OWervations
aftronomi-
ques comparées
avec Fef-
time de la
route.
Obfervations
météorologiques.
Ufage avantageux
de la
poudre de limonade
& de
l’eau de mer
défalée.
.dans foo cabinet à l’elprit de fyftême, fans rifquer les plus
grandes erreurs quifouvent enfuite ne fe corrigent qu’aux
dépens des navigateurs.
M. Verron dans le mois de Mars me donna trois obfervations
de longitude. Les premières faites avec To&ant
deM. Haldey, rapportées au 3 à midi, ne différoient avec
mon eftime que de 21' 30", dont j’étoisplus Oueft que la
longitude obfervée. Les fécondés faites avec le megametre
& réduites au midi du 10, difléroient confidérablementavec
mon eflime, ma longitude eftimée étant plus occidentale
de 3d 6' que l’obfervée ; au contraire par le réfultat des troi-
fiemes obfervations faites le 27 avec l’o&ant, mon eftime
s’accordoit avec les obfervations à 3 9' 15" près , dont il
me faifoit plus Eli que les obfervations. On remarquera
que depuis la fortie du détroit de Magellan, j’ai toujours
fuivi la longitude de mon point de départ, fans y faire aucune
correéfion, ni me fervir des obfervations.
Le thermomètre dans ce mois a été conftamment de 19
à 2od même entre les terres. A la fin du mois nous avons
eu cinq jours de vent d’Oueft avec des grains & des orages
qui fe fuccédoient prefque fans interruption. La pluie
fut continuelle; auffi le fcorbut fe déclara-t-il fur huit ou
dix matelots. L’humidité eft un des principes les plus actifs
de cette maladie. On leur donnoit tous les jours à
chacun une pinte de limonade faite avec la poudre de fa-
ciot, & nous avons eu dans ce voyage les plus grandes
obligations à cette poudre. J’avois auffi commencé le 3
Mars à me fervir de la cucurbite de M. Poiffonnier, &
nous avons continué jufqu’à la Nouvelle Bretagne à employer
l’eau ainfi défalée pour la foupe, la cuifion de la
viande & celle des légumes. Le fupplément d’eau quelle
nous