Faute com-
mife dans la
direction de
cette route.
Prife de pof-
feffiou de notre
établiffe-
mloeunint easupxa Mrleas-
Efpagnols.
Avril.
ferois au refte épargné l’embarras où je me trouvai, fi de
bonne heure j’euffe tenu le vent, pour me rallier à la côte
de l’Amérique & chercher les îles en latitude.
Le 23 au foir, nous entrâmes & mouillâmes dans la
grande baie, où mouillèrent auffi le 24 les deux frégates
Espagnoles. Elles avoient beaucoup fouffert dans leur m-
verfée ; le coup de vent du 16 les ayant obligées d arriver
vent arriéré , & la commandante ayant reçu un coup de
mer qui. avoir emporté fes bouteilles, enfoncé les fenêtres
de fa grand’chambre, & mis beaucoup d eau à bord. Pref-
que tous les beftiaux embarqués à Montevideo , pour la
Colonie, avoient péri par le mauvais tems. Le 25 , les
trois bâtimens entrèrent dans le port & s?y amarerent.
Le i er Avril, je livrai notre établiffement aux Efpagnols
qui en prirent poffeffion, en arborant 1 etendârt d'Ef-
pagne, que la terre & les vaiffeaux faluerent de vingt &
un coups de canon au lever & au coucher du Soleil. J’a-
vois lu aux François habitans de cette Colonie nailfante
une lettre du R o i, par laquelle Sa Majefté leur permettoit
d’y relier fous la domination du Roi Catholique. Quelques
familles profitèrent de cette permiffion : le refte ,
avec l’Etat Major, fut embarqué fur les frégates Efpagno-
le s , lefquelles appareillèrent pour Montevideo le 27 au
matin (*).•
Lorfque j’ai 'livré l’établifle-
ment aux Etpagnols, tous les frais,
généralement quelconques, qu’il avoit
entraînés jufqu’au premier Avril 1767,
mçno ynt ocioemntp àre fnixa ncet nlt’isn trtéorisê tmài lclien lqi vproeus,r
cent des fommes dépentées depuis le
premier armement. La France ayant
reconnu le droit de SaMajéfte Catholdi’qEufep
afgunr el e, sp îalre su nM parlionuciinpees ,d el e dRrooiti
public ^çonnu de tout le inonde, ne
devoit aucun remboürfement de ces
fvraaiifsf. eaCuexp,ebnadteaanut xco, mmmarec hila pnrdeinfeosi,t laers
mchees ,q upir ocvoifmtopnosf odiee ngtu enrorter e& é tdaeb lbifofuement
, ce Monarque jufte autant que
généreux, a voulu que nous fuirions
rembourfés de nos avances , & la
fomme fufdite nous a été remife par
fesTréforiers, partie à Paris, le relie à
Buenos-Aires,
On me pardonnera quelques remarques hiftoriques fur
ces îles.
Il me paroît qu’on en peut attribuer la première découverte
au célébré AméricVefpuce, qui, dans fon troifieme
Voyage pour la découverte de l’Amérique, en parcourut
la côte du Nord en 1502. Il ignoroit à la vérité fi elle
appartenoit à une île, ou fi elle faifoit partie du continent ;
mais il eft facile de conclure de la route qu’il avoit fuivie,
de la latitude à laquelle il étoit arrivé, de la defcription
même qu’il donne de cette côte, que c’étoit celle des Malouines.
J’aflùrerai, avec non moins de fondement, que
Beauchefne Goüin, revenant de la mer du Sud en 1700 ,
a mouillé dans la partie orientale des Malouines, croyant
être aux Sébaldes.
Sa relation dit qu’après avoir découvert l’île à laquelle
il donna fon nom, il vint mouiller à l’Eft de la plus orientale
des Sébaldes. Je remarquerai d’abord que les îles Malouines
étant fituées entre les Sébaldes & l’île Beauchefne,
& ayant une étendue confidérable, il dut néceflairement
rencontrer la côte des Malouines, qu’il eft même imposable
de ne pas appercevoir étant mouillé à l’Eft des Sébaldes.
D’ailleurs Beauchefne vit une feule île d’une immenfe
étendue, & ce ne fut qu’après en être forti qu’il s’en pré-
fenta à lui deux autres petites ; il parcourut un terrein humide
couvert d’étangs & de lacs d’eau douce, couvert
d’oies, de farcelles, de canards & de bécaflines ; il n’y vit
point de bois : tout cela convient à merveille aux Malouines.
Les Sébaldes au contraire font quatre petites îles
pierreufes, ou Guillaume Dampierre en 1 ô8 3 , chercha
vainement à faire de l’eau, & où il ne put trouver un bon
mouillage.
Détails fiiff
toriques fur
nleess . MalouiAméricVefpuce
en fait la
découverte.
gatDeuerss NFraavniçois
& Anglais
en ont,
depuis lui ,
connoiffance.