rée favorable ; elle baiffoit alors Sf portoit dans 1 Oueft.
Les vents ne tardèrent pas à revenir a Oueft 8c Ouefl-
Sud-Oueti, & nous ne pûmes jamais avec la bonne marée
gagner Vile Rupert. La frégate marchoit très-mal, dérivoit
outre inclure , & l’Etoile avoit fur nous un avantage incroyable.
Nous reliâmes tout le jour fur les bords entre
file Rupert & une pointe du continent qu’on nomme la
pointe du Paffage, pour attendre le juffant avec lequel j ef-
pérois gagner ou le mouillage de la baie Dauphine à 1 de de
Louis le Grand, ou celui de la baie Elisabeth (1). Mais
comme nous perdions à louvoyer, j’envoyai un canot
fonder dans le Sud-Elt de l’île Rupert, avec intention d y
aller mouiller jufqu’au retour de la marée favorable. Le
canot lignala un mouillage 8c y relia fur fon grapin ; mais
nous en étions déjà tombés beaucoup fous le vent. Nous courûmes
un bord à terre pour tâcher'de le gagner enrevirant ;
la frégate refufa deux fois de prendre vent devant, il fallut
virer vent arriéré ; mais au moment où, à l’aide de la
manoeuvre & de nos bateaux, elle commença à arriver ,1a
force de la matée la fit revenir au vent : un courant violent
nous avoit déjà entraînés à une-demi-en£ablure d© terre;
je fis mouiller fur 8 brades de fond : l’ancre tombée, fur
des roches chaffa, fans que la proximité où nous étions de
fi'l Degas'le baie Elifebeth, fa ecèatpe- Geoaulra-nt tà -jupfequu-pjàr èlsa-
ldîeif 1(l3’ u0r.iu qàâ -lN’aourtdr.e-.'pOefuuçt'fêtt^re^ lda.é d jqûjulfatGtrge J
ldiee umeso.u Dillaargtese àe ltai-nçtôetrey daull ec ojln.tiifnye fntpt.q Linej
fend y pit itrdp cenûdérable , même
tvoeurtte à atue rSreu.d -LOau beafite, eEllleif aab terothis e qftu aoruts
aduçtlajenut çd ee pnrtroef ofqnsdlepuorj.p tL^a, q§çô tge- pdeuu r-pornèds
de lakue eÆfabloneufe ,'aiitf* que telle
ndaul eS urde-gEnfet,. uDnaen bsâ fttaj rpêa qrtuipiX feepprtoëlnotnrigbe-
acfeStêtez baqai lea fegftç .p aLr etj bbyranf freoso,u fiollngdg*e d éd afnas
ble, grayjifiï fc cqrqll * &,-bas lçs maraquu
eSs ufqdi-vSaundt-eEsÛ , la5 pdoeingt.e BÇffttg $fae Jpao binatiee QqeÙ à, Queft-qi,iaj-t-Nord-Oueft ; la
pointé Eft de Vile de Louis-le-6-tand-, au
SNijodrrdS-jïjçp}u;-eQûu-qpuft^ pt-dN.-ßpiriddj,- j l.p bâtqre au
la terre, permît de’ filer du cabre; déja noas navionsplus:
que- 3 bradés demieodfeam fousiaipbdpèy-ôc nous
tions qn’à trois longueurs de havètre de ht1 c o te lo r iq u ’i l
en vint .une> petite: brifé ;> nous fîmes- .aùffistô® Jèctâfa aioft
voiles, Scia frégate» »s’abattit ; tous » bateaux;’ 6c deux! de
l’Etoile venus à notre fecours, étoieht devant elle.k Eà r<e*î
morquer ; nous filions le cable fur lequel on avoit mis une
bouée, & il y en avoit près de la moitié dehors, lorfqu’it
fetrouva engagé’daks l’entrepont & fit faire tê teàla frégate
qufcourut alors le plus grand; danger. On couparle
cable, & lh promptitude de» la» manoeuvre fauva le: bâti-*
ment. La brifè enfuite fe-renforça8c après avoir encore
couru deux bords inutilement,, je pris le parti de retourner
dans la baie du port Galant, où nous mouillâmes à huit
heures» du foir par 20 brades- d’eau fond de vaze. Nos bateaux
que j’avois laiffés polir lever notre ancre, revinrent
à l’entrée de la nuit avec Fancre 8c le cable. Nous
n’avions donc eu cette apparence de beau tems que pour
être livrés à desjalarmes' cruelleS;
La journée qui fuivitfut plusorageufeencore que toutes
les précédentes; Le vent élevoit dans le canal r destôurbil-
lons d’eau à la hauteur: des montagnes,, nous en voyons
quelquefois plufieurs en même' tems courir dans des di-
reétions oppofées. Le tems parut-s’adoucir vers les dix
heures, mais, à midi un coup de.tonnere, lefeul que nous
ayons entendu dans le détroit ,j fut comme le lignai auquel
le vent recommença avec plus de furie encore que
le matin; nous châtiâmes 8c fûmes contraints de mouiller
notre grande ancre:8c d’amener baffes vergues 8c mâts de
hune. Cependant les arbuftes 8c les plantes^ étoient en
X ij
leOnut. raganvio-