ments nécessaires, faire sur place tous devis pour
installation de machines de mines, etc., etc. On se
plaint, en effet, que les maisons françaises mettent
trop de temps à l ’étude des installations projetées
parce qu elles sont obligées de faire ces études
à Pans, leurs agents au Transvaal n ’étant pas suffisamment
documentés.
Cependant un grand nombre d’articles français sont
consommés au Transvaal. De même que dans les
colonies du Natal et du Cap, il est impossible de se
rendre compte exactement de l ’importance du commerce
français, les douanes transvaaliennes ne
tenant pas compte des pays d’origine. Mais par
l’étude de la liste des marchandises importées, on
peut voir approximativement la valeur de celles
expédiées par la France. Nous pensons qu’elle n ’a
pas dû être inférieure à 40 millions de francs pour
l ’année 1896.
Les principaux articles français importés au Transvaal
ont été : les armes et munitions, divers constructions
métallurgiques, les vins, les cognacs, champagne,
vinaigre, conserves alimentaires, beurre,
ciment, légumes conservés, confitures, articles de
bazar, articles pour électricité, huiles, sucres, etc., etc.
Il y a dans la liste des importations du Transvaal
un grand nombre d’autres articles que la France pourrait
exporter. Pour le faire avantageusement, il est
nécessaire, de même que nous l’avons dit pour le Cap
et pour Durban, de créer sur place des maisons de
étail ou de gros, chargées de répandre ces articles.
Nous croyons qu’il y a place à Johannesburg pour les
genres de commerce suivants : magasins de modes, de
nouveautés, lingerie et confections pour dames, couturières
et modistes, mercerie et rubans, un pharmacien
français, bazars à prix fixe, magasins d’articles de
fantaisie, pâtissiers, boulangers, charcutiers, cordonniers
(fabriquant sur mesure), bars et cafés, restaurants,
quincaillers, etc., etc. Nous croyons spécialement
qu’un magasin de nouveautés bien installé,
qu’une maison d’outils et de quincaillerie réussiraient
facilement ; mais il faut, pour le faire, des gens capables
et connaissant leur métier. De même les boulangers,
les cordonniers et charcutiers, etc., auraient
beaucoup de chances de réussir.
Dans les professions libérales il y a peu de place, la
population étant presque exclusivement anglaise et
s’adressant de préférence à ses compatriotes. Nous
croyons cependant qu’un ou deux médecins français,
quelques professeurs, un avocat trouveraient facilement
à s’occuper à Johannesburg.
MARQUES DE F ABR I QUE AU T R AN S V A A L
En 1892, une loi a été votée pour garantir le dépôt
des marques de fabrique. Nous donnons ci-dessous
quelques-uns des paragraphes de cette loi intéressant
les fabricants français :
Art. I — Toute personne désirant se réserver le
droit exclusif d’une marque placée soit sur un objet à
elle appartenant, sur ses marchandises, sur sa maison
de commerce, etc., doit en envoyer trois copies avec
description détaillée de la marque ainsi que tous
détails sur la nature des marchandises sur lesquelles
la marque doit être apposée, au bureau du State