IRRIGATION
Pour rendre ces immenses terrains favorables à la
culture, il était indispensable d’entreprendre des travaux
de puits artésiens ou d’irrigation. La chose fut
relativement facile, car toute la partie centrale de
l’Afrique peut retenir, en raison de sa surface unie,
une forte proportion des eaux pluviales qui s’accumulent
dans des réservoirs souterrains placés à une faible-
distance de la surface.
Le gouvernement de la colonie du Cap acheta pour
son compte un grand nombre de perforateurs qui sont
mis gratuitement à la disposition des colons. Les résultats
obtenus ont été surprenants. De vastes territoires
ont été ainsi rendus fertiles et permettent à des
milliers de têtes de bétail de trouver des pâturages
magnifiques sur un sol où auparavant il ne poussait
aucune plante. A part l ’irrigation par le système des
puits artésiens, le gouvernement s’est appliqué aussi
à faire dériver de nombreux cours d’eau pour arroser
des contrées entières ; sur l’excédent du budget de
1895, le gouvernement a consacré une somme non
inférieure à £ 280.000 pour permettre l’irrigation d’environ
30.000 acres de terrains au moyen de la rivière
d’Orange. On peut se rendre compte de l’énorme plus
value donnée ainsi aux terrains en pensant que dans
les parties situées près de ü ra a f Reinet le territoire
ainsi fertilisé a acquis une valeur de £ 200 par mor-
gen, tandis que les terrains situés à quelques milles de
distance se vendent à peine de 10sh à 205h le morgen.
Le gouvernement donne son aide aux colons désirant
fertiliser leur territoire en faisant les avances
nécessaires qui doivent être garanties par hypothèques
et remboursables par sommes annuelles dans l’espace
de vingt-quatre ans. Les plans et les devis des travaux
sont fournis gratuitement par le gouvernement.
NOTE SUR L ’ É L E V A G E ET SUR L E S P L AN T AT I O NS
AGRI C O L E S
L’élevage des autruches qui est maintenant une
des richesses les plus importantes de l’Afrique du Sud
date d’à peine trente ans. Ce fut en effet en 1865 qu’on
commença à élever des autruches. En 1869,
M. Douglass, du district d’Albany, ayant perfectionné
les incubateurs, donna ainsi à l’élevage une vive
impulsion. En 1870, un couple d’autruches garanti
pour la reproduction valait couramment dé £ 200 à 500.
Le nombre des autruches a passé de 21.751, en 1875,
à 224.953, en 1896. Les prix de la plume d’autruche
augmentant rapidement, un boum se produisit sur
l’élevage des autruches de même qu’il s’est produit
sur les mines d’or: il atteignit son apogée en 1882 où
le prix moyen de la plume fut de £ 4 6sb 2d. Ces prix
excessivement rémunérateurs amenèrent un développement
subit et considérable de l’élevage. Tous les
fermiers se mirent à élever des autruches; il y eut
bientôt une surproduction invendable et les prix tombèrent
de moitié. Les prix moyens de la livre anglaise
de plumes ont été :
E n 1860,.....de.............................................. £ 8 8sl'
En 1875, d e ........................................... » 6 3
E n 188S, de. .......................... ... » 2 6
En 1894, d e ......................................... ... ¡>1 5sl1 l d
Actuellement le prix moyen est de. . » 1 13