
. eft bonne à manger. Jacquin. Beyt.p. 31. n. 2 J.
VAmérique méridionale.
* L e P i g e o n b l a n c m a n g e u r d e m u s c a d e .
45. C. Alba. C. Cor pore fuprà & fiibtiis albo :
remigibus rectricibufque apice nigris : rofiro &
pedibus diluû grifeis.
Le deffus 6c le deffous du corps blancs :
• les pennes de l’aile & l’extrémité des rec-
trices noires ; le beç 6c les pieds d’un gris-
clair.
Pour compléter cette defcription, dont
nous fommes redevables à M. Sonnerat, il
faut ajouter que l’iris des yeux eft jaunâtre ;
& que fa taille eft moyenne entre les grandes
& les petites efpèces. On trouve ce Pigeon
à la nouvelle Guinée, ainfi que le Pigeon
cuivré mangeur de mtifcade. Ils vivent l’un &
l’autre du fruit du mulcadier ; mais il paroît
que l’écorce feule fert à leur nourriture ,
puifque la noix, après avoir paffé par les
organes de la digeftion, n’eft pas moins
propre à la végétation. Il arrive de-là que
ces oifeaux fèment & répandent les mufca-
diers dans toutes les îles qu’ils fréquentent.
C’eft aufli à un certain Pigeon fauvage, ap-
pellé mangeur de canelle, ajoute M. Forfter,
qu’on doit attribuer la propagation du canne-
lier dans l’île de Ceylan. Les jeunes arbres,
femés de cette manière, font fi multipliés
qu’on en voit des forêts entières tout le
long de la route. Voy. de M. Sonnerat à la
nouvelle Guinée, p. /09. tab. 103. F or fier, it.
p. 3 45 . La nouvelle Guinee.
Le P i g e o n d e s I n d e s . 46. C. Leucoptera. C.
Corpore fuprà ex fufco-rufefcente ; fubtiis çinereo-
ccprulefcente : area oculorum cceruleâ : vittâ infra
aures nigrd, tranfverfâ : reHricibus cinereis, apice
iilbis : rofiro nigricante : pedibus rubris.
Le deffus du corps d’un brun-rouffâtre ;
le deffous d’un cendré tirant fur le bleu : le
tour des yeux bleu : une bandelette noire,
tranfverfale , au - deffous de l’ouverture des
oreilles : les pennes de la queue cendrées 6c
blanches à l’extrémité : le bec noirâtre : les
pieds rouges, (P /. yS. fig. / . )
Les caraftères diftinftifs, qui appartiennent
à cette efpèce, confident dans les couleurs
du manteau qui eft d’un brun-rouffâtre : les
grandes couvertures de l’aile font de même
avec une bordure blanche du côté extérieur
& à l’extrémité. Les pennes de l’aile lçs plus
proches du corps, paroiffent iuftrées d’un
peu de bleu : la partie aotérieuçe 4e la tête,
les joues, la gorge, le devant du cou fc
la poitrine font d’un brun-rouffâtre clair. Le
yeux font entourés d’une peau bleue, dénufe
de plumes ôc d’un iris écarlate, tirant fur U
couleur d’or. Au-deffous de l’ouverture des
oreilles, on remarque, de chaque côté, Une
bandelette noire, tranfverfale, compofée de
plumes très-courtes, qui ne paroiffent qUe
lorfque l’oifeau étend un peu le cou : les
plumes, qui font pofées immédiatement au.
deffous de ces deux bandes, ont vers leurs
bords un luftre de vert 6c d’or, qui brille
plus ou moins, félon les diverfes réflexions
des rayons de lumière ; le haut du cou préfente
quelques reflets violets. Le ventre, les
cotés, les jambes, les couvertures inférieures
de la queue 6c de l’aile font d’un
cendre-clair & bleuâtre. Les grandes pennes
de l’aile font noires, avec une frange extérieure
rouffâtre, & celles de la queue d’un
cendré-obfcur, tachetées de blanc à l’extré-
mite : les deux intermédiaires portent les
couleurs des plumes du dos. Ce Pigeon balance
continuellement la queue de haut en bas
comme la Bergeronnete. Il a la taille de notre
Tourterelle. Briff'. Ornith. tom. I. p. iq5 . n. li
VInde y C Amérique.
L. 9. E„ P.. R. 12.
* L e P i g e o n d e l a n o u v e l l e Z é l a n d e . 47,'
C. Nova - Zelandice. C. Corpore fuprà rubro ;
Jubtus albo : areâ oculorum rubrd .* uropygio
caruleo : caudd nigrd : rofiro pedibufquç-rubris,
Le deffus du corps rouge ; le deffous
blanc : le tour des yeux rouge ; le croupion
bleu ; la queue noire : le bec & les pieds
rouges. .
Ce Pigeon, connu à la baie d'Üski & à la
nouvelle Zélande, fous le nom de Hagarrlrooy
a le bec roüge 6c long d’un pouce ; l’iris &
le tour des yeux pareillement rouges ; le
deffus du corps d’un rouge-rubis, luftré de
vert fur le haut du cou ; les pennes de l’aile
brunes ; celles de la queue noires ; le crou*
pion bleu 6c le deffous de la poitrine d’un
blanc tjggnf fur le bleu, à mefure qu’il approche
du ventre. Laih. Syn. II. /. p. CfÜ
n.34. La nouvelle Zélande & la baie d'l/sjd,
L, 18. E.. P.. R..
L e P i g e o n d e N i c o b a r . 48. C. Nicobarka. C.
