Eoui j
Epoua,
Eraca,
Erea ,
Etaro ,
E t i ,
E tiare,
E toutou ,
Mairerao,
Mati,
Oporo-maa,
Pouraou,
Toro ire,
igname.
rhubarbe.
marons, châtaignes,
gingembre,
araum violet,
fang-dragon.
grenadille ou fleur de la paffion.
rivina.
- fumak à trois feuilles,
raiflns.
poivre.
rofe de Cayenne,
héliotrope.
Iis ont une efpece d’article qui repréfente nos articles
à 8c de; c’eft le mot te. Ainfi ils difent parouai-te-Aotou-
rou, l’habit d’Aotourou ou àAotourou; maate-Eri, le
manger des Rois.
Je joins ici quelques réflexions de M. Pereire, que M.
de la Condamine m’a communiquées , & dont j ai fup-
primé plufieurs articles qui ne contenoient que des que-
ftions ou des doutes.
OBSER VATI O N S
S U R Varticulation de l ’Infulaire de la mer du Sud, que
M. de Bougainville a amené de l ’île Taiti , & fur
le Vocabulaire qu’il a fait du langage de cette île. Par
M. P e i r e r e , de la Société Royale de Londres, Interprété
du Roi.
de la Condamine m’ayant fait l’honneur de m’inviter
d’aller avec lui examiner le langage de cet étranger,
qu’on lui avoit dépeint comme fort extraordinaire, nous
avons été le voir enfemble le 25 Avril 1769.
Comme on m’avoit dit qu’il ne pouvoit pas prononcer
le françois, mon premier foin a été de chercher à recon-
noître quels étoient les fons de cette langue qui manifefte-
roient chez lui cette difficulté. J’ai donc commencé par
lui faire entendre fucceffivement tous les fons dont nous
nous fervons, & j’ai obfervé avec furprife que malgré l’en •
vie qu’il marquoit avoir de les imiter, il n’a pû abfolument
articuler aucune des confonnes qui commencent les fylla-
bes ca da fa ga fa ^a, non plus que le fon qu’on nomme
l mouillée, ni pas une des voyelles appellées nazales. Ce
n’efl: pas tout ; il n’a pas fçu faire de diftinélion entre les
articulations cha 8cja , 8c n’a prononcé qu’imparfaitement
le b 8c 17 ordinaire, & plus imparfaitement encore la double
r , c’eft-à-dire l’r forte ou initiale. Je fuis porté à croire
outre cela, bien que je ne m’en fois pas afluré fur lui, que ce
ne fera pas fans grande difficulté qu’il prononcera l’r même
Ample, lorfqu’elle fe trouvera immédiatement précédée
E e e ij