Paysage de l’époque tertiaire.
Tête de dinothérium Calcaire a nummulites.
Cerithium.
Dinothérium restitué.
Paludine.
Nummulitc. Dent de squale
(carcharodon).
Les doubles dénominations employées dans la série oolithique demandent une
explication.
. « Cotte série a été pour la première fois établie en Angleterre, au début de
ce siècle, par William Smith. Précisée plus tard par Buckland, par Cqnybeare
et Phxlipps, elle a longtemps servi de type pour l ’étude, du système oolithique
sur lé continent. Elle se composait, au-dessus du lias,' des termes suivants,
énumérés en ordre ascendant :
« 1 "Inferior oolite ; 2° fullerls earth ; 3° great oolite ; 4° bradford-clay and
forest-marble; 5 çornbrasli ; 6° kelloway-rock; T Oxford-clay; 8° coral-rag;
9° kimmeridge-clay ; 10° Portlahd sand and Portland stohe; 11° Purbeck beds.
« A p a rtir de 1843, Alcide d’Orbigny déduisit de la comparaison des faunes
une .classification systématique, en étages, dont toutes, les dénominations, à
.l’exception d’une seule, furent empruntées, par lui à la nomenclature anglaise.
L inferior oolite, dont le type fossilifère le plus remarquable se trouvait aux
environs de Bayeux (Calvados), devint l ’étage bajocien; ,1e nom de bathonien
sfut appliqué, à l’ensemble des assises 2, 3, 4 et 5, en souvenir de la .ville de
Bath, où la couche dite great oolite est le mieux développée ; enfin, à chacune
des assises suivantes correspondirent respectivement les étages 'callovien, oxfor-
dien, corallien, kimmeridgien fou kimméridien) et portlandien, ce dernier comprenant,
à titre d’annexe,4es Purbeck beds,
« A mesure que les études de détail faisaient des progrès, beaucoup de noms
s.introduisaient dans la science, soit à -titre d’équivalents locaux des désignations
de d’Orbigny, soit pour représenter des subdivisions,' d o n tlé s iinés n ’étaient
que de simples sous-étages, tandis que les autres avaient, dans la pensée de
leurs auteurs, une véritable indépendance. De cette manière, tandis que le
bajocien devenait, en Franche-Comté, le lædonien de M. Marcou, et que, dans
le Jura, le. corallien tantôt se partageait en glypticien et dicératien, tantôt prenait
le nom de raurdcien, le bathonien se divisait en vésalien à la base et bradfordien
au sommet. Le callovien, démesurément agrandi par quelques auteurs, en
venait à englober la presque totalité de l’Oxford-clay, tandis que d’autres, le
réduisant au Kelloway-rock, en faisaient un sous-étage de l’oxfordien, l e reste
formant le clive sien, caractérisé par l’argile de Div'es, et quelquefois aussi le vil-
lersien ou argile de Ailiers. L’astartien et le seguanien prenaient une place en
quelque sorte intermédiaire entre le corallien et le kimmeridgien, et ce dernier
, se1 subdivisait lui-mème en ptérocérien et virgulien, pendant que, pour éviter de
comprendre dans le; .portlandien des assises contemporaines du sommet du
Kimmeridge-clay, on créait pour cette' division le nom de bolonien.
« Enfin l’observation ayant conduit à reconnaître que les limites des étages
étaient loin d’être partout les mêmes, certaines zones de passage reçurent des
noms spéciaux, comme 1 aalenien de M. Mayer, ou passage du lias au bajocien;
Vargovien de M. Marcou, qui forme une transition entre l ’oxfordien et le corallien,
et le tithonique d’Oppel, qui caractérise le faciès pélagique des couches
supérieures do la série jurassique, passant par transitions insensibles à la série
crétacée.
« L’emploi dé tous ces noms a fini par produire une certaine confusion, et
parmi les termes qui viennent d’être énumérés il n ’en est guère aujourd’hui
dont la signification soit comprise par tout le monde de la même manière.
Aussi quelques géologues ont-ils abandonné les-désignations d’étages pour y.