f t t d i >dePu ls.le h ameau de Malet, est une vraie ascension de montagnes
de 1,000 métrés environ de hauteur. M. Fabre, auquel toute cette région doit
ant, a lait tiacer dans les schistes un raide sentier, appelé très justement l'Escalier
des quatre mille marches. -
A gauche écume la cascade de l'H érau lt; la verdure emplit les ravins, la-
mousse habille les rochers, de frais ombrages abritent les sources sonores ; on
s élève successivement des mûriers aux châtaigniers, des châtaigniers aux
nôtres, des hêtres aux gazons et aux pâturages.
De l’Hort-Dieu enfin si l’on veut, on peut regagner (12 ldi., de distance et
536 m. de descente) la route de Meyrueis à Florac et le col du Periuret
i l “ ’ 6n Ï Ï 1Vant’ dans la directmn du nord-ouest, le pédoncule d’atta-
.'l causse Méjean, et en passant par le deuxième sommet de l’Aigoual
1,364 m.), les cotes 1,404 (source de la Jonte) et 1 ,3 39 , le hameau de Cabril-
lac (ou on rejoint un chemin de chars venant de Saint-André-de-Yalborene à
r!a r , e co . Salides et le haut Tarnon), enfin la cote 1,206, à 1 kilomètre au
nord de laquelle 1 arête du pédoncule n ’a que 10 mètres- de largeur, entre les
de ànn 3nn > r se, & 6St (Tarn°n) et de Malbosc à I,ouest <ie JUÜ a düO mètres ! —___ (Jonte)1v encaissés
CHAPITRE XVI
CÉVENNES ET CAMISARDS
Tarnon et Gardons. — Les Cévennes. — Guerre des Camisards. - De Mevrueis à Flo rar —
- l 6) . AIais- ~ Plateau de l'Hospitalet: p g L e.collet de Dèze. — Une église' carlôvingieûne
S # J | B p | ¡ | j j | § g g j » »< A -
Sur le revers nord-ouest de l’Aigoual sourdent les trois composantes du Tarnon
: ruisseaux de Trepolous, de Brion et de Tarnon m êm e ; comme'ils courent
sur les granits, le a u mouille toujours leurs galets, et les moulins se pressent
nombreux le long de leur cours dirigé au nord. La route de chars du col de Per-
ju ret à Saint-André-de-Valborgne par Cabrillac et le col Salides (V. supra) coupe'
a angle droit leurs hauts vallons et chevauche en côtes nombreuses par-dessus
les tro p serres de 1 Aigoual qui les encaissent. A Mousses (770 m.) le Tarnon
ayant réuni toutes ses sources ensemble, est définitif; 3 kilomètres plus loin à
! ^ nid ° 1S,eau’ ma!s en décrivant entre ses berges 7 kilomètres de méandres, il.
ejoint à 675 métrés d altitude, au hameau des Vanels, la route de Meyrueis à
Florac (soit 13» 57 de chute par k il.); là il s’engage dans le très beau demicIp
™ S r l f °0Il i aU ,rn ’ entre ¡¡S escarpements du causse Méjean, hauts
de 500 à,60° métrés à gauche, et les ruisselants-ravins des Cévennes à droite.
« De 1 Aigoual a la Lozère s’étalent, en effet, chaîne étroite et nombreux chaînons,
les seules Cévennes réellement nommées Cévennes dans l’usage courant
du peuple. C’est le filtre d’où sourdent les capricieux Gardons, souvent presque
taris, et parfois tonnerres d’eau, quand le ciel d’airain, s encombrant soudain de
nuages, se déchire en trombe de pluie sur la montagne raide : à peine I orage
a-t-il éclaté sur la cime que déjà le torrent mugit au bas de la « Cévenne »...
