Voici le tableau obtenu après cette correction ; il donne la mesure de l ’éloit
e ^ n « V - l tU2 tni SUpp0Se 611 pleme mer ; cette distance te n am s qui limitent la vue sont eux-mêmes élevés. (F. note p. 2s’3a1c.c)roît si les
SURFACE
58,990
63,520
68,050
72,' 580
77,000
81,640
86,170
90,700
102,000
113,300
124.600
135,900
147,200
158,500 .
169.800
181,100
192,400
203,700
218,000
226.600
271.800
400,400**
SURF
DU CÔNE
Kilom. c.
90
226
452
. 687
904
1,130
1,356
1,582
1,808
2,034
2,260
.2,712
3,164
3,616
4,068
4,520
5,650
6,780
7,910
9,040
10,170 ,
11,300
PORTÉE
de
LA VUE
Kilomètres
5.3
8.S
12
14.7
17
19
20.8
22.5
24
25.5
27
29.5
32
34
36
38
42.5
46.5
On comprend sans peine que, dans les pays accidentés, deux points élevés 'au-dessus de '
a m e r soient visibles 1 un p our 1 au tre dès que leu r éloignement reste plus pe tit que la
somme des distances ou la vue p o rte de chacun d ’eux.
La longueur trigonométrique du rayon visuel mathématiquement tangent à la sphère terrestre
n’est que de 5 kilomètres à 2 mètres d’altitude, l i a , 3 à 10 mètres 35k» 7 à 100 mètres IIVkm fi i
f e g « & 2,000 mètres 245k»,4 a i mont Blanc, Ü S f e l oompt^eTa r S m
I . D e l a u u a y , Cours élémentaire d’astronomie; - D r E. G e i r i n g e r , Détermination des limites extrêmes
Juliennes i f t “ eY S en)Vdf f, W - 'M Memorie iella Socicla “W™ delle Givlie (Alpes
• ’ tÇ'- V I T r .i e f e ’ î 8? 7 - ^ Tabelle zur Beurtheilung der Aussichtsweüe, par E. L i n d e n t h a l • Tneste, section Küstenland du Club alpin allemand-autrichien, 1887. ’
Fermons cette trop longue parenthèse météorologique et parcourons rapidement,
les divers chemins qui conduisent en haut de la m’ontagne
Au sortir de Meyrueis (686 m.), les frais vallons boisés de la Brèze et du
Butézon, dont les tributaires ravinent les pentes de l’Aigoual, contrastent complètement
avec les grandes déchirures des Causses : de jolis sentiers les sillonnent,
qui mènent en peu d’heures au sommet.
Pour monter, le tracé le plus direct suit d’abord la rive droite du Butézon,
dont la vallée est charmante, avec .ses prairies, ses grands arbres, et au loin ses
forêts de pins, puis s’élève le long Je la serre (crête) qui le sépare de la Brèze,
(cotes 839, 921, 1,079, 1,083, 1,211, 1,284, 1,323, 1,474).
Au fond de la vallée paraît le château de Roquedols, entouré de prairies et de
belles pineraies. Le sentier traverse des bois-de pins, des clairières couvertes
de genêts, et, arrivé sur le dos de la serre, passe sur le versant de la vallée de
la Brèze. .
La vue, au nord et à l’est vers le bassin de Meyrueis et la vallée supérieure
de la Jonte, les falaises du causse Méjean et une partie du causse Noir, est fort
belle. Dans le vallon de la Brèze est le grand hameau des Oubrets, bordé par les
forêts de l’Aigoual. La promenade en navette sur le dos de la serre, tantôt sur le
penchant de la Brèze et tantôt sur celui du Butézon, donne une série de tableaux
tour à tour charmants ou sauvages.
Aux Trois-Fontaines sont des granits, des hêtraies, des pâturages; le paysage
devient de plus en plus pittoresque ; on passe à la pierre de l’Homme Mort, dans
des taillis, et l’on a tteint un plateau gazonné qui, entre ¡’Atlantique et la Méditerranée,
par 1,460 mètres d’altitude environ, possède à la fois les sources du
Bonheur (au col de la Séreyrède), de la Brèze- et de l’Hérault. Vue magnifique
au sud. Ici nous n ’avons plus qu’à monter sur les grandes pentes herbeuses ou
dénûdées d’une longue croupe qui nous cache la cime sans relief de l’Aigoual ;
c’est l’axe hydrographique des Cévennes, qui de la Séreyrède (environ 1,290 m.)
s’élève doucement vers le nord-est, par 1,386 et 1,502-mètres, jusqu’au double
sommet.
A la source du Butézon, au point 1,474, se détache à 1 ouest celui des rayons
de l’Aigoual qui, sous le nom de Croix de fer, rattache le granit au causse Noii
(1 ,4 9 0 ,1 ,3 0 2 ,1 ,4 0 6 au Montrefu, 1,327 .à la Fageole, 1 ,2 2 5 , 1,186, 1,183) e t
porte sur sa tranchante crête l’ancienne route de Camprieu à Meyrueis.
(F. p. 225.) Si c’est de Camprieu que l’on veut gagner l ’Aigoual, il n ’y a que
6 kilomètres à faire en remontant le vallon du Bonheur, où se dégrade la chapelle
de ce nom (F. p. 226),.(et 200 mètres à gravir pour atteindre le col et la
maison forestière’de la Séreyrède (1,290 m.), bâtie à une heure et demie au sud-
ouest de l’observatoire.
Le toit de cette maison, que les vents furieux ébranlent toute l’année, déverse
les pluies par une de ses gouttières à la Méditerranée, et p a r 1 autre à 1 Océan.
Elle est littéralement construite dans un créneau des Cévennes, précieux refuge
pour ceux qui se hasardent dans le massif pendant les tempêtes d hiver ; c est
par centaines que l’on pourrait compter les personnes qui ont été sauvées p a r
le brigadier forestier Coupeau et par sa veuve. Aussi, lorsque le père Coupeau
mourut, plus de trois mille montagnards des environs suivirent son convoi.
Sur le rebord dii cirque de l’Hérault naissant, la vue du col est très curieuse’
par la différence d’aspect des deux seuls quartiers d’horizon qui lui soient
ouverts, enfilant à Best, dans toute sa longueur; la profonde vallée de Valle-
raugue, et embrassant en arrière, à l ’ouest, tout le causse Noir, qu’encadrent la
Croix de fer au nord et le Suquet au. sud. Quand on arrive de Camprieu, l ’impression
rappelle celle éprouvée au col de la Maloïa (Suisse, Alpes du Bernina).
si brusquement coupé à pic sur le creux val Bregaglia, au bord du plateau des
lacs de l’Engadine.
Le côté sud de l’Aigoual est plus abrupt, plus rocheux, plus pittoresque que
le versant nord, aux pentes adoucies, et l’escalade directe, depuis la route de