lac souterrain et 10 “,S à la source même), démontrent péremptoirement que
1 onde intérieure est tie n la meme que celle de la fontaine ; elle est la source
de la source. ( V. chap. XXIII.) Les paysans avaient raison. Çette journée-là
fut pour nous bien intéressante.
P a r les bois fourrés du Guilhomard (884, 846 et 881 m. au signal de Saint-
Xist, complètement incendiés vers 1770), triangulaire promontoire dont le re-
Mourèze. — Phot. Chabanon.
bord oppose a Cornus offre de beaux points de vue, on regagnera Montpaon; le
chemin est mauvais, -et un guide utile.
A moins de 2 kilomètres de la station, le tunnel.de Saint-Xist (1,711 m. de
longueur), sous le col de Montpaon (678 m.) (F. p. 197), fait passer la locomotive
sur le versant de la Méditerranée ; la vue est pittoresque, les longs souterrains
abondent. On traverse bientôt l’Orb, dont le ravin initial entaille profondément
le Larzac au sud_du bois Guilhomard et possède de curieux sites rocheux, entre
autres celui de ,Notre-Dame-d Antignalet, célèbre en géologie pour son affleurement
de b asalte1.
1. Dufrénoy e tÉ . de Beaumont, Explication de la carte géologique de France, t. II, p. 692.
Mais déjà le Midi s’accuse : Bédarieux n ’est pas bien loin. Les. bains de
Lamalou et les mines de Graissessac y confinent et font fréquenter cette partie
des Cévennes; ce n ’est plus le monde inconnu des Causses.
Traversons les vieux volcans de 1 'Ëscandorgue, à 538 mètres d’altitude, par la
route de Lunas à Lodève, et poussons une pointe ju sq u ’à Mourèze, à 3 lieues au
sud, par le chemin de.fer de Clermont-l’IIérault(S,191 hab. la coin.,4,881 aggl,)1.
Mourèze. — Phot. Chabanon.
A 7 kilomètres ouest de cette petite ville très manufacturière (nombreuses
usines pour la fabrication du drap de troupe), Mourèze (103 hab. la comm.,
.97 aggl.), est, comme Montpellier-le-Yieux, une cité dolomitique ruinée p ar les
érosions; les fo u riste si’ignoreraient encore^si les géologues ne l'avaient depuis
longtemps découverte. Plus petite que sa métropole Mu causse Noir, elle sè
compose d’un; cirque uniquej de 1,200 mètres de diamètre, où se pressent, se
hérissent et se croisent les gros donjons, les minces obélisques et les éorridors.
sinueux ; bien avant la révélation du Bois-de-Païolive et de Montpellier-le-Vieux,
Mourèze était devenue un type classique de l’altération des roches par les eaux.
Ces bizarres monuments naturels ne sont pas dressés au sommet d'un plateau,
1. Histoire de Clermont-VHérault et de ses environs ; in 8°., .1838. (