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 pour  vous  seul  des  renseignements  précis  et  complets  
 susceptibles  d’intéresser et  d’éclairer nos  compatriotes;  
 et vous  les  avez publiés,  sans craindre que  des  concurrents  
 ne profitent  des  facilités que vous  leur  donnez,  en  
 aplanissant  dans  beaucoup  de  cas  les  difficultés  inhérentes  
 à toute nouvelle entreprise. 
 Il  serait  à  souhaiter,  que,  pour  tous  les  pays  avec  
 lesquels  la  France  est  appelée  à  faire  des  affaires,  il  
 existât des  ouvrages du même genre où  se  trouveraient  
 réunis  et  coordonnés,  comme  dans  le  vôtre,  les  renseignements  
 primordiaux  qui  serviraient  de  pivot  aux  
 rapports  de  nos  consuls,  rapports  qui  deviendraient  
 d autant  plus  intéressants  que  ceux  qui  voudraient  les  
 consulter,  posséderaient  déjà,  de  chaque pays,  une  idée  
 plus  exacte  que  celle  qu’il est possible  de  se former par  
 la seule lecture  des  ouvrages  géographiques,  annuaires  
 ou dictionnaires forcément trop résumés. 
 Il  serait  à  souhaiter  aussi que,  pour chacune  de nos  
 colonies nouvelles,  encore  si peu  connues,  pour  ne  pas  
 dire  peu  appréciées,  il  existât  un  document semblable,  
 permettant  une  première  étude  que  faciliteraient  les  
 indications  complémentaires  fournies  par  des  bureaux  
 spéciaux  d’informations. 
 Vous  avez pu entendre tout récemment la protestation  
 qu’a soulevée  la  suppression, par retrait de subvention,  
 d’un  bureau  spécial d’informations pour l’Algérie. Cette  
 suppression  a été regrettée;  elle  a fait  constater  l’utilité  
 de  ces  bureaux  qui,  espérons-le,  seront  réinstallés  et  
 i’endront  autant de  services  que  le  seul existant  encore  
 et  dépendant  de  l’Union  coloniale  française,  celui  de  
 la  Tunisie. 
 Sur  tous les  tons et  à satiété on  propage les  légendes  
 les  plus  dangereuses  au  point  de  vue  de  notre  réputation  
 commerciale;  on  dit  et  l’on  répète  que  nous  ne  
 sommes  pas  voyageurs,  que  nous  ne  voulons  pas  nous  
 renseigner sur les  articles qui conviennent à la consommation  
 étrangère,  etc.,  etc.  Et  qui  dit  cela? Des  gens  
 qui  n’ont jamais fait aucun  commerce  ni dirigé  aucune  
 industrie,  et  qui  répètent  ces  racontars parce  qu’ils  les  
 ont entendu répéter par d’autres aussi incapables qu’eux-  
 mêmes  de les vérifier et d’en reconnaître  le bien ou mal  
 fondé. 
 Notre Chambre proteste  depuis  longtemps  contre  ces  
 allégations,  elle a  démontré  et  ne  perdra pas  une  occasion  
 de  l’affirmer  à  nouveau,  que  ce  qui  manque  au  
 commerce  extérieur,  c’est  une  direction  s’en  occupant  
 d’une  façon  toute  spéciale.  Elle  a  aussi  démontré  que  
 le  budget  du  Ministère  du  Commerce  avait  besoin  
 d’autres  subsides  que  ceux  qui,  avec  une  régularité  
 par  trop  symétrique,  lui  sont  attribués  sans  modifications  
 depuis  une  trentaine  d’années.  Alors  qu’on  a  
 tout fait pour  d’autres ministères,  on  n’a  rien  fait  pour  
 le commerce  et notamment pour le commerce extérieur.  
 Et  cependant,  quellès, subventions  seraient  mieux  employées  
 que  celles  destinées  à créer  des  centres de  renseignements, 
   où  les  intéressés pourraient  trouver  des  
 informations exactes, ou destinées à publier des ouvrages  
 aussi utiles  et  aussi complets que UAfrique du Sud? 
 Serait-il  inutile  aussi  et  mal  employé,  le  budget  
 consacré  à  la  création  de  lignes  maritimes,  qui  nous  
 mettraient  en  rapports  directs  avec  tous  les  pays  sans  
 nous obliger à  nous  servir des  lignes  étrangères? 
 Bien d’autres réformes  encore  sont  à  faire,  que  nous