
foncé fur les différentes parties du corps , à l’exception
' d’une plaque grife , en forme de calotte,
pofée fur le fommet de la tête 6c qui
devient plus claire fur le front. Le bec a un
pouce onze lignes de longueur & la queue cinq
pouces : les aîles pliées atteignent préfque le
bout de la queue. La dénomination donnée à
cet oifeau exprime l’étourderie ou l’affurance
folle avec laquelle il vient fe pofer fur les mâts
6c les vergues des navires 6c même fur la
main que les Matelots lui préfentent. Cette ex-
' trême fécurité , que nous appelions ftupide,
montre clairement combien l’homme eft pour
quelques oifeaux Pélagiens un être nouveau,
étranger, inconnu 6c qui témoigne de la pleine
6c entière liberté dont jouiffenc les animaux,
loin du maître, qui fait fentir fon pouvoir à
tout ce qui refpire près de lui. Les Noddis peuplent
les iflots litués fous les Tropiques; ils pèchent
en troupes, jettant des cris continuels ;
6c dépofent leurs oeufs furies rochers nuds. Bujf-
tom. 16. p . 272. Arct. Zool. 2. ƒ. 523. Les
■ ijlots entre les» Tropiques & peu au-delà.
L. i 4|. E. 2 81. P. 16. R. 12.
* L a T R Ii S -G RAND E H IROND EL LE BE MER. 2.
S. Cayennenjis. S. corporefuprà pennis cinereis,
margine rufefcentibus vejlito j fu b tu s albo i fronte
& collo albis : occipïte nigro-maculato : remigi-
hus'apice nigricantibus î rodro flavo : pedibus
fufco-lutefcentibus.
Le deffus du corps revêtu de plumes cendrées
, bordées de rouflatre ; le deffous blanc :
le front & le cou blancs : le derrière de la
têre tacheté de noir : les pennes de l’a île noirâtres
à l’extrémité : le bec jaune : les pieds
d’un brun-jaunâtre ( PI. i^.jïg. 3. )
On a donné fort à propos le furnom de très-
grande Hirondelle de mer à cette. efpèce , car
elle furpaffe de plus de deux pouces , dans fes
principales dimensions le Pierre-Garin, qui eft
la plus grande de nos Hirondelles de mer d’Europe.
Elle a le bec jaune ; le front, le cou &
le deffous du corps blancs ; le derrière de la
tête tacheté de noir ; le raanreau , les aîles 6c
la queue d’un cendré varié, fur le contour des
plumes du dos , de roux - pâle , taché de
blanchâtre fur le croupion & marqué de noirâtre
à l’extrémité des pennes de Taîle. Bujftom. 16.
p . 100. Cayenne.
L. ré , E... P... R...
La grande H irondelle de m e r . *. S. Hirundo.
S. corpore fuprà dilutè cînerco ,* fu b tu s albo :
yertïce nigro : remigibus feptem primants yersus 4
fcapum interiàs nigricantibus : reclricibus duabus
extimis albo nigroqae dimidiatïs : rojlro pedibuJZ
que rubris.
Le delfus du corps d’un joli cendré.:■ le
deffous blanc î le fommet de la tête noir : les fept
premières pennes noirâtres entièrement du côté
de la tige îles deux reéfcrices latérales mi-parties
de noir 6c de blanc : le bec 6c les pieds rouges.
C’eft une des plus grandes efpèces de ce
genre qui paroiffe fur nos côtes ; elle a ordinairement
le bec rouge , ainfi que lès pieds,
6c long de deux pouces fept lignes. Le front 6c le
fommet de la tête font couverts d’un capuchon
noir, qui tombe en pointe furie derrière du cou.
Tout le deffus du corps eft d’un fuperbe gris :
une partie-des joues , la gorge, le cou, la poitrine
6c le ventre font d’un blanc de neige.
