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tends y mo'S cilbis : fèUricibus apice cimrds. :
roßro pedibitfque nigricandbus.
Le deffous du corps d’un cendre-pourpre ;
le deffous bleuâtre : parmi les couvertures
des ailes, il y en a de tachées de marron à
l’extrémité ; 6c d’autres teintées de blanc : le
bout des pennes de la queue cendré : lé bec^
6c les pieds^ noirâtres. (PI. yG. fig.3 .)
Quoique cet oifeau loit auffi. gros qu’un
Dindon, il eft certain qu’il appartient au
genre du Pigeon : il en a la conformation
extérieure, la voix, le roucoulement 6c les
moeurs. Son bec eft' noir 6c long de deux
pouces : fes yeux font entourés d’un iris
rouge 6c renfermés dans une 'tache ovale,
noire, qui Le prolonge un peu en avant &
6c par-derrière l’orbite. Le front 6c le fominet
de la tête font furmontés d’un panache
compofé de plumes bleuâtres, longues de
quatre pouces neuf lignes, 6z dont les barbes
font féparées les unes des autres. La tête >
le cou , le dos & le croupion font d’un
cendré - foncé, mêlé d’un peu de marron-
pourpre à la partie fupérieure—du dos 6c
aux plumes fcapulaires : les petites couvertures
de l’aile font pareillement d’un marron-
foncé 6c terminées de marron-pourpre : les
grandes les plus proches du corps font
cendrées du côté intérieur, 6c blanches extérieurement,
ce qui forme une bande blanche
fur le travers de l’aile : il y a aufii un peu
de marron-pourpre à l’extrémité. Les pennes
de l’aile font d’un cendré - bleu foncé 6c
noirâtre : celles de la queue font de la même
couleur, mais terminées d’une frange de cendré
clair : elles ont dix pouces de longueur.
La tête, le cou, la poitrine 6c le ventre font
d’un cendré-bleu. On a v u , il y a environ
vingt ans, cinq de ces oifeaux vivans à
l’hôtel de Soubife à Paris ; ils étoient fi
reffemblans les uns aux autres par la grofieur
& la livrée, qu’on ne pouvoit diftinguer les
mâles des femelles ; ils n’ont pas multiplié
en France ? il y en a encore un vivant à la
ménagerie de Verfaiiles. M. Sonnerat, qui a
fait mention de cet oifeau dans l’hiftoire de
fon voyage, aflure qu’ils font pareillement
ftérilës aux îles Moluques ; 6c qu’unie fois
fortis de la nouvelle Guinée, ils ne pro-
duifent plus. M. Sönnerat, Voy. à la nouvelle
Guinée, p . /(5p. tab. 104. B riß. Ornith, tom. /.
p. zyo, n. (S. La nouvelle Guinée.
O L O G I E.
L e P i g e o n R a m i e r , y . C. Palumbus. C. Corpo
fuprà ex cinereo-fufco ; fubiùs grifeo-albo
farinaceâ, rubrâ, carnofâ : collo utrinque allô*
femigibus priôribus marginé albidis : roftro Ravi
cante : pedibus plumqjîs, rubris.
Le défliis du corps d’un cendré-brun • le
deffous gris - blanc : la cire rougè , charnue
6c couverte d’une matière farineufe : l!n,
- tache blanche de chaque côté du cou : les
- grandes pennes de l’ailé bordées de blan-
châtre : le bec jaunâtre : les pieds routes
6c revêtus de plumes. (PL y $ . fig. /. ) 0 '
Ce Pigeon y fi commun dans nos climats-
a le bec jaunâtre 6c long'de quatorze lignes•
liris d’un jaune-pâle ; la membrane qui couvre
les narines rouge 6c comme femée d’une■
matière farineufe, blanchâtre. La tête eft d’un
cendré un peu foncé ; le derrière 6c les côtés
du cou font d’un vert-doré, changeant en
bleu ou en couleur de cuivre, félon les
diverfes réflexions des rayons lumineux : au
milieu dé ces brillans reflets, on remarque,
de chaque côté du cou, une taché blanche,
oblique, qui contrafle agréablement avec la
teinte vineufe, qui brille fur le haut du,cou
6c fur la poitrine. Le dos 6c le deffus des
ailes font d’un cendré-brun : le croupion &
les couvertures fupérieures de la queue pré*
fentent une nuance plus claire : le ventre,
les flancs 6c les couvertures inférieures de la
queue font d’un joli gris-blanc. Lés grandes
pennes de l’aile font brunes 6c frangées d’au
petit filet rouffâtre ; depuis la fécondé jufqu’à
la feptième inclufivement, elles ont leur bord
extérieur blanc : les pennes moyennes font
d’un gris-brun. Il y a de plus, à l’endroit de
l’aileron, un grande tache blanche qui s’étend
félon la longueur de l’aile. Les re&rices
font en deflus d’un çendré-foncé, terminées
de noirâtre ; 6c èn-deflous, noires à la bafe
6c à l’extrémité ; le milieu eft gris-blanc. Les
pieds font garnis de plumes prefque jüfqu’à
l’origine des doigts. M. de Buflbn regarde le
Ramier comme la fouche primitive de nos
Pigeons de volïsre ; il eft cependant certain
que ces oifeaux ne produifent pas dans l’état
de domefticité, même quand ils ont été pris
dans le nid 6c élevés jeunes. Ils arrivent dans
nos provinces au printemps, un peu plutôt
que les Bifiis „ 6c partent pour l’Afie eit
automne, un peu plus tard, lis fe perchent
fur les "arbres 6c y ' conftruifent leur nid
avec des buqbettes, Ce nid eft plat 6ç afw|
O R N I T H O L O G I E . *33
îafge poitf recevoir le mâle 6c la femelle,
qui pond de très-bonne heure, au printemps,
deux ou trois oeufs : elle fait une autre ponte/
vers le folftice d’été. L’incubation. eft de
quatorze jours ; & il faut le même efpace
•fte temps pour que les Ramereaux puiffent
voler 6c fe pourvoir d’eux-mêmes. Le roucoulement
des Ramiers eft plus fort que celui
des Pigeons, mais ils ne le font entendre que
dans la faifon des amours 6c dans les jours
fereins : dès qu’il pleut, ces oifeaux fe taifent ;
6c on ne les entend que très - rarement en
hiver. Ils fe nourriffent de fruits fauvages ,
de glands, de faine, de fraifes dont ils font
très - avides, de feves 6c de grains de toute
efpèce : quand ' ces alimens leur manquent,
ils mangent de l’herbe. Leur chair fournit
un mets excellent. Briff.~ Ornith. tom. /. p»$o.
