt du mussoco. — L’impôt de mussoco ou impôt
personnel sur chaque noir a été le seul impôt pré