sitions suivantes, que nous empruntons aux différents mémoires publiés par son
apôtre le plus •convaincu, M. Charles Contejean ‘ : P P n
« e terrain agit en raison de sa composition chimique et de son état phvsimie
quelle que soit d ailleurs sa nature géologique. L’influence
u r linfluence physique. 11 y a une flore maritime, fixée par le’ chlorure 1
mm, et une flore terrestre, repoussée par la même substance. Cette dernière
flore se compose de plantes calcicoles, fixées par le carbonate de chaux t l S
fuges, repoussées par cette substance, et d’indifférentes,, qui ne sont ni attirées ni
repoussées par le calcaire et qui végètent dans toute espèce de mi ieù non salé
Rien ne prouve que la silice exerce la moindre influence; l u I t l M
orme, on doit la considérer comme un milieu neutre et inerte servant de
refuge aux plantes expulsées par la chaux. »
prépondéraÎ
est donc plus éclectique,"et plLv f a c i l e ^ t I s Ç a b T ^ T t l E ^
h i d f S Ê Ê “ f f ,dent f ue dans bien des cas> le plus souvent même
int meÏÏeyn ^ i à saS f Sréde. C0héSi0rl d6S élémentS 1 immement lie a sa nature mineraiogique? ui le constituent est
« De là très souvent, comme l’a dit notre très regretté confrère J -E Plan
i ° " d e l f T e \ f f IV UUal^ da^ , rappliCati011 de PrinoiPes e" apparence oppo-
mêmes dp « facilite avec laquelle Thurmann a pu trouver dans les o u v r a is
memes de ses adversaires des exemples à l'appui de sa théorie2: »
Ajoutons que s. la théorie de Thurmann ne nous paraît pas acceptable c’est
tim n i ^ r8p0Se ®n 8'rande Partie sur des faits peu nombreux e’xcep-
Îean" P t! " l ^ r e - l e . d o n t l ’inexactitude a été démontrée par M.’ conte-
J , en paiticulier sur 1 observation trop superficielle du sol dont la nature
chimique a été souvent jugée sur de s im p J a p p a ren c e s . Aussi ôn l’a dit 8 9
basant sur ces observations erronées que les adversaires de l’action cbimi
que ont cru pouvoir y signaler de flagrantes contradictions » *.
l . j J “ le” “ de nodules siliceux dans les calcaires oolithiques à Saint-Guilbem-
d a Îs la i f constateeParDunal, celle d’une couche de calcaire dissimulée
2“ i a fo ï edV F COr :ei e, Par M- i anCh° n Sur ,a bauleur d um a il Henri IV
ont fVi ! deFontainebleau % et plusieurs autres constatations du même genre
ont fait depuis longtemps bonne justice de ces e rre u rs6 ë ’
Nous estimons donc qu’il est difficile de ne pas admettre que l’influence chi
mrque du sol sur le mode de distribution des plantes qu’il n o u rrit'Iem p o rted e
beaucoup sur 1 influence purement mécanique. Cependant tous les botanistes ne
l. Xr |® | § § i : Ama,n d n sdenc“ m ‘«relles; Botanique, 5« série,
8 Gardet de W S S M Ü f t ï l 3. Contejean, Géographie botanique. Paris, 1881,
4. J.-E, P lanchôn, loco cit.
Vesélati0n dam le Gard et m r a u l t ■' Bul1 de i f f Monique
W Ê S m Ê lÊ ÎÊ B S S Ü * Fram’ im ’ —
sont pas absolument d’accord à cet égard, et certains pensent que telles espèces calcicoles
dans une contrée peuvent être ailleurs indifférentes ou même calcifuges'.
P a r suite de toutes ces influencés, les mêmes espèces végétales se groupent,
se réunissent, et occupent des espaces parfaitement délimités, dont la surface
totale constitue leur aire. Il est évident que dans toute l ’étendue de son aire
la même espèce n ’est pas distribuée avec la même profusion. Généralement elle
est plus abondante autour d’un point qu’on appelle le centre de l’aire, et elle
diminue ensuite en nombre et en vigueur à mesure qu’elle s ’en éloigne.
Enfin on appelle stations certains endroits particuliers où la plante trouve plus
spécialement le substratum, indispensable à son développement. C’est ainsi que
les pelouses, les cultures, les bois, etci, sont autant de stations différentes.
Ce que nous venons de dire relativement aux influences qui président à la
répartition des plantes nous permet de concevoir à priori quels seront les caractères
de la végétation des Causses-
Tout d’abord, à cause de leur température moyenne, qui ne dépasse pas 8 degrés
centigrades, nous aurons affaire à des plantes des régions montagneuses.
Nous trouverons, en effet, sur les Causses quelques plantes alpines et un assez
grand nombre de subalpines. Les plantes de la région méditerranéenne y seront
très rares.
Ce seront aussi des plantes de pleine lumière, presque toujours vigoureuses, et
souvent aromatiques.
De plus, ce seront des espèces xérophiles, ou amies de la sécheresse, les unes
lit Aiguës, c’est-à-dire amies des pierres, des rochers, —- les autres psammiques, ou
amies des sables. Les hygrophiles manqueront d’une façon presque absolue ; nous
ne trouverons, en effet, que peu ou même point de cypéracées(joncs, carex, etc.).
Enfin et surtout ce seront des plantes calcicoles à des degrés divers, beaucoup
même des calcicoles exclusives ou bien des indifférentes, les premières en nombre
beaucoup plus grand.
La lecture des listes suivantes des plantes que nous avons observées sur les
Causses confirme ces prévisions de la façon la plus absolue. Qu’on nous pardonne
la longueur de ces listes ; nous les avons faites aussi courtes que possible ; les
écourter davantage nuirait à l’idée exacte que l ’on doit se faire du caractère tout
spécial de la flore des Causses.
Nous énumérerons successivement les espèces que l ’on rencontre habituellement
dans les stations suivantes :
I o Cultures des plateaux;
2° Pelouses des plateaux ;
3° Lieux pierreux ou arides des plateaux;
4° -Rochers..
§? Bois des plateaux et des pentes;
6° Lieux arides et rocailleux, broussailles et pelouses des pentes.
1 ° Cultures des p la te a u x .
Adonis flammea Jacq.
Fumaria V aillantii L.
Sinapis arvensis L.
Erysimum perfoliatum Crantz.
Camelina sylvestris Wallr..
Neslia paniculata Dcsv.'
1. A. d e C a n d o l l e , Géographie botanique; — Gast. B o n n ie r : Bull, de la Soc. botanique de France, t. XXVI,
p. 338; — M a l in v a u d : même recueil, t. XXXII, p. x l v , session de Charleville, 1884.