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 fontein  continuera  à  varier  entre  £  2  et  3,  arrivera  
 peut-être  de  nouveau  à  £  5,  comme  en  1895,  sans  
 que pour cela aucune  production  d’or ne vienne  justifier  
 ces cours purement spéculatifs. 
 La  spéculation  sur  les  mines  s’aide  de  tous  les  
 moyens  pour  pousser  les  cours  et  les  manipule  
 suivant  les  besoins  du  moment.  Comme  on  le  sait,  
 toutes  les  mines  du  Witwatersrand  sont  dirigées  
 par  des  groupes  tout  puissants,  lesquels  tiennent  à  
 leur  merci  six,  h u it,  dix  compagnies  ou  p lu s ,  qui  
 reçoivent  d’eux  la  direction  qu’ils  désirent  leur  donner. 
   Les  directeurs  de  ces  compagnies  faussent  les  
 résultats  des  broyages,  les  augmentent  ou  les  diminuent  
 artificiellement,  en  achetant  des  onces  d’or  à  
 une autre compagnie, ou en ne déclarant qu’une partie  
 de leur production,  suivant qu’ils veulent  la hausse ou  
 la baisse.  En outre,  ces  groupes  directeurs  sont  tellement  
 riches  et  puissants,  qu’ils  tiennent  en main  un  
 grand nombre des actions des  compagnies ;  ils peuvent  
 donc imprimer aux actions le cours  qu’ils désirent. On  
 peut  en  citer  un  exemple  avec  la  Simmer  and  Jack,  
 dont  le  capital actuel  est  de  £  5.000.000,  en  1 million  
 d’actions  de  £  5  (dont  940.000  émises).  Sur  ce  chiffre  
 d’actions,  la  Consolidated  Goldfields  of  Africa  en  
 possède  715.000;  il  est  donc  facile  d’imaginer  les  
 fluctuations  que  la  Consolidated  Goldfields  peut  faire  
 imprimer  à  la  Simmer  and  Jack,  possédant  plus  des  
 trois  quarts  des  actions  émises  et  pouvant  les  racheter  
 ou  les  mettre  sur  le  marché  suivant  les  
 besoins  du  moment.  Les  Trusts,  tels  que  la  Goldfields, 
   l’Anglo-French,  la  Rand  Mines,  etc.,  peuvent  
 tous  agir  ainsi  sur  le  marché.  De  plus,  ils  donnent