pour les retours d’ascensions, se condamner à perpétuité aux pluies diluviennes
Les environs d 'n 'p 1 Î C^ sé?uence ordinaire des h °™ons purs et lointains!
Les environs du Puy sont le digne couronnement du voyage des Gévennes • la
traversée du plateau du Velay à l’ouest de la Loire, le château de P o fen a c
* Chaise-Dieu, le lac du Bouchet et les gorges basaltiques de l ’Aliier’
d’excÛSons! 1 et tunnels> donnent matière à plusieurs superbes journées
Voilà les Cévennes : près de deux mois seraient nécessaires pour bien voir H p H p | W |f ^ 168 W Ü Toutefois, quelques jours seulement suffisent pour les merveilles si neuves des
Causses . l e s gorges du Tarn et de la Jonte, Dargilan, Bramabiau e 7 ïo n “
pellier-le-Vieux, ces scènes étranges qui comptent parmi les plus belles d’Europe
que les touristes ignorent encore! Puissent ces pages les y attirer un peù!
CHAPITRE XXI
P R IN C I P E S D E G É O L O G IE
\ Cassures d ^ a 'c r tû t e terlJ airem
é n , s i d é r o s e . ~
La géologie ou étude de la terre R ? terre; ÀdYoc, discours, traité, étudeVexnli
que la structure du so l;e lle -résume l’histoire de sa formation; elle recherche
1 âge relatif, les caractères et les propriétés de ses matériaux; elle détermine et
or/ an‘(lues,(v% étaux et animaux) dont les débris s’y rencontrent
à 1 état de fossiles, c’e s t-à -d ire qu’elle établit l ’ordre de iu x ta p o sX n
ou de superposition des masses minérales et l ’ordre de succession de^faunes
et des flores; en un mot, elle fait le tableau descriptif des diverses phases et
transformations qu a subies la surface du globe Avant d’arriver à son état actuel.
« La géologie a pour objet 1 étude de l’ordre suivant lequel les matériaux du
glpbe terrestre ont ete déposés dans le temps et dans l’espace. » (DeLapparent1 )
div“ e ecSettCee sC amP ï » conséquent sont K j
cZ n a ra h le à r ln T “ “ / ! ^ ' 1 Car " nulle autre comparable à celle de la géologie. »'(De Lapparent.) n ’offre complication
* 1 6t ¡Ë ftl ori&1'ne)> toute théorique, cherche à résoudre le problème
de origine et de la formation de la terre en tant qu’astre ou corps isolé
circulant dans 1 espace, — l ’énigme de sa naissance ou genèse. Elle se demande
le 0" ’ Ü 8 ^ i ’500 Æ Ce H S «
résumé'. gie existant, et le présent chapitre n’en est, en quelque sorte, que letrès succinct
aussi comment se sont produites les roches et développés les organismes,
quelles sont les causes des modifications et des inégalités de la surface du globe,
quelle force enfin a produit tous les bouleversements qu’on y a reconnus. C’est
la géologie spéculative.
La géognosie (Yij et Yvüun;, connaissance), toute d’observation, au contraire,
recueille et compare les faits connus et positifs ; elle en déduit des conclusions
méthodiques et des descriptions matérielles. C’est la géologie descriptive.
La géognosie elle-même comprend :
1° La lithologie-, (lifoi, pierre) ou pétrographie, qui étudie les roches ou associations
de minéraux;
2° La stratigraphie (de stratus-, allongé), qui examine les rapports mutuels-
Ao superposition ol de juxtaposition des roches ;
■i° La paléontologie (iraXaios, ancien; ov, ovtoç, être), qui s’occupe des animaux
fossiles;
4° La paléophytàlogie (tputév, -végétal), vouée spécialement aux végétaux
fossiles. ( Y. de S a po r t a , le Monde' des plantes avant l’apparition de l’homme,
Paris, Masson, 1879, in -8V)
Enfin la minéralogie, histoire naturelle des corps inorganiques ou minéraux
considérés comme espèces simples, serait une science indépendante, si elle n e
se reliait intimement à la géologie par la lithologie, qui a pour objet l ’étude desgroupements
produits par les associations des espèces, et qui emploie les mêmes-
procédés d’investigation que la minéralogie (analyse chimique, microscope1,
goniomètre, etc.).
Voici ce que nous enseigné la géogénie quant à la naissance de la terre.
A son origine, tout le-système planétaire, aujourd’hui décomposé en soleil,
planètes et satellites, n ’était qu’une seule et même nébuleuse, énorme masse de-
gaz incandescents (matière cosmique), très dilatée, primitivement animée d’un
mouvement du rotation sur élle-même, et analogue à belles que les astronomes,
-voient errer dans le ciel sans être fixés-sur leur vraie nature.
Sous la double influence du refroidissement dans l’espace (rayonnement) 2 et de
le. .force centripète ou pesanteur, cette primitive nébuleuse se condensa et se concentra,
c’est-à-dirë! .que son volume diminua et que sa densité augmenta ;. en
même temps une troisième puissance, la force centrifuge, due au mouvement
préexistant de rotation autour d’un axe et aidée par l ’inégalité de la condensation,
aplatissait la masse en ses deux pôles et lui faisait prendre .graduellement
la forme d ’un disque ; bientôt la zone équatoriale, s’éloignant de plus en plus
du centre, se détacha de la périphérie et devint un anneau tournoyant; plusieurs
autres anneaux s’isolèrent successivement ainsi ; .les mêmes forces désagrégèrent
les anneaux à leur tour, e tle u rs fragments disséminés-, éclaboussés dans l’espace,
formèrent un certain nombre de sous-nébuleuses, planètes et satellites à venir.
Plus petites que la masse mère, elles perdirent plus vite qu’elle leur chaleur et.
leur volume. La rotation les rendit sphéroïdales.. La gravitation universelle les,
empêcha de s’éloigner à l ’infini, et, une fois détachées, elles se mirent à to u rn e r
dans des orbites fermées ; le système planétaire se trouvait constitué : au centre
régnait le soleil, portion principale de la nébuleuse, qui, très condensée aujourd’hui,
n ’est pas éteinte, bien loin de là ; tout autour circulaient ses esquilles, ses
1. F. Fotjqué et Lévy, Minéralogie micrograjihique. Paris, J.-B. Baillicre, 1879, in-S» et ln-4», 48 fr.
2. Pouillet a estimé la température de l’espace à 142 degrés au-dessous de zéro.