vingt et un ans. Après des actes de bravoure à la
guerre, le titre de Burgher peut être concédé à quelques
étrangers qui ont à payer pour obtenir leur lettre de
naturalisation la somme de£ 25. Les étrangers peuvent
aussi obtenir des lettres de naturalisation sur le certificat
du Landdrost de leur district constatant qu’ils ont
résidé dans le pays depuis cinq ans et ont toujours
observé les lois. D’autres dispositions s’appliquent
particulièrement aux Cafres, aux coolies, aux Arabes
et aux Malais, qui, en aucun cas, ne peuvent devènir
Burghers ni recevoir des licences pour exploiter des
concessions minières ou faire commerce d’or et de
pierres précieuses. Les restrictions de cette loi rendent
presque impossible l ’admission à la franchise et au
droit de vote pour les étrangers. En faisant cette loi,
les Boers ont eu évidemment pour but de protéger, autant
que possible, leur patrimoine qui, sous la poussée
considérable des immigrants européens, aurait vite fait
de disparaître ; les Européens acquérant petit à petit le
droit de vote, se faisant é lire , et finalement obtenant
la majorité dans les assemblées législatives.
On se rappelle que cette question de droit de vote a
été une des réformes demandées le plus vivement par
le Reform Gommittee avant et au moment de l’invasion
Jameson.
ARMÉ E
Le Transvaal n ’a pas d’armée régulière, tous les
Burghers entre seize e t . soixante ans sont tenus de
répondre à l ’appel en temps de guerre. La première
levée comprend les hommes de dix-huit à trente-quatre
ans; la seconde, les hommes de trente-quatre à cinquante
ans, et, s’il était nécessaire, la troisième levée
comprendrait les jeunes gens au-dessous de dix-huit
ans et les hommes au-dessus de cinquante. Les Burghers
enrôlés en temps de guerre doivent fournir eux-
mêmes leurs vêtements, leurs armes et leur cheval.
Ils doivent également emporter avec eux trente jours
de vivres. Les Burghers exemptés de l ’appel pour
différentes causes doivent cependant contribuer aux
dépenses de la guerre pour une somme ne pouvant
dépasser £ 15; de même, les étrangers fixés au Transvaal
sont tenus, èn temps de guerre, de payer la même
contribution. Il n ’y a en temps de paix qu’un corps
d’artillerie réparti sur différents points du territoire,
mais dont la portion la plus importante est casernée à
Prétoria. Depuis l’invasion Jameson, le Transvaal a
dépensé une somme très considérable pour ses armements.
On estime à 125.000.000 fr. les sommes ainsi
employées depuis deux ans en achats de canons faits
à l’usine du Creusot, de fusils Mauser, de carabines,
de munitions de toutes sortes et en fortifications
importantes construites aux environs de Prétoria.
Ces dépenses considérables ont été prélevées naturellement
sur le budget et sur l’excédent des recettes
qui s’élevait en 1895 à plus de 30 millions et qui
actuellement a complètement disparu. Quoi qu’il en
so it, le Transvaal peut attendre de pied ferme une
invasion étrangère. On a vu au moment de l’invasion
Jameson qu’en deux jours plus de 3.000 Burghers
s’étaient massés en avant de Johannesburg et avaient
écrasé les troupes du flibustier anglais. Les Boers sont
renommés pour leur grande habileté au tir, auquel ils
s’exercent dès l’enfance; ils sont fort bons cavaliers,
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