Qualité du
pfoalr tide ed ec le’Atte
mérique.
furR leems maraqruéeess
dtiaen.s cette parSecond
mouillage
dans la baie
Boucault.
voyageurs. Je terminerai cet article en difant que nous
avons depuis trouvé dans la mer Pacifique une nation
d’une taille plus élevée que ne l’efl: celle des Patagons.
Le terrein où nous débarquâmes eft fort fec, & à cela
près il reffemble beaucoup à celui des îles Malouines.
Les Botaniftes y ont retrouvé prefque toutes les mêmes
plantes. Le bord de la mer étoit environné des mêmes goémons
& couvert des mêmes coquilles. Il n’y a point de
bois , mais feulement quelques brouffailles. Lorfque nous
avions mouillé dans la baie Boucault, la marée alloit commencer
à nous être contraire, & pendant le tems que
nous paflames à terre, nous remarquâmes quelle y mon-
toitj doncleflotportoitàl’Efl:. C ’eft une remarque que nous
eûmes plufîeurs fois occafion de faire avec certitude dans
ce vo yag e, & qui m’avoit déjà frappé dans le premier
que j’y fis. A neuf heures & demie dufôir, l’Ebe reverfa
dans l’Ouefl. Nous fondâmes à mer étale, & nous trouvâmes
21 braffes d’eau , nous n’en avions eu que 18 en
mouillant. ' 1 -
Le 9 à quatre heures &demie du matin, les vents étant
au Nord-Ouefl: , nous appareillâmes toutes voiles dehors
contre la marée, gouvernant au Sud-Oûeff-quart-Ouefl: ;
nous ne pûmes faire qu’une lieue, les vents ayant pafféau
Sud-Oueft grand frais, nous laiffâmes retomber l’ancre
par 19 braffes , fable , vaze & coquilles pourries. Le
mauvais tems continua toute cette journée & la fuivante.
Le peu de chemin que nous avions fait nous avoit écartés
de la côte, & dans ces deux jours il n’y eut pas un inftarit
où l’on eût pu mettre un bateau dehors. Les Patagons en
étoient fans doute aufli fâchés que nous. On voyoit la
troupe raffemblée à l’endroit où nous avions débarqué, &
nous crûmes diftinguer avec les longues, vues qu’ils y
avoient élevé quelques hutes. Cependant je crois que le
quartier général étoit plus éloigné ; car il alloit & venoit
continuellement des gens à cheval. Nous regrettâmes fort
de ne pouvoir pas leur porter ce que nous leur avions promis;
on les contentoit à bien peu de frais.
Les variations de la marée ne nous donnèrent ici qu’une
braffe d’eau de différence. Le 1 o par une obfervation de
diffance de la lune à Régulus , M. Verron déduifit notre
longitude occidentale à ce mouillage de 73 deg. 26 min.
15 fec. & celle de l’entrée orientale du fécond goulet de
73 deg. 34 min. 30 fec Le thermomètre de Réaumur
baiffa de 9 à 8 & à 7 deg.
Le 11 à minuit & demi, le vent ayant paffé au Nord-
Eft, & le courant portant à.l’Ouefl; depuis une heure ,
je fignalai l’appareillage. Nous fîmes de vains efforts
pour lever notre ancre, ayant même établi fur le cable
nos poulies defranc funin. A deux heures du matin le cable
rompit entre la bitte & l ’écubier, &nous perdîmes ainfl
notre ancre. Nous appareillâmes fous toutes voiles & netar-
dâmes pasà avoir la marée ennemie, contre laquelle un foi-
ble vent de Nord-Ouefl: fuffifoit à peine pour nousfoute-
nir quoique le courant ne foit pas à beaucoup près auflifort
dans le fécond goulet que dans le premier. A midi l’ebe
vint à notre fecours & nous paffâmes le fécond goulet (1),
les vents ayant varié jufqu’à trois heures après midi qu’ils
deO lbofnegrvitautdioe.n
Perte d’une
ancre.
PalTage du fécond
goulet.
à l’(e 1n)t rDéee d lua fféocrotine dd, uil pperuemt yie arv gooiru fltext à fept lieues, & la largeur du détroity
eft aufli d’environ fept lieues. Le féc&
o nSdu gdo-Oulueet ftg-qîtu aNrto-drd’O-Eufetf-tq.u aIlr ta-d ’eEnft
viron une lieue-& demie de largeur ,
& trois à quatre de longueur.