
On dit qu’au lever du foleil, le mâle chante
pendant une demi-heure ,. tenant déployés
les failceaux de plumes dont nous avons
parle. La femelle fait des pontes nombreufes.
Catesbi. Carol. append. p. i. tab. i. Ant. Zool.
2. P' 3 °5 - n- 180. L’Amérique Septentrionale.
* La Gelinotte rayée, io. T. Fafüatus. T.
Corpore fuprà fulvo, grifeo & flavicante vario ;
fubtùs anticè grifeo ; pofiicè fufco : guldfafcid•
que peüorali nigris ; rofiro obfcuro : pedibus
(lirfutis, grifeis.
Le deffus du corps varié de roux, de gris
& de jaunâtre ; le deffous gris antérieurement
8c brun par derrière i la gorge noire
& une bande de la même couleur Tur
la poitrine : le bec fombre : les pieds couverts
de plumes grifes. ( PL i8 8 .fig. 13. )
Suivant M. Desfontaines, qui nous a fait
connaître cette nouvelle efpèce , elle a de
grands rapports avec le Ganga T. ALcatha de
Linné : elle a à peu près la même groffeur,
la même forme 8c les mêmes proportions ;
mais elle en diffère par le bec, qui eft plus
grele, plus alongé 8c fur-tout par les couleurs
du plum^ge.^ La tête, le deffus du cou 8c
toute la partie antérieure de la poitrine font
recouverts de plumes grifes , nuancées d’une
légère teinte de roux :j celles du milieu de
la gorge font noires : celles de la partie fupé-
rieure 8c des côtés offrent une couleur rouffe.
Le ventre eft gris antérieurement dans un'
petit efpace ; tout le refte de fa furface eft
d’un brun-foncé : il eft féparé de la poitrine
par un demi-cercle de plumes noires , qui
s’étend depuis la naiffance d’une aile jufqu’à
celle de l’autre. Les plumes du dos 8c du
deffus des ailes font mélangées de fauve 8c
de gris 8c ordinairement terminées par une
tache jaune. Les pennes de l’aile font d’une
couleur d ardoife 8c régulièrement étagées :
celles de la queue font irrégulièrement ta-
çhetees en deffus de fauve, de roux ôc de
gris ; en deffous, elles ont du brun-clair 8c
font bordées d’une ligne blanche à l’extré-
jnitc* Les jambes font couvertes antérieurement
de petites plumes grifes, femblables à du
poil. Chaque pied n a que trois doigts , entre
Chacun defquels on' obferve une expanfion ;
de la peau qui fe prolonge de chaque CQté, |
çn formant un rebord; de la partie inférieure
§& interne de la jambe, naît un petit ergot,
(ong d’environ une ligne, qui tient la place
^nafrièmç doigt. Ces oifeaux habitent ,
les environs du défert 8c y vivent en grandes
troupes ; leur chair eft bonne à manger. Il
font naturellement farouches ; 8c il faut em!
ployer des foins très-affidus pour les apprL
voifer, même lorfqu’on les élève jeunes. Les
Arabes leur donnent le nom de Catah, expref.
fion qui imite le chant du mâle. M. Desfom.
laines , Mém, de P Acad» des Sciences , ann. ivgy
p. S02. Les Cotes de Barbarie.,
L. 10 Ë. 18 £. P* R..
* La Gelinotte grise. i i ,T. Canus. T. Corï
pore fuprà & fubtùs cano, fufcefcerne yndulato :
teçlricibus alarum fujcefcentibus > apice albis :
rojiro pedibufque nigrls.
Le deffus 8c le deffous du corps gris, ondes
de brun : les couvertures de l’aile brunâtres
8c terminées de blanc : le bec 8c les pieds
noirs. ( PL 188. fig. 11. Sous le nom de Gelinotte
blanche. )
M. Sparrman a donné la defcription & la
figure de cette nouvelle efpèce| qui lui fut
communiquée par M. le comte Stenbock.
Elle a tout le corps , en deffus 8c en deffous,
revêtu de plumes grifes , terminées d’une
teinte brunâtre , ce qui forme une multitude
d’ondes de cette couleur fur du gris. Les
couvertures des ailes font brunes 8c terminées
de blanc. Le tour de l’anus eft blanc. La
queue pliée, vue en deffus, eft panachée de
blanc , de brun 8c de cendré, par bandes
tranfverfales ; en deffous, elle eft brune fur
les côtés 8c marquée dans le milieu d’une
grande tache blanche, triangulaire, qui fe
réunir au blanc qui entoure l’anus. Sparrn.
Fafc, 1. tab. XVI. La Suède.
* La Gelinotte des rivages, kz. T. Arenarius.
T. Corpore fuprà ex tejlaceo-albicante , macul'ts
ovatis fiavicantibus fparfo ; fubtus nigro : capitt
fubcinereo : gulâ fulvefcente : torque nigro : reftrir
cibus fufco & grifeo fâfciatis, apice albis ; inter«
mediis duabus fulvefcentibus.
