descente au Doul, débouché de la Millière, où Ton rentre par Tune des six
entailles; le Forum; Avenc et combe de l ’Avenc; la Courtine et ses brèches;
cirque des Rouquettes; rue des Aiguilles, ou rue de la Lune; salle de la Lune;
salles des Pin s, rue de la Grotte; Grotte; Loge impériale, etc. ; arène des Rouquettes;
pylônes, et retour par la Moussande ou le Canazels. R y a là une forte
journée de marche, avec montées et descentes continuelles, mais à la fin de
laquelle on pourra se vanter d’avoir vu à peu près tout Montpellier-le-Vieux.
B. De Maubert. — 1° En une demi-journée : la Citadelle, la Millière, les Rouquettes,
col du Vomitorium, le Château-Gaillard,' les Amats, le Lac, avec un
peu plus de détails que ci-dessus A 1
2° En une journée : dans le même ordre que B 1° et avec le même détail que
ci-dessus A 2°, c est-à-dire : Citadelle, la Millière, les Rouquettes, promenade
extérieure par le chemin de la Moussande, rentrée dans les Amats, le Lac.
— Déjeuner aux Rouquettes (emporter de l’eau).
; En résumé, si 1 on part de bonne heure de Millau ou de Peyreleau, on peut y
rentrer souper après avoir visité en gros les beaux quartiers de la cité. Mais il
est bien préférable^d y consacrer une journée entière, quitte à coucher deux
nuits soit à Maubert (chez les Robert), soit è la Roque (auberge Parguel)1.
Enfin les vrais amateurs venant de Peyreleau emploieront un jo u r à Saint-
Michel (au-dessus de la Jonte), Roquesaltes et le Rajol; deux à Montpellier et
aux détails curieux de ses croupes extérieures (surtout celle qui sépare le Doul
et le Canazels), et une au Ronc, au Valat-Nègre, aux rocs de Caussou et au
retour à Millau par la vallée de la Dourbie, soit quatre journées de magnifiques
courses et trois nuits à Maubert; venant de la Roque, ils n ’auront qu’à modifier ’
ainsi l’itinéraire du premier jo u r : Roquesaltes, Rajol, Saint-Michel et Mauborl .
L ’excursion à Montpellier-le-Vieux se fera donc indifféremment avant ou après
celle des gorges du Tarn et de la Jonte, Millau et Peyreleau étant deux centres
également propices.
Actuellement, Emile Foulquier, de Peyreleau, est l ’unique habitant du pays
qui connaisse tous les recoins de la grande ville : c’est lui qui m’a servi d’aide
dans le leve de mon plan, et il m a été impossible de faire figurer sur ce plan
tous les passages étroits, toutes les aiguilles élancées, que le brave garçon sait
maintenant retrouver avec une sûreté remarquable. R s’impose comme guide à
tous ceux qui voudront admirer la cité de Montpellier-le-Vieux à fond, comme
elle le mérite ; et ces visiteurs consciencieux seront les seuls qui s’extasieront
réellement et qui comprendront la merveille!
EXPLICATION DU PLAN DE M O N T PELLIER-LE-VIEUX AU 10,000°.
Le plan de Montpellier-le-Vieux a été levé en onze jours, du 2 au 13 septembre
188S, à l’échelle du 10,000,° (0m,001 par 10 m.), avec Emile Foulquier
pour aide.
Assiette du plan. — Au préalable, le cours de la Dourbie et les thalwegs des six
1. L’inventeur de Montpellier-le-Vieux (et M. de MalaFosse mérite bien ce litre) a été trop réservé en disant
qu’il n'en avait pas parcouru plus du quart dans sa première visite (en 1883) ; il en avait vu la moitié, les quartiers
du nord et de l’ouest ; les trois cirques du sud semblent lui avoir échappé. — J ’ai tenu à faire’ cette
remarque pour expliquer les .dissemblances entre son article révélateur et l’itinéraire que j ’indique ici. Il m’à
fallu deux jours et demi pour me reconnaître dans les embrouillements de ce chaos. Mais avec Foulquier, ou
l’un des Robert, un jour suffit pour tout voir, en suivant le chemin ci-dessus.
ravins, Valat-Nègre, Doul, Canazels, la Combe, Riou-Sec, et Bouxés ou Bouis-
,sés (lés Buis), avaient' été réduits d’un calque du plan cadastral au 2,000°; les
sept lignes brisées ainsi obtenues et les cinq positions de la Roque-Sainte-
Marguerite, de l’Esperelle, de Maubert et des cotes 816 et 822, constituaient le
cadre à remplir, le squelette, en quelque sorte, du plan à construire. Au début
de l’opération, les tracés des torrents furent soigneusement vérifiés et corrigés :
ils se trouvaient en général assez exactement figurés, sauf celui de la Combe,
très fautif; mais les ravins secondaires n ’étaient pas représentés du tout.
• Deux bases principales mesurées à la chaîne d’arpenteur, l’une à Maubert
(longue de 200 m.), l’autre près de la 0016,822 (longue de 100 m.), servirent à
bien fixer sur l’esquisse préliminaire la place des cinq positions sus-indiquées
(fournies par le cadastre et le 80,000°)
et de plusieurs points saillants de la cité
rocheuse.
L’assiette du plan ainsi établie, les
visées planimétriques (mesure des angles)
commencèrent.
Planimétrie. JSiJiLa Ciutad, station
principale, point culminant de Montpellier
le-Vieux, facilitait beaucoup le travail
et en assurait l’exacte vérification,
grâce à sa position centrale et dominante.
Parmi les vingt-trois autres staü
Le guide Foulquie r. — Dessin de Vuillier, d’aprè
n a tu re , ;
lions trigonométriques (avec signaux)
établies au pourtour et dans les cirques,
vingt se reliaient directement au signal
d e là Ciutad; de chaque station fut faite
une visée circulaire, plusieurs fois répétée
pour contrôle et comprenant de
quinze à vingt-cinq angles ; de plus,
trente-deux points inaccessibles furent
déterminés planimétriquement, en sorte
que cinquante-six , sommets de triangles permirent de dresser un canevas trigo-
nométrique des plus serrés, avec des recoupements multiples pour la vérification
des positions. La longueur des côtés des triangles tracés au rapporteur sur le
papier coïncidait avec les résultats des calculs logarithmiques ; même accord
entre les deux séries d’opérations appuyées sur les deux bases de 100 et
200 mètres ; la fermeture du circuit trigonométrique au hameau de l’Esperelle
ne donna qu’une erreur de 60 mètres sur un pourtour de 10 kilomètres environ.
Nivellement. Deux côtes de départ (816 et 822) fournies par la carte au
80,000°.
Quatre petites bases supplémentaires de 30 à 70 mètres et dix séries de visées
verticales ont produit par logarithmes 36 cotes nouvelles. Sur ces 10 stations,
4 avaient déjà servi à la planimétrie, et 6 étaient spéciales au nivellement,
ce qui porte à 30 le nombre des stations et à 62 celui de tous les points trigonométriques.
L’insuffisance de l’instrument n ’autorise pas à affirmer l ’exactitude
de quelques-unes de ces cotes à plus de 2 mètres près.
Remplissage du canevas des triangles. — Levé des sentiers et des rues, mesure