obtient un dejeuner excellent à 2sh,6d et le dîner à 4sh.
L’installation dans une maison particulière entraîne de
suite à des dépenses beaucoup plus considérables.
Une maison meublée ne se loue pas pour moins de
trois mois et pour avoir salon, salle à manger, deux chambres
à coucher et dépendances, il faut compter au moins
£ 25 à 30 par mois. Une maison non meublée vaudrait
environ £ 15 à 25 par mois pour la même étendue ;
mais les maisons situées dans les faubourgs élégants
et assez grandes pour une famille de cinq personnes
se louent facilement £ 40 à 50 par mois. Indépendem-
ment de la location, il y a à compter les frais de nourriture,
de domesticité, de blanchissage et d’entretien
qui sont tous très élevés. La nourriture est hors
de prix, sauf la viande qui, de qualité très ordinaire,
ne se vend que 7 à 8d la livre ; toutefois le veau, presque
inconnu dans le pays, atteint des prix fantastiques
qui ne peuvent être payés que par les gens excessivement
riches ; un rôti de veau coûte facilement £ 1.
La volaille est très mauvaise et très chère, les légumes
frais sont hors de prix : un chou-fleur se vend 3sh,
une botte de carottes 2sb,6d, une salade 9d. Le beurre
frais n ’existe pour ainsi dire pas. On ne se sert que du
beurre de conserve qui se vend environ 29h la boîte
d’une livre.
Les oeufs 3sh la douzaine ; le gibier, assez ordinaire
de qualité, est très bon marché pendant la saison dé
chasse ; le vin rouge ordinaire se vend de 12 à 25sh la
caisse de douze bouteilles pour les vins du Cap et de-
15 à 30sh pour les vins rouges de Bordeaux. La boisson
habituelle est la bière ; l’eau est en général très mauvaise
et pendant un certain temps de l’année on n ’en a pas
à discrétion, on consomme beaucoup d’eaux minérales
qui se vendent 6d la bouteille.
D o m e s t iq u e s . — La question des domestiques est
encore plus compliquée ' au Transvaal qu’en Europe.
Les cuisinières françaises ou allemandes se payent
£ 10 par mois ; les Anglaises qui ne savent pas faire
la cuisine se font payer £ 6; mais la plupart des cuisinières
employées sont des métisses de la colonie du
Cap que l’on paye de £ 4 à 6 par mois. Il n ’y a pas de
femmes de chambre ou elles atteignent un prix fou.
On emploie généralement des « boys » dont les services
sont rétribués à raison de £ 3 à 4 par mois ; il y aurait
place pour un grand nombre de cuisinières françaises
qui sont très appréciées à Johannesburg, mais leurs
exigences sont trop exagérées. Le blanchissage est fait
par des Chinois ; ces derniers temps, plusieurs blanchisseries
américaines ou françaises se sont installées,
mais jusqu’à présent elles n ’ont pas donné de bien
bons résultats, à cause du manque de main-d oeuvre
et de la rareté de l’eau. On paye en général 4sh pour
la douzaine de pièces, qu’il s agisse de chemises ou de
chaussettes ; le blanchissage est très mal fait et le
linge s’use très rapidement. Il est donc absolument
inutile d’avoir du linge de bonne qualité.
D é p e n s e s d iv e r s e s . — En dehors des dépenses
que nous venons de signaler et qui s appliquent à la
vie d’intérieur d’une famille ou d’un employé, il est
intéressant de connaître les prix généraux de différentes
dépenses, telles que celles pour les menus plaisirs,
les théâtres,, les sorties, etc... Les bars, seuls
cafés usités en Afrique du Sud, vendent leurs consommations
uniformément à 6d et l ,h le verre. Le