
les couvertures de la queue noires, terminées
de blanc ; les reûrices entièrement noires,
repliées en dehors ; & les pieds revêtus julr
qu’à l’extrémité des doigts, de poils bruns ou
grifâtres. La taille de cet oifeau égale celle
«le la femelle du Tétras .-les couleurs de fa livrée
ne font pas confiantes. On affure qu’il a un fon
de voix affez femblable à celui du grand Taras,
mais beaucoup plus fort. Il n’efl pas rare dans
les bois de la Suède & de la Finlande. Sparrman.
Muf. Carlfc. Fafc. i. tab. XV.
* Te T étras Nemésien. 3. T. Nemejianus. T.
Corpore fuprà & fubtùs rufo & nigro variegato :
area fuprà oculos rubrâ, papillofa: collo infcriore
maculis nigris, tranfverjîsfparfo : caudâ ,furcatâ,
rufd , apice nigrâ.
Le deffus & le deffous du corps variés de
roux & de noir : une peau rouge & mamelonnée
fur les yeux : des taches noires tranfver-
fales fur la partie inférieure du cou : la queue
fourchue, roulfe & noire à -l’extrémité.
Quelques Naturaliftes avoient d’abord penfé
que le petit Tétras étoit celui dont parle le
poète Nemefianus; mais d’autres ont cru depuis
qu’on pouvoir mieux appliquer à celui-ci les
caraûères que ce poète attribue au fien. Il a
à peu près le port & la groffeur du précèdent.
Le corps, en deffus & en deffous, efl
varié de taches rouffes ou noires ; & le cou
traverfé de bandelettes noires. Les premières
pennes font brunes & tachées extérieurement
de roux ; les moyennes font blanches à l’extrémité.
La queue eft conformée comme celle du
petit Tétras,& compofée de reûrices rouffes,
panachées de noir , avec une tache de cette
couleur à l’extrémité. La femelle a les joues ,
le cou & la poitrine d’un roux pur & fans I
tache. Nous n’avons pas d’autres détails fur
l ’hiftoire ni fur la conformation de cet oifeau.
Aldrov. lib. /3. cap 8. Scop. ann. 1. p. 118. n.
tji. Lath. Syn. IL 2. p. yg.i. n. 4. L’Europe.
* Le Tétras d u Bouleau. 4.T. Baulinus.T.Cor-
porejuprâ & fubtùs, nigro & rufo variegato : areâ
nullâ fupra oculos : pe3 ore cinerafcente : caudâ
nigrâ , rufo tranfverjim maculatâ : fojlro pedibuf
que nigris.
Le deffus & le deffous du corps variés de
noir & de roux : point d’efpace dénué de
plumes au-deffus des yeux : la poitrine cendrée :
la queue noire , marquée tranfverfalement de
roux : le bec & les pieds noirs.
Indépendamment des caraûères énoncés
dans la phrafe defcriptive, cet oifeau a le
croupion blanchâtre, rayé de noir ; & l’exfré.
mité des pennes de l’aile blanches. Le nom
de Betulinus qu’on lui a donné, femble an.
noncer qu’il vit particuliérement fur les bouleaux
; mais cette dénomination me paroît
vicieufe, en ce que plufieurs autres efpèces
de Tétras fréquentent pareillement les mêmes
arbres. Aldrov. lib. 13. cap. cj, Scop. ann. 1. n
>yi.. VEurope.
* Le T étras a longue queue. 5.T. Phafiamllus.
T. Corpore fuprà tefiaceo ,fafciis nigris, tranfverfis
varia ; fubtùs albo : areâ fuprà oculos pana
rubrâ : caudâ cuneiformi, elongatâ : reBritibus
duabus mediis longioribus : rojlro nigro : digitis
fufcis.
Le deffus du corps couleur de brique &
traverfé de bandelettes noires ; le deffous
blanc : une petite peau rouge, dégarnie de
plumes au-deffus des jeu x : la queue en forme
de coin & alongée ; les deux reûrices intermédiaires
plus longues que les autres :
le bec noir : les doigts bruns. ( PI. jpt. fig, t \
Il eft plus gros que le Faifan. Le bec eft
noir & l’iris couleur de noifette. On voit
quelques petites taches blanches entre le bec
& les yeux. La tête, les joues , le dos & les
couvertures du deffus de la queue préfentent
des bandes noires , tranfverfales fur un fond
couleur de terre cuite. Les côtés du cou font
parfemés de points blanchâtres ; il y a aufli
fur la poitrine & fur les flancs, dont le fond
eft blanc , des taches d’un brun-rouffâtre,
figurées en coeur. Les plumes fcapulaires &
les couvertures de l’aile font briquetées &
marquées de hachures & de grandes taches
noires & blanches. Le croupion eft grifâtre :
les grandes pennes de l’aile font noires &
tachetées de blanc du côté extérieur ; les
moyennes ont des raies blanches du même
côté, Les reûrices latérales font d’un brun-pâle
tiqueté de blanc ; celles du milieu excèdent
les autres d’environ deux pouces & ont
des taches rouffâtres. Les doigts font garnis,
de part & d’autre , d’écailles dentelées,
comme on en trouve dans le Tétras. La
figure que nous avons donnée repréfente une
femelle , dont le plumage eft en général plus
varié & plus éclatant. Ces oifeaux fréquentent
les terres incultes de la baie d’Hudlon , où
ils font connus fous le nom à’Ockiiï-Cow :
ils fe nourriffent, pendant l’hiver, des fom-
mités du bouleau & du mélèfe; l’été, ils
cherchent avec avidité les baies de certains
arbres. Ils ont la voix moins forte que le
grand Tétras : la femelle pond de neuf à treize
oeufs. La chair de cet oifeau eft brune & dure,
mais fucculente. Philof. Tranf. vol. 73. p.33F. •
■ Edw- tab. 117. La Virginie, la baieÆHudJ'on.