Les pennes de l’aîle font d’un joli gris-blanc 3
les fept premières ont du cendré-noirâtre intérieurement
du côté de la tige 6c une frange
blanche fur le contour ; les fuivantes ont le
même fond de couleur 6c la bordure blanche,
mais fans aucune tache noirâtre. Les reéfcrices
font pareillement d’un gris-blanc pur, excepté
les deux latérales , qui font chamarées de noir
6c de blanc. La queue a cinq pouces trois lignes
de longueur. Cet oifeau , qu’on nomme encbre
Pierre-Garin, arrive an Printemps fur nos côtes
en troupes nombreufes , dont la plus grande
partie refte à la mer, tandis que. les autres remontent
les rivières 6c fe portent même dans
l’intérieur des terres. Ils s’apparient dans les
premiers jours de Mai. La femelle dépofe fur
le fable dès rivages, deux ou trois oeufs rouf-
fâtres, marqués de taches noires & gros comme
ceux de Pigeon : elle ne couve que la nuit &
pendant le jour dans les mauvais tems. Les
petits quittent le nid prefqu’en naiffant, quoiqu’ils
ne foient couverts que de duvet. Le pere
6c la mere les nourriffent avec beaucoup de
foin 6c de tendreffe, d’abord en leur donnant
la béquée ; enfuite , en laiffant tomber, fur eux
des lambeaux de poiffons, en paffant aii-def-
fus fans s’arrêter. A un certain cri qui annonce
le danger, les petits fe rapiffent fur le fable,
mais l’inquiétude du pere 6c de la mere les
fait aifément découvrir 5 ce n’eft qu’au bout
de fix femaines qu’ils font en état de faire ufagè
de leurs aîles. Vers la mi-Août, chaque famille
fe difpofe au départ, 6c â la fin du même
mois, tous les Pierres-Garins ont difparu. Dans,
le premier âge les petits diffèrent des peres 6c
jneres par une plaque grife qu’ils ont fur k,
front : ils fe n oum flen t de petits poiflon s &
d’iufeétes m a rins. L eu r s oeufs font très-recherchés
en Gro en lan d . Och. Fabric. Faun. Groenl.
B , o t . Bukcom. 16.p.-^.Lenordde l’Europe.
L. 15Î, E. ai ,P . 19 , R- !>•
a. M . Forfter a vu à la baie d ’H u d fo n , un in d
ividu q u i avoir le s pieds noirs & le s pennes
latérales de laqueue entièremen t blanches. Forfi.
acl. Angl. 6 2 . p. 4 i l -
♦ L’Hirondelle de mer a grande envergure.
4. S. Fuliginofa. A. corpore fuprà nigro ; fub-
tàs albo : lunulâ albâ in fronte : vertice nigro ï
geais albis : reclricibus nigricantibus ; laterali-
bus albis : rojlro pedibusque aigris.
L e deffus du corps noir ; le deffous blanc :
un croiffant blanc fu r le fron t : le fom m e t de
la tête noir : le s joues blanches : les reéfcrices
noirâtres ; celles des côtes blanches : le bec 6c
le s pieds n o irs.
L a dénomination que M . de Buffon a donnée
à cette efpèce lu i convient parfaitement ,
puifque fans être plus grand e de corps q u e n o tre
Hirondelle de- mer, elle a deux pieds n e u f
pouces d’envergure. L e bec eft no ir 6c lon g de
deux pouces 6c un q u a r t. 1 1 y a fu r le fron t
un petit c ro iffant blanc. L e fom m e t eft n o i r ,
a infi que le dos , le s aîles 6c la queue , le s
parties latérales de la tête 6c la furface in fe rieure
du corps font blanches : cette m ême couleur
régné aufli fu r les plumes laté rale s de la
queue. 11 eft inconcevable , d it M . de Quer-
hoent , combien i l y a de ces Hirondelles de mer
à l ’A fc en fio n ; elles y font en fi grand nombre
que l’air ,en eft obfcurci : leur v o ix con -
fifte en un cri a ig u , e xaétement fem b lab le à
celui de la Frefaye. E lle s font leur n id â plate
terre -, auprès de quelques tas de pierres & tous
les uns auprès des autres. D an s chaque n id il
n’y a ord in a irement qu’un oe u f, rarement deux.
