Le prix des oiseaux reproducteurs a également
baissé dans les mômes proportions et on peut maintenant
seprocurerun couple parfait pour £ 40.
Le gouvernement de la colonie du Cap, craignant
qu’on ne se mit à élever les autruches dans d’autres
pays, l’essai en ayant été fait en Californie et au Natal,
a établi un droitprohibitif qui rend impossible l’exportation
des autruches et des oeufs: le droit de sortie est
de £ 100 pour une autruche vivante et de £ 5 pour un
oeuf. Bien que le prix des plumes ait diminué dans de
grandes proportions, il n ’en est pas moins reconnu,
de par l’augmentation constante de l ’élevage, que cette
industrie donne encore de beaux profits. Une autruche
donne environ une moyenne annuelle de 20 onces de
plumes, ce qui, au prix actuel, fait environ £ 2 de
rapport. Les frais généraux ne sont pas considérables *.
La méthode ordinaire d’élevage des autruches est
l ’incubation. L’autruche couvant elle-même dans un
camp produira de 25 à 35 oeufs par an, mais ces oeufs
auront grande chance d’être cassés ou d’ètre mangés
par les carnassiers. M. Douglass prétend, dans son
livre sur l ’élevage, avoir obtenu avec un mâle et deux
femelles 188 oeufs dans une année qui, au moyen
d’incubateurs, ont donné 133 petits dont 115 sont
arrivés à l'âge adulte.
Les nids sont placés dans des camps réservés de 25
acres et les parents couvent pendant six semaines, le
mâle pendant la nuit et la femelle pendant le jour.
Lorsque les oiseaux ont atteint leur développement
1 P our l’élevage des autruches, consulter : Ostrich farming in South A fr ica ,
p a r A. Douglass, éditeurs Cassell et C°, London, et l’étude de M. Raffay, au Cap de
Donne-Espérance. On peut se p rocure r cette étude au ministère du commerce.
on les place dans des vastes camps de 2.000 à 3.000
acres. Il est bon, dans l’intérêt même des autruches,
de mettre du bétail dans les camps, dans la proportion
d’un animal sur 30 acres, car le bétail améliore l ’herbe
que mange l’autruche.
L’élevage des autruches ne peut être fait qu’en
grand et par des hommes d’expérience. Entrepris
comme il doit l’être et dirigé par des gens sérieux, il
doit donner encore, malgré la baisse des prix, de très
jolis bénéfices.
Après les diamants, les produits de l’élevage du
bétail entrent pour la plus grosse part dans les exportations
et dans la production de la colonie du Cap.
Entre la laine, l’angora, les cuirs et peaux, l’exportation
a atteint en 1896 une somme de plus de 70 millions
de francs. Tout le territoire de la colonie du Cap
se prête plus ou moins à l’élevage du bétail.
Moutons. — Les moutons peuvent trouver une
nourriture suffisante, dans le Karroo, excepté cependant
dans quelques points. Le mouton élevé dans le
Sud Afrique est un produit du croisement du mouton
mérinos avec des races allemandes et espagnoles.
Différentes races se sont d’ailleurs développées et les
fermiers ont commencé à reconnaître l’importance
d’établir une qualité de laine connue, et soignée. Un
mouton produit environ 4 livres et demie de laine
par an, ce qui, au prix de 4sh à 4SÜ 1/2 par livre,
donne un bénéfice que l’on peut évaluer, frais généraux
déduits, à environ 2sh. Une ferme de 6.000 acres
dans des conditions courantes de pâturages dans
l’Afrique peut élever environ 1.800 moutons, ce qui
donnerait un bénéfice d’à peu près £ 150 net: mais