Le deffus du corps d’une couleur de brique
blanchâtre 8c couvert” de taches ovales »
jaunâtres; le deffous noir ; la tête un peu
cendrée : la gorge rouffâtre : un collier noir ;
les re&rices rayées de brun , de gris &
terminées de blanc ; les deux intermédiaires
un peu rouffès. ( PL ^2. fig. 4. )
Nous avons tiré les deux figures que nous
donnons ic i , d’un Mémoire de M. Pallas 9
inféré dans les nouveaux a&es de l’Académie
de Pétersbourg, L’une repréfente le
mâle,
mâle, 5c l’autre la femelle. Leur tête eft d’un
cendré-blanchâtre ; 8c la gorge d’un roux-
ferrugineux. La nuque 8c lé menton font revêtus
de plumes grifes, luifantes, élaftiques
& comme tronquées à l’extrémité : celles de
la partie fupérieure du corps imitent la couleur
de brique , mais tirent un peu au
blanc; elles font marquées d’une tache jaunâtre
, orale & renfermées dans une efpèce
de cadre brun. Un petit collier noir embratfe
le cou : le ventre & le deffous de la queue
font de cette même couleur. Les ailes font
longues, pointues 8e ornées d’un petit miroir
jaunâtre. La queue eft pareillement pointue,
8e n’excède point la longueur des ailes, lorf-
qu’elles font pliées ; elle eft compofée de
plumes rayées de gris 8e de brun, avec une
tache blanche à l’extrémité ; lès deux intermédiaires
font entièrement rouffâtres. Un léger
duvet couvre le devant des pattes ; le derrière
eft nud : les ongles font gros, noirs & obtus.
La femelle a la tête & le menton pointillés
de noir fur un fond jaunâtre. M. Pallas a
trouvé cet oifeau dans les déferts compris
entre le Rhyme & le Volga ; on en voit
aufli fur le bord des rivières qui font aux
environs d’AftraCan. Le mâle & la femelle .
vont ordinairement enfemble : leur vol ref-
femble affez à celui du Pigeon ; ils font entendre
, lorfqu’ils font en l’air 9 un fon aigu,
élevé & qui h’eft point défagréable. La femelle
pond des oeufs blanchâtres & un peu plus
gros que ceux du Pigeon. P ail, Nov. Comm.
Pctrop. vol. 19. p . 418. tab. 8. La Perfe, La Mer
Cafpienne.
L. 19.E..P..R. 16.
La Gelinotte des Indes. 13. T. Indicus. T.
Corpore fuprà ex flavo-rufo, lunulis nigris conf-
perfo ; fubtùs grifeo , fafciis nigris tranjverfim
undulato : fronte albd , margine nigrd : vittâ
pectorali albâ : teclricibus majoribus verfiçoloribus :
rofi.ro flavicante : pedibus fufcis.
Le deffus du corps d’un jaune-rouffâtre ,
femé de taches noires, demi-circulaires ; le
deffous gris, ondé tranfverfalement de noir :
le front blanc , bordé de noir : une bande
blanche fur la poitrine : les grandes couvertures
variées de diverfes couleurs : le bec
jaunâtre : les pieds bruns. ( PL 92. fig. /•)
M. Sonnerat a trouvé cette nouvelle efpèce
4"ur la côte de Coromandel : elle eft de la
groffçur du Ganga : fon front eft blanc 8c
encadré par une bande noire. Elle a le derrière
de la tête rouffâtre, marqué de pinceaux noirs ,
qui occupent le milieu de chaque plume ;
le cou gris ; les plumes de la poitrine mordorées
& terminées de blanc , ce qui forme
en cet endroit une bande tranfverfale de cette
dernière couleur. Le ventre eft couvert de
plumes , dont la première moitié eft grife
8c la fécondé noire. On voit fur le manteau
une multitude de taches noires, demi-circulaires
, fur un fond rouffâtre. Les grandes
pennes de l’aile font brunes; 8c les fuivantes ,
de même que les grandes couvertures, gri-
fâtres dans leur première moitié , coupées
enfuite par quatre bandes tranfverfales , une
noire, une blanche , une troifième femblable.
à la première 8c la quatrième d’un jaune-
rouffâtre. Les plumes de la queue font égales
en longueur , 8c portent les mêmes couleurs
que le manteau. M. Sonnerat, Voy. aux Indes
& à la Chine, tom. 11. p. 1C4. pl. ÿC. Vlndc,
L. 137. E.. P.. R..
Le Lagopède. 14 .T . Lagopus. T. Corpore fuprà ,
hieme, albo ; oejlate, nigro & cerulefcente undulato
; fubtùs albo : area fuprà oculos rubra ,
margine fuperiori dentatâ : rofiro nigro : digitis
plumnlis laneis vefiitis.
Le deffus du corps blanc , en hiver ; ondé
de noir 8c de cendré , en été ; le deffous-
blanc : un efpace rouge , dentelé en fon
bord fupérieur 8c pofé au-deffus des yeux : le
bec noir : les doigts garnis de plumes qui
imitent la laine.
Comme le mâle 8c la femelle de cette efpèce'
muent deux fois tous les ans, la livrée d’étéf
eft très-différente de celle d’hiver. Nous allons
traduire ici l’excellente defcription de ces
deux individus qu’a donnée M. Otho Fabri-'
cius dans fa Faune du Groenland. Ils ont ,
l’un 8c l’autre , le bec court, noir 8c très-
liffe ; la langue plus courte que le bec, large ,
un peu conique , canelée en deffus 8c partagée
en deux à l’extrémité. Les narines font
ovales, à demi-fermées par une membrane
convexe 8c couvertes de petites plumes ; les.
yeux grands, noirs, furmontés d’une peau
rouge, glanduleufe , dénuée de plumes, dentelée
en fon bord fupérieur 8c de la forme
d’une crête de coq : elle eft plus grande
dans le mâle que dans la femelle , 8c dans
le temps des amours que dans les autres
ftufo»s de l’année. L,es pattes 8c les doigts