substituer celles de zones paléontologiques, caractérisées par un fossile dominant,
le plus souvent emprunté a la famille des ammonites. » (De L apparent
p. 944.)
ÉPOQUES ROCHES FAUNE OBSERVATIONS
Quaternaire .
' Graviers. ]
Sables. [ Diluvium.
I Limons. )
L e hm J
Tufs calcaiçes.
Moraines glaciaires.
Blocs erratiques.
Grands probôscidiens : éléph.,
rhinocéros, mammouths, hippopotames.
Carnassiers des cavernes' (spe-
læus) : ursus, felis, hyæna.
Ruminants : renne, grand cerf
d’Irlande (cervus megaceros)i
En Amérique, gigantesques
édentés : m égathérium, mylodon,
mégalonix, glyptodon (cuirasse),
scelidotherium.
On distingue le s espèces éteintes
(toutes celles ci-dessus, sauf le
renne) et les espèces émigrées
(renne).
Apparition (certaine) de l’homme
: restes de son industrie :
silex taillés.
Changement de climat.
Refroidissement considérable.
Glaciers ; — puis débâcles;
grandes pluies;
érosions et ruissellements
; volcans (chaîne
des puys d’Auvergne).
Cavernes et brèches à
ossements.
Trois âges
1° Elephas antiquus.
2° E. primigenius et
rhinoc. Lichorhinus.
3° Renne.
ÉPOQUE MODERNE OU CONTEMPORAINE.
Relèvement de la .température, j g Diminulion des glaciers. ¡ I Formation des tourbières
plages et alluvions modernes— Diversité des saisons.
Résumé, — « Au début des périodes vitales, une mer sans limite laisse à peine
émerger quelques îlots, dont la vie organique est lente à prendre possession.
Bientôt la terre ferme se constitue, et tandis que dans les mers une abondante
population animale s’est déjà développée, la végétation s’installe, avec une puissance
incomparable, sur les bords des lagunes continentales, purifiant l ’atmosphère,
ju sq u ’alors irrespirable, par le carbone qu’elle lui enlève, et dont un
mode particulier d’enfouissement va mettre en réserve, pour les âges futurs
toute la puissance calorique. Ensuite les continents se complètent par des' adjonctions
successives, et leur relief s’accentue peu à peu pendant que l ’uniformité
d’une température tropicale, d’abord commune à tout le globe, fait progressivement
place à la variété des climats. Sous cette influence, le monde des animaux
et des plantes terrestres se diversifie de plus en plus, les mammifères et les
arbres à feuillage caduc font leur apparition ; et quand la venue des plantes à
fleurs atteste que les rayons solaires ne rencontrent plus rien qui arrête leur
éclat bienfaisant, une série de phénomènes grandioses vient imprimer aux montagnes
leur relief définitif. D’abondantes précipitations s’y condensent et, par le
travail d’érosion et de transport qui en résulte, étalent sur de larges surfaces
un limon fertile qui n ’attend plus que la culture. Les grandes vallées fluviales
sont creusées ; les rivages des mers ont acquis ces formes profondément découpées
qui conviennent au développement de là civilisation; les fentes de l’écorce
ont vu leurs parois sè tapisser de matières utiles. L’homme peut venir; la terre
est mûre pour le recevoir ; c’est à lui désormais d’exploiter toutes ces richesses
que la Providence a partout accumulées pour son usage. » (De L a p p a r e n t , p . 21.)
La durée des-temps géologiques, c’est-à-dire le nombre d’années révolues
depuis la première manifestation de la vie sur le globe, ne saurait être appréciée
exactement : les estimations varient de 20 à 100 millions d’années.
M. Dana, célèbre géologue américain, pense que si la part de ce temps attribuée
à l’ère primaire est représentée par 1 2 , l ’èrc secondaire aura pour indice 5
et l’ère tertiaire 4.
M. de Lapparent incline à diminuer la durée relative de l’ère primaire.
Tout cela, bien entendu, n ’est qu’approximatif.
C a s s u r e s d e l ’é c o r c e t e r r e s t r e . —• P a r suite des actions mécaniques ou chimiques
qu’ils ont subies postérieurement à leur formation, tous lés terrains sont
disloqués, sillonnés de nombreuses cassures que jadis on appelait des joints. A
ce nom M. Daubrée a substitué celui de L it h o c l a s e s , baptisant ainsi toutes les
cassures de l’écorce terrestre ; il a proposé la classification suivante :
I . L e p t o c l a s e s (XsîtToç, menu ; et x&cu briser), de faibles dimensions, subdivisées
en' :
1° Synclases, régulières, dues, au re tra it provoqué par le refroidissement
ou la contraction ; prismes des basaltes, polyèdres du gypse et des argiles desséchées;
-
2° Piésoclases, sans régularité apparente, divisant en fragments très petits la
surface de toutes les roches en dessous de la terre végétale, produisant presque
l’effet.d’un concassement, dues aux alternatives du gel et du dégel, à des tassements
ou pressions, à des efforts mécaniques en un mot (de-rrdÇw, presser, comprimer);
elles fendillent les roches en veines, où se rencontrent parfois des cristaux
de quartz, dé calcite, etc., ou même des minerais métalliques.'
II. D ia c l a s e s , beaucoup plus grandes, caractérisées p a r la verticalité des
parois disjointes et p a rle u r faible écartement, causées par des efforts mécaniques
très puissants, retraits, pressions, torsions, ploiements des couches suç des longueurs
et hauteurs de 100 mètres et plus. Etant pratiquées dans tous les sens,
leurs entrecroisements, leurs intersections mutuelles, débitent les terrains en
polyèdres irréguliers. Ainsi des milliers de diaclases verticales ont provoqué les
dentelures des falaises normandes dans la craie (100 m. d’extension moyenne),
des grès crétacés du Cotatuero (4S0 m. de hauteur sur 1,000 m. de longueur,
( V: p. 11-18) et des dolomies des Causses.
III. Les p a r a c l a s e s ou f a i l l e s 1 —— « Une faille, est une fente (fracture, rupture,
cassure, fissure, brisure-, crevasse) ou une solution de continuité des roches,
accompagnée d’un déplacement re la tif de ses deux parois ou l è v r e s , appelé rejet.
Ordinairement c’est, un simple plan de- division, de part et d’autre duquel les
deux lèvres, bien qu’ayant glissé l’une par rapport à l’autre; sont cependant
restées en contact1. » Cependant on appelle faille ouverte celle où les deux
lèvres écartées ont laissé entre elles un espace béant ; ce vide peut se trouver
rempli par des matières tombées de la surface du sol, ou par des filons métallifères
ou des roches éruptives injectés de l’intérieur.
Le rejet, et c’est là la caractéristique d.es failles, est souvent indéfini en pro-
1. A. H e im et E. d e M a r g e r i e , les Dislocations de Vécorce terrestre. Zurich, 1888, in-8°.