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 comme  échantillons.  Les  produits chimiques  et  pharmaceutiques  
 devraient  également  être  exportés  sur  
 une plus grande échelle par la  France. De  même  pour  
 les  articles  d’ameublement  où  la  part  prise  par  la  
 France  est  tout  à  fait insignifiante ;  il  est  cependant  
 admis  que  les  meubles  et  la  tapisserie  français  sont  
 supérieurs  à  ceux  de  toute  autre  provenance.  Meme  
 observation  pour  la  bijouterie,  les  articles  de  cuir,  la  
 sellerie  et  harnais,  la  papeterie,  les  jouets,  les  
 papiers  peints,  les  tissus  de  laine,  les  tissus  de  tous  
 genres  ;  ces  articles  n ’ont  pas  1 importance  quils  
 devraient  avoir.  Rien  à  dire  des  spiritueux,  des  vins  
 de  Champagne  et  des  vins,  dont  la  presque  totalité,  
 en  tant  que  marques  de  choix,  est  importée  de  
 France,  soit  directement  soit  via Londres;  cependant  
 de  nombreuses  contrefaçons  sont expédiées  par  l’Allemagne  
 et  les  fabricants  français  devraient  déposer  
 leurs marques  dans  l’Afrique  du Sud  ce  qui  est facile,  
 peu  coûteux et permettrait la  poursuite  des  contrefacteurs. 
 Comment  augmenter  le   chiffre  d’affaires  de  
 la  F r an c e?  —Le  consul  de  France  au  Cap a  donné  
 sur ce sujet une  opinion  intéressante  à connaître  . 
 «  On  croit  qu’il  y  a  un  débouché  assez  sérieux  
 dans la  colonie  du Cap pour  le  marché  français,  mais  
 il  ne faut  pas  commencer par  offrir  nos  produits  aux  
 maisons déjà  fondées,  au  gros  commerce  qui  est plus  
 ou moins intimement lié  à Londres ; il faut offrir directement  
 nos  produits  au  consommateur  d’abord  par  
 les  maisons  de  détail  et  plus  tard,  lorsque  celles-ci 
 auront  réussi  a  faire  connaître  et  apprécier  notre  
 fabrication,  par  des  maisons  de  gros.  Les  maisons  
 actuelles de  détail qui  s’approvisionnent  dans  le  pays  
 achèteront  d autant  plus  volontiers  nos articles  qu’ils  
 seront plus connus et plus  appréciés.  Elles  n ’achètent  
 pas  sur  échantillons  pour  attendre  que  la  marchandise  
 leur  soit  expédiée  d’Europe,  elles  achètent  sur  
 place  dans les  maisons  de gros.  Cela est  surtout le cas-  
 non  seulement  pour  les  maisons de  détail  des  villes  
 importantes  du  littoral,  mais  surtout  pour  les  petits  
 magasins  des  villes  de  l ’intérieur  appelés  stores  
 parce  qu ils  débitent  toutes  sortes  de  marchandises ;  
 la  plupart  de  ces  stores  ne  sont  que  des  succursales  
 de  maisons  de  gros,  leurs  clients  attitrés,  le  plus  
 souvent  forcés,  étant  liés  avec  elles  par  des  crédits.  
 Après  avoir  fait  agréer  nos  produits  dans  les  grands  
 centres  du  littoral,  il  faudra  étendre  les  affaires  et  
 s adresser  aux  détaillants de  l ’intérieur;  mais cela  ne  
 peut  être  que  la seconde  étape,  la  maison  de  gros  ou  
 de  demi-gros  devant  avoir  sur  place  un  stock important. 
   Il  faudrait  que  des  maisons  françaises  importantes  
 se  syndiquassent  pour  envoyer  au  Cap  un  
 représentant,  homme  sûr,  expérimenté,  connaissant  
 a  fond  la  langue  anglaise,  qui  monterait  un  magasin  
 et  offrirait  directement  aux  consommateurs  et° aux  
 petits  détaillants  les  produits  de  ses  commettants.  
 En  admettant,  que  la  première  année  soit  absorbée  
 par  le  voyage,  l’étude  des  articles  les  plus  avantageux  
 à  exporter,  l’installation,  etc.,  les  frais  ne  
 dépasseraient  pas  25.000  francs,  non  compris  les  
 dépenses  de. loyer  de  magasins  et  de  bureaux.  Répartis  
 sur  cinq  ou  six  maisons  importantes ou  même