C e t oe u f eft d’une groffeur prod igieufe relativement
à la groffeur de 1 oife au , d une couleur
jaunâtre avec des taches brunes & d ’autres
taches d ’un violet-pale , plus m ultip lié es au
gros bout. L e s p e tit s , dans leur p remie r â g e ,
fon t couverts d ’un duvet gris-blanc : quand on
v e u f le s prendre dans le n i d , ils dégorgen t
auffi-tôt le poiffon qu’ils ont dans l eftomac. C e s
o ife au x craignent fi peu l’h omme qu on peut
toucher les couveufes q u i fe défendent feule ment
à coups de bec. Bujf. tom. 16 > p* 9 7 *
Vile de VAfcenJion. .
L. 1 6 , E. 3 3 , P... R*.*
* L’Hirondelle de mer commune, 5* S. Simplex.
S. corpore fuprà plufnbeo ; fubtus albo :
vertice candido .* macula utrinque pone oculôSj
nigrâ .* teclricibus alarum mediis maj oribufque
albis j margine fufcis : remigibus aigris : rojlro
pédibufque rubris. , ^
Le deffus du corps plombé ; le deffous blanc :
le fommet de la tête de même : une tache
noire , de part & d’autre , derrière les yeux \
les moyennes & les grandes couvertures de
Taîle blanches 6c bordées de brun : les pennes
noires : le bec 6c les pieds rouges.
Son bec eft rouge, ainfi que les pieds, 6c
long de trois pouces. On voit une plaque blanche
fur le fommet de la tece 6c une tache
noire derrière l’orbite des yeux. Une teinte plombée
domine fur le dos, les petites couvertures
de l’aîle 6c fur les plumes de la queue : Jes
moyennes 6c les grandes couvertures des aîles
font blanches avec une bordure brune : les
pennes font entièrement noires ; 6c le ventre
d’un blanc-pur. Les aîles pliées, dépaffent un
peu l’extrémité des reétricès. Lath. Syn. l l l .
2. p. 2<i. n. 7. Cayenne•
L. 14. E.. P.. R..
a. Il y a une variété dans cette efpèce qui
fe diftingue principalement par la ceinte noire „
qui colore le bec 6c les pattes. Le front, le
milieu du fommet de la tete , les joues, le
cou , la gorge 6c tout le deffous du corps
font blancs : le contour de la tête 6c la nuque
font d’une couleur fombre ; le dos, les aîles
& la queue cendrés *, le croupion noir & la
tige des pennes rouffâtre : le bec n’a que deux
pouces de longueur. Lath. ibid. Variet. A. Les
mers qui déparent les îles Maderes de l’Amérique.
L. 13. E.. P.. R..
La petite H irondelle de m er . 6 . S. Minuta. S»
Corpore fuprà cinereo ; fubths niveo : fronte
albo : vertice, nuchâ & fuperciliis aigris : remigibus
tribus primariis nigricantibus ; interiùs
maximâ parte albis * reclricibus candidis 2 rojlro
rubro , apice nigro : pedibus rubefcentibtts.
Le deffus du corps cendré ; le deflfaus d’un
blanc de neige : le front blanc : lé fommet
de la tète , la nuque 6c les fourcils noirs : les
trois premières pennes noirâtres & marquées
de blanc fur la plus grande partie du côté
intérieur : les reéfcrices blanches : le bec rouge ,
teint de noir â la pointe : les pieds rougeâtres.
( Pl. 24, ƒ#. 4. )
Celle-ci reffemble tellement à la grande
Hirondelle de mer par la teinte 6c l’ordre des
couleurs, qu’011 ne la diftingueroit pas fans