« En ces Cévennes, qui sont les vraies Cévennes, du Bougés à l ’Aigoual, une
foule de torrents naissent sur des monts de 1,000, 1,100, 1,200, 1,300 mètres, et
descendent précipitamment dans des gorges sauvages, étranglées, .raboteuses,
parfois nues, parfois broussailleuses, ici pastorales et ailleurs ombragées de
châtaigniers, dont beaucoup sont de vieux patriarches. Tous ces torrents se
nomment des Gardons, comme ailleurs des Dranses, ou des Nants, ou des Gaves :
Gardons de Dèze, de Saint-Frézals, de Saint-Germain, de Saint-Martin, de
Sainte-Croix, de Saint-Jean, etc., etc. Ceux du Nord forment le Gardon d’Alais ;
ceux du centre, le Gardon de Mialet; ceux du sud, le Gardon de Saint-Jean, et
les deux torrents de Mialet et de- Saint-Jean s’unissent en Gardon d’Anduze. »
( ( ) . B k c ix s . ) • • • ■
Gardon d’Aiiduze et Gardon d’Alais sè confondent à leur tour en Gard,
grand collecteur qui, peu loin du vieil et célèbre aqueduc romain devenu viaduc
moderne, livre au seigneur Rhône presque toutes les pluies des Cévennes.
Ici, avons-nous dit (p. 18), on peut réellement parler de ligne de faîte entre
les eaux océaniques et les méditerranéennes, e t le mur de partagé est bien mince
parfois : souvent il n ’y a que 200 ou 300 mètres de distance entre le lit d un sous-
affluent du Tarn et celui d’un tributaire du Rhône; le développement des crêtes,
qui changent dix fois de direction, est de 50 kilomètres de l ’Aigoual au Bougés,
pour un éloignement aérien de 28 kilomètres seulement.
Rien qu’à titre d’énumération, voici les cotes principales et les noms que la
carte attribue à- ce mur séparatif des Gardons et du Tarnon :
Hort-Dieu, 1,567 : cotes 1,399, 1,315, 1,359, d’où se détache vers le sud-est
le contrefort du Liron (1,180 et 1,008), qui sépare les bassins de l’Hérault et du
Gard; 1,228 (arête orientale de l’Aigoual); Tarnon (signal), 1,097; cote 1,137;
4ol Salides, cote 1,160 ; col du Marqueirès (route des Vanels à Saint-André-de-
Valborgné), cote 1,143 ; plateau de la Cah de l’Hospitalet, 1,106, 984 (à Montgros),
1,112 (signal de l’Hospitalet) ; col de Paisses, 1,020 (route de Florac au Pompidou
et à Saint-André-de-Valborgne) ; Barre-des-Cévennes, chef-lieu de canton lozéricn
(625 hab. la comm., 358 aggl.); sur la crête même, à 930 mètres, au point le plus
bas des Cévennes, longue crête cotée 995, 996, 1,009, 974, et suivie par la route
véritablement suspendue de Florac et de Barre à Saint-Germain-de-Calberte et
Alais: cote 1,168, point culminant d’entre Aigoual et Bougés; le Cabanis
Ifsig n al), 1,166 : cote -1,076; col Jalcreste, 9,57 (route de Florac à Alais par les
vallées de la Mimente et du Gardon de Dèze) ; enfin signal de Saint-Maurice,
1,354 mètres, où finissent les Cévennes proprement dites et d’où s’allonge vers
l’ouest, perpendiculairement à leur axe, le chaînon du Bougés (1,424 m.), entre
le haut Tarn et la Mimente.
« Dans les Cévennes des Gardons vivent les fils des Camisards, qui firent la
guerre à Louis XIV après la révocation de l’édit de Nantes. Ils fusillèrent les
Soldats de la persécution dans les cirques, les défilés, les coupe-gorgés, qu’ils
savaient par coeur et que le persécuteur ignorait ; et si les noms ne mentent pas,
ils précipitèrent les prêtres et les gens de moutier de plus d’une haute roche sur
torrent qui s’appelle encore le « Saut du Moine ». La troupe du grand roi les