Buff. tom. 4. p. 361. U Europe.
L. 17 7* E. 29. P.. R.,
* L e P i g e o n H o l l a n d o i s . 6. C. Êatavica. C.
Corpore fuprà & fiubtus obfcure coeruleo ; area
oculorum , uropygio reclricibufique miniads :
plumis capitis, colli & pecloris, longis, acumi-
jiaùs , angufis : rojlro rubro : pedibus nigris.
Le deffus 6c le deffous du corps d’un bleu-
foncé : le tour des yeux, le croupion 6c la
queue d’un rouge de carmin : les plumes de
la tête , du cou 6c de la poitrine, longues,
étroites & pointues : le bec rouge : les pieds
noirs. {P L 79. fig. 4 .)
' Ce Pigeon a de très-grands rapports avec
le précédent, peut-être même ne forme-t-il
avec lui qu’une feule 6c même efpèce. Il eft
vrai qu’il le furpaffe en grofieur, puifque,
félon M. Sonnerat, il eft beaucoup plus
grand que le Ramier d’Europe. Le trait le
plus remarquable dans la conformation de cet
oifeau confifte dans la ftru&ure des plumes
dé la tête, du cou & de la poitrine, qui
font longues, étroites 6c terminées en pointe;
elles ont de plus, le poli, le brillant 6c le
toucher d’une lame cartilagineufe. Je n’ai pu,
à l’aide, d’une louppe, dit M. Sonnerat, dif-
tinguer fi ces lames étoient formées par la
réunion intime des barbes., L’oeil eft entouré
d’une place nue, d’un rouge-foncé : le dos,
les ailes 6c le ventre font d’un bleu-obfcur ;
le croupion , la queue, le bec, l’iris d’un
rouge de carmin très-vif ; 6c les pieds noirs.
On le trouve fréquemment à l’île de France,
oh l’on pjrétpnd que fa chair eft un poifon.
Nous avons confervé à cette efpèce la dénomination
que M. Sonnerat lui a donnée.
M. Sonnerat, voyage aux Indes & à la Chine.
tom. II. p. lyG. Pi. tôt. Elle de France.
Le Pigeon Ramier des Moluques. 7. C .
Ænea. C. Cerpore fuprà ex viridi-aureo, nitort
cuprèo ; fubtîis canefcente, fubvinofo : reclricibus
grijeis, apice ceneis : teclricibus eaudee inferioribus
cafaneo - purpureis : rofro pedibufque virefeen-
tibus.
Le deflus du corps d’un verd-doré, changeant
en cuivre de rofette ; le deffous gris,
lavé de vineux : les pennes de l’aile grifes,
terminées d’une teinte cuivreufe : les couvertures
inférieures de la queue d’un marron-
pourpre : le bec 6c les pieds verdâtres.
Telle eft la livrée de ce Pigeon qui habite les
îles Moluques. Le manteau, le croupion, les
couvertures de l’aile 6c celles du deffus de 1»
queue font d’un vert-doré , luftré d’une très-
belle couleur de cuivre de rofette. Le bec, qui
a un pouce cinq lignes de longueur , eft verdâtre
, ainfi que les pieds 6c les ongles. Un
gris-blanc, mêlé,, d’une légère teinte vineufe,
domine fur la tête, la gorge, le cou, la
poitrine, les flancs 6c le ventre. Les grandes
plumes de l’aile font Cendrées 6c terminées
d’un vert-doré, femblable à celui des plumes
du dos ; les moyennes font frangées fur leur
bord extérieur d’un filet de la même couleur.
La queue eft compoféé de douze plumes
égales en longueur, cendrées en deffous
teintes par-deffus d’une nuance pareille à
celle qui brille fur le manteau. Les individus
de cette efpèce fe nourrilTenf de noix - muf-
cades, 6c reffemblent fi fort à notre Ramier
par la grandeur 6c la figure, que -M. de
BufFon les regarde comme une fimple variété
produite par l’influence du climat. Brifon4
Ornith. tom. 1. p. 148. n. 41. Buff. tom. 4^
p. /i-7z. Les Moluques.
L. 17. E.. P.. R. 12.
a. Le Pigeon Cuivré (P /. 79. fig. 2. ) n’efî
fans doute qu’une variété du précédent : il
a les, mêmes dimenfions. Il a fa tête d’un
gris-bleuâtre; le bec gris ; la partie fupérieure
du corps d’un vert - dore, changeant
en couleur de cuivre : le cou, la poitrine
6c le ventre font d’un gris-rougeâtre ; l’iris
6c les. pieds d’un rouge de carmin-pâle ; les
couvertures inférieures de la queue jaunâtres
; les pennes 6c les reûrices noires.