L. 17. E, 14. P.. R..
La Gelinotte. 6 . T. Bonajîa. T. Corpore fuprà
Jlriis tranfverfis & maculis rufis, fufcis & cine-
reis vario ; fubtùs cinerafcente , lunulis nigris
confperfo : fuperciliis nudis, coccineis : macula
utrinquc albâ pone oculos : gutture nigro, marine
albo : fpftro nigro : digitis grifeis.
Le deffus du corps varié de lignes tranfverfales
8c de taches rouffes, brunes & cendrées ;
le deffous cendré , avec des taches noires
en croiffant : les fourcils rouges 8c dégarnis
de plumes : une tache blanche, de part 8c
d’autre, derrière les yeux : là gorge noire ,
bordée de blanc : le bec noir : les doigts
gris. ( PL $1- fig- 4- )
Belon donne en deux mots une idée fort
jufte de la Gelinotte : « Qui fe feindra voir,
» dit-il en fon vieux langage, quelque efpèce
» de Perdrix métive, entre la rouge & la grife,
» & tenir, je ne fais quoi, des plumes du
» Faifan, aura la perfpe&ive de la Gelinotte
» des bois ». Son bec eft noir, long de dix
lignes & couvert à fa bafe fupérieure de
petites plumes noires. Il y a une tache blanche
au-deffus de chaque narine ; une autre
de même couleur entre l’oeil Si le bec ; &
une troifième de figure oblongue , fituée
obliquement derrière l’orbite des yeux. Une
peau mamelonnée & d’un rouge très-vif,
brille au-deffus des fourcils. Les parties fu-
périeures de la tête & du cou font rayées
tranfverfalement de rouffâtre, de brun Si de
cendré. La gorge eft noire dans le mâle
feulement ; Si ce noir eft entouré de blanc.
Les plumes du bas du cou font ondées de
noirâtre & terminées de blanc. Tout le deffus
dii corps eft mêlé de brun , de noirâtre, de
cendré Si de roux : ces couleurs coupent
tranfverfalement les plumes & forment aufii
dès taches. Les plumes de la poitrine & du
ventre font bordées de noir fui uA fond grifâtre
: les couvertures fupérieures de l’aile &
| les fcapulaires préfentent un mélange de roux ,
de brun Si de noirâtre ; quelques-unes ont
une tache blanche vers lç bout. Les pennes
: de l’aile font d’un gris-brun Si marquées de
rouffâtre du côté extérieur. La queue eft
parfemée de points noirs Si traverfée vers
fon extrémité , par une large bande noire,
interrompue feulement par les deux re&rices
du milieu. Les pattes font couvertes par devant
, à peu près jufqu’à la moitié de leur
longueur , de plumes effilées, grifâtres ; &
les doigts font garnis, de chaque côté, d’appendices
écailleux, très-courts. La femelle a la
gorge grifâtre & les flammes ou les fourcils
d’un rouge moins vif. La Gelinotte fe plaît
dans les forêts, oit elle trouve une nourriture
convenable & fa fureté contre les oifeaux
de proie, qu’elle redoute extrêmement : on
trouve en été dans leur eftomac, des baies
de forbier , de myrtille Si de bruyère , des
mûres de ronce, des grains de fureau noir,
des chatons de bouleau Si de coudrier ; 8c
en hiver des baies de genièvre, des boutons
de bouleau, des fommités de bruyère, de
fapin Si de quelques autres plantes ou arbres
toujours verds. On en nourrit quelquefois
dans des volières avec du bled , de l’orge
Si d’autres grains, mais elles ne furvivent pas
long - temps à la perte de leur liberté. Les
femelles font leur nid à terre & le cachent
ordinairement fous des coudriers ou fous les
rameaux de la fougère : elles pondent douze
ou quinze oeufs, quelquefois plus, qu’elles
couvent pendant trois femaines. Dès que les
petits font élevés Si qu’ils font en état de
voler , les père & mère les éloignent du
canton qu’ils fe font appropriés ; alors ces petits
s’affortiffen,t par paires & vont chercher chacun
de leur côté , un afyle oit ils puiffent former
un établiffement. La chair de ces oifeaux eft
fort eftimée : dans la Bohême on en mange
beaucoup au temps de Pâques, comme on
mange de l’agneau en France ; & l’on s’en
envoie en préfent les uns aux autres. Linn,
f , n, z j 5 , Kramer. Elen, p, j -561 n, 4. Bujf.
tom. 3. p, L Europe.
L. 14. E. 21. P. 24. R. 16.
La Gelinotte du C anada. 7. T. Canâdenjis.
T. Corpore fuprà obfaire fufco, aurantio & cine-
reo vario ; fubtus albo , lunulis nigris confperfo :
areâ fuprà oculos tubrâ ; & pone lituris duabus
albis : rofiro nigro : digitis fufcis. .
Le detlus du corps d’un brun-foncé Si
panaché d'orangé & de cendré ; le deffous
blanc , femé de taches noires , en croiffant :
un efpace rouge au-deffus des yeux, Si derrière
ces organes deux bandelettes blanches : le bec
noir ; les doigts bruns. ( Pl.^i.fig, z. )