Corpore fuprà verfîcolore ; fubtiis obfcurh fufco !
capite & guld atris , nitore caruleo : colli petuùl'
ingufîis , ilongatis : remigibus tribus primariis
tarulefcentibus : reclricibus albis : rofiro cinereo ;
pedibus fufcis.
Le deffus du corps paré de diverfes couleurs
; le deffous d’un brun-obfcur : la tête
& la gorge noires, avec des reflets blancs :
les plumes du cou étroites 6c alongées : les
trois premières pennes de l’aile bleues ; celles
de la queue blanches : le bec cendré ; les
pieds bruns. ( Pl. 80. fig. 1. )
Albin eft le premier Naturalifte qui a parlé
de ce Pigeon; Edwards en a donné depuis une
bonne defcription 6c une excellente figure.
Il a l’iris des yeux rouge ; la tête 6c la
gorge d’un noir changeant en bleu ; la poitrine
, le ventre 6c les flancs d’un brun-
obfcur ; le dos & le deffus des ailes verts,
avec des reflets d’or 6c de bronze. Les plumes
du cou font longues, pointues comme celles
d’un Coq de baffe-cour ; elles ont aufli de
très-beaux reflets variés de bleu, de rouge,
d’or 6c de couleur de cuivre. Les trois pre-,;
filières pennes de l’aile font bleues ; toutes
les autres font mêlées de brun 6c de roux :
celles de la queue font blanches. M. Briffon
obferve que les parois intérieures du gofier j
deviennent très-épaiffes & qu’elles acquièrent
la dureté de la corne ; il en a vu qui avoient
plus de deux lignes d’épaiffeur. Ce Pigeon
tire fa dénomination de l’île d’où il a été
rapporté ; elle eft au nord de Sumatra. Sa
groffeur égale celle du Pigeon domejlique.
Albin, av. 3. tab. 4 7 6* 48. Edw. Glan. tab.
335). L’île de Nicobar.
l a T o u r t e r e l l e c o m m u n e . 4 9 » CY Turtur.
C. Corpore fuprà ex grifeo - fufcefcente ; fubtiis
albo : area oculorum nudâ , rubrd : macula
utrinque in collo nigrd, tribus aut quatuor vittis
albis variegald : rofiro ex fufco - cterulefcente :
pedibus rubris.
Le deffus du corps d’un gris - brun ; le
deffous blanc : un cercle rouge , dénué de
plumes autour des yeux le cou marqué ,
de part 6c d’autre , d’une tache noire , variée
de trois ou quatre lignes blanches : le bec
dun brun-bleuâtre : les pieds rouges. ( PI,
* '■ fis ■ 3 - )
La Tourterelle a le bec long de dix lignes;
x uis d un rouge tirant fur le jaune ; le fommet
de la tête 6c la gôrge cendrés ; la partie
inférieure du cou 6c la poitrine d’une belle
couleur vineufe ; le bas de la poitrine 6c les
flancs d’un gris-brun, On remarque, de chaque
côté , fur les parties latérales du cou,, une
grande tache noire , coupée obliquement par
trois ou quatre bandelettes blanches , dirigées
vers le dos. Un manteau brun , lavé de gris ,
couvre toute la furface fupérieure du corps ,
depuis la nuque jufqu’à l’infertion des rec-
trices. Les couvertures de l’aile font brunes
dans le milieu 6c frangées de roux ; les pennes
font pareillement brunes 6c bordées de blanchâtre
du côté extérieur ; celles de la queue
ont du gris-brun en deffus, 6c du noirâtre
en deffous : elles font toutes terminées de
blanc, excepté les deux du milieu ; la plus
extérieure de chaque côté , a aufli les barbes
^ extérieures blanches. Toutes les Tourterelles,
fans en excepter une, dit M. de Buffon, fe
réunifient en troupes , arrivent, partent 6c
voyagent enfemble ; elles ne féjournent ert
France que quatre ou cinq mois. Pendant ce
court elpace de temps , elles s’apparieqt ,
nichent, pondent 6c élèvent leurs petits,au
point de pouvoir les emmener avec elles.
Ge font les bois les plus fombres 6c les plus
frais qu’elles préfèrent pour s’y établir ; elles
placent leur nid, qui eft prefque tout plat,
fur les plus hauts arbres. On peut les unir
au Pigeon, 6c leur faire produire des métis,
qui participent de leur père 6c mère; mais
on ne fait point encore fi ces métis font
féconds ou s’ils ne font que des mulets flériles.
Ces unions , qu’on peut regarder comme
illégitimes , puifqu’elles ne font pas dans le
cours ordinaire de la nature, ne peuvent
etre attribuées qu à 1 ardeur exceflive que ces
oifeaux éprouvent dans la faifon des amours.;
car la Tourterelle eft encore plus tendre, difons
plus lafcive que le Pigeon, &: met auflî
dans fes amours des préludes plus finguliers.
Le Pigeon mâle fe contente de tourner en
rond , en piaffant & fe donnant des grâces
autour de fa femelle : le mâle Tourterelle 9
foit dans les bois, foit dans une volière 9
commence par faluer la fienne en fe prof-
ternant devant elle dix-huit ou vingt fois
de fuite ; il s’incline avec vivacité & fi bas
que fon bec touche à chaque fois la terre
ou la branche fur laquelle il eft pofé ; il fe
relève de même. Les gémiffemens les plus
tendres accompagnent ces falutations : d’abord
la femelle y paroît infenfible , mais
bientôt l’émotion intérieure fe déclare par
quelques fons doux, quelques accens plaintifs
qu’elle laiffe échapper ; 6c lorfqu’uoe fois