dans le monde. L’agriculture a fait ces dernières
années de grands progrès, et les fermiers ont introduit
des machines américaines perfectionnées et
commencé à employer des méthodes de culture
raisonnée. Les principales céréales qui réussissent
bien dans l ’Afrique du Sud sont le blé, l’avoine,
l’orge et le millet. La production a été, en 1896,
de :
B l é ......................................... 729.216 muids
O r g e ..................................... 222.830 I H
A v o in e .................................. 551.501 —
Blé noir ......................................336.415 —
Graines d iv e r s e s 576.077 -—
P a ille 3 5 .9 5 4 .0 0 0 bottes
Tabac...................................... 4 .5 7 9 .7 5 9 livres
Moulins. — H y a environ 280 moulins dans la
colonie du Cap employant mille personnes.
Vign e s. — Les vignes sont également pour la
colonie du Cap une source de produit importante.
Les centres principaux sont situés dans les provinces
de l’Ouest, où la culture du raisin a été importée dès
l’année 1753 par des huguenots français révoqués
par l’édit de Nantes. Ces centres principaux de production
sont : Stellenbosch, The Paarl et surtout
Constancia, situé près de Wynberg, à quelques
milles de la ville du Cap. Toutes les personnes qui
voudraient entreprendre la culture de la vigne doivent
visiter la ferme Constancia, modèle utile à
consulter. La production de la vigne atteint.au Cap
une importance inconnue dans toute autre partie du
monde. On estime que le rendement moyen à l’hectare
est d’environ 85 hectolitres, tandis qu’en France
il est évalué à 18 hectolitres, ce qui correspond à
une production environ cinq fois plus considérable.
Indépendamment du vin et du cognac que l’on retire
de la culture de la vigne, une grande exportation
se fait du raisin en grappes, dont on envoie environ
250.000 corbeilles par an en Angleterre. Les prix
de ces corbeilles de raisin, pesant environ 20 livres,
varient de 20 à 25sü. Il y a actuellement 86 millions
et demi de pieds de vigne plantés dans la colonie du
Cap, qui ont produit, en 1896, 44.431 leaguers, soit
plus de 5 millions et demi de gallons de vin et 1 million
et demi de gallons de cognac. Cette production est
un peu supérieure à celles de 1894 et 1895. Le grand
obstacle à l’augmentation continuelle des plantations
et des récoltes de vin est la variation énorme du prix
d’une année à l’autre, ce qui empêche les fermiers
de faire une culture raisonnée et calculée. Les principales
variétés produites dans la colonie sont le
Drakenstein, le Sherry, l’Hermitage, le Pontac et le
Hock. Le prix d’une bouteille d’un bon vin de table
dans la colonie est d’environ 6 deniers, et le prix du
cognac d’environ 7sh6d le gallon.
Le phylloxéra a fait son-apparition dans différentes
contrées et des efforts considérables ont été faits pour
prévenir l’introduction de cette terrible maladie. Il est
malheureusement reconnu que la plupart des producteurs
ou fermiers ne connaissent rien à la culture de la
vigne, sauf à Constancia, où les vignobles sont dirigés
par des agronomes ayant séjourné longtemps en Europe.
Il est certain que si des Français au courant des
soins à donner à la vigne entreprenaient cette culture
en Afrique, ils obtiendraient rapidement des résultats
tout à fait surprenants.