que l’on est au-dessus des escarpements du Doul, de la Dourbie et du Valat-
Nègre; en arrière, il ne faudrait qu’un pont de Garabit pour passer sur les causses
voisins, à 400 mèlres au-dessus de la vallée. En face, tout MonIpellier-le-Vieux
s’étale, soutenu en l’air par ses soubassements rouges et perpendiculaires : le
forum de la Millière, le portail gigantesque et l 'amphithéâtre des Rouquettes, le
Chateau-Gaillard et les tours extérieures des Aniats en première ligne * au
second p la n , la triple citadelle du Dourrunal, derrière laquelle le Lctc reste invisible.
On ne peut s’arracher à la contemplation de la cité enchantée, et c’est à
peine si les beaux rocs du Caussou et du Valat-Nègre vers Longuiers (ou plutôt
Longuers) attirent l’attention. Il faut cependant dire adieu à ces décors diaboliques
et rejoindre la Dourbie par VAire-Ferrée (restes d’habitations anciennes), le
roc de l’Aigle, dernière belle tour ronde, et le Valat-Nègre. Quoiqu’il n ’y ait
pas de sentier tracé, on descend aisément dans la vallée.
Comme toutes les places fortes modernes de première classe, Montpellier-le-
Vieux possède une ligne circulaire de forts détachés : à l’ouest, de l’autre, côté
du Valat-Nègre, entre la rive droite de ce ravin et le hameau de Longuiers, toute
la chaîne des rochers de Caussou n ’est qu’une suite de fo rtin s, embrasures et
tourelles longue de plus de 21rilomètres (F. p. 190); derrière Maubert et à cinq
minutes du hameau, c’est le chaos appelé le Ronc et le Pet-de-Loup qui sert à
protéger la ville vers le nord; on y voit deux énormes ogives, plus grandioses
encore que celles des Amats; c’est un faubourg, une commune suburbaine mise
en état de défense ; à l’est enfin, au delà du liiou-Sec, le château naturel,ou
plutôt surnaturel de Roquesaltes, aujourd’hui découpé en trois parties p ar la
foudre, se dresse à 846 mètres, plus haut encore que la Ciutad,. e t domine le
causse Noir tout entier. (F. chap. ' XII.) Presque jusqu’à la Roquè-Sainte-Mar-
guerite, il se prolonge vers le sud, sur le bord du plateau, par un chapelet de
redoutes, de ponts naturels et de créneaux (le Rajol). (V. chap: XII.);En y comprenant
ces trois belles annexes, malheureusement fort distantes l’une de l’autre,
à cause des profonds ravins qui les séparent (Valat-Nègre et Riou-Sec), Montpellier
le-Vieux couvre une surface bien voisine de 1,000 hectares.
CHEMINS DE MONTP E L L IER-L E -V IEU X .
A. De Peyreleau (Aveyran), sur la Jonte, à l’entrée de la Citadelle (par Maubert).
S - 1° A pied, deux heures;
2° A mulet, deux heures e t demie ;
3“ En voiture légère (petit char), trois heures.
Ce sont les raccourcis qui rendent le parcours moins long pour les piétons.
B. De la vallée de la Dourbie. — 1" A l’extrémité supérieure de la Millière par
le Valat-Nègre, une heure et demie, à pied ;
2° A la sortie de la Millière par les ravins de Canazels et du Doul, une heure,
à pied ;
3° A la sortie des Rouquettes par le ravin de Canazels, trois quarts d’heure,
à pied;
4° Au cirque des Amats ou à la Citerne par la Roque-Sainte-Marguerite et le
ravin de la Combe, une heure, à mulet;
S° A la sortie des Rouquettes par la Roque-Sainte-Marguerite, la Combe et le
chemin de la Moussande (au pied du mur extérieur sud-ouest des Amats), une
heure un quart, à mulet; vue magnifique, mais;les bêtes de somme ne peuvent
franchir les pylônes qui ferment les Rouquettes ;
6° A la sortie du Lac par le Riou-Sec et lé ravin des Bouxés, une heure et
demie, à mulet (?'):■ '
Un fort marcheur économisera sur chacune de ces six voies d’accès un tiers
du temps indiqué : aucun de ces sentiers n ’est facile à trouver sans le plan ou
sans guide. Toutefois, celui qui redoute plus les sentiers frayés que la fatigue,
peut escalader sans détours et sans lacets les croupes abruptes du. causse, à
travers les rocs e t les broussailles : partant de la Dourbie entre le débouché du
Doul et le hameau de l’Esperelle (ravin de la Combe) et grimpant tout droit au
nord comme s il montait à l’assaut,.il est toujours sûr, après plus ou moins de
peine et de temps, de trouver dans le rempart extérieur une brèche ouverte
sur l ’un des. cirques, pour se rejeter dans Montpellier-le-Vieux.
GUIDES.
A Peyreleau, Emile Foulquier; à Maubert, l ’un des Robert; à la Roque-Sainte-
Marguerite, Froment, Arjaliez, Brouillet et Debon.
Un guide est absolument nécessaire : il serait dangereux de se promener
seul dans ce dédale à précipices,- et aucun plan, fût-il à l’échelle du 2 ,000°,; ne
pourra jamais figurer tous les passages sous roche.entre lesquels on risqué de
s ’égarer sans merci.
MULETS.
A Peyreleau, 10 francs par jo u r; à la Roque, S ou 6 francs.
Il faut espérer que la route de la Roque-Sainte-Marguerite à Peyreleau sera
bientôt achevée et livrée à la circulation. Ayant un embranchement sur Maubert,
elle rendra plus facile la visite de Montpellier-le-Vieux.
ITINÉRAIRES DANS MONTP E L L IER-L E -V IEU X .
A. Delà Roque. — 1 ° En cinq ou six heures :m o n té e p a rla Combe et les Amats ;
les Amats ; Porte-Double ; porte de Mycènes; la Trappe; cirque du Lac; rocher
Barbeyrae; l’Amphore; l’Autel; le Corridor; la Citadelle, escalade (facile) de.
la Ciutad; salle du Corridor; la Basilique; lè Forum ; combe de l ’Avenc ;
cirque des Rouquettes ; retour par le çhemin-de la Moussande (les mulets peuvent
venir attendre en dehors des pylônes) ou par le ravin de Canazels.
2° En dix ou douze heures: la Combe; les Amats; Lucarne; Château-Gaillard;
Vomitorium et vue des Rouquettes; avenue des Obélisques; plateau du Grand
Sphinx et de la Quille ; porte de Mycènes ; Sarcophage ; fond et extrémité supérieure
des Amats; Canon; Porte-Double; serre de Lescarrassou; cirque de la
Citerne; déjeuner:à la Citerne; la Trappe et sa crête; cirque du Lac; Cathédrale;
Grande Nef; sortie du Lac; fond du Lac; roc Barbeyrae; Amphore; Chapelle;
Citadelle; Corridor; salle du Festin; salles des Gardes; Autel; salle des Fêtes;
escalade du Douminal, de la Brèche de Roland et d e là Ciutad; salle du Corridor;
Basilique; rue des Tombeaux; Echiquier; Salle de bal; la Chaire à prêcher
; coude vers le sud-ouest au Plan del Ramié, pour admirer la vue d’ensemble ;