
femelles ; & il ne la fait jamais entendre
en cage , pour peu qu’il ait une compagne
avec lui. La femelle a un cri que tout le
monde connoît cafcailla, cafcailla, cafcailla ,
qu’elle répète plufieurs fois de fuite pour
rappeller îon mâle : quoique ce cri foit aflez
foible &: que nous ne puffions l’entendre qu’à
une petite daftan.ce, les mâles y accourent de
près d’une demi-lieue : elle a auffi un petit
fon tremblotant cri, cri. Ces oifeaux fe nourrirent
de bled , de millet , de chenevis,
d’herbe-verte , d’infe&es , de toutes fortes
de graines, même de celle d’hellébore : ils
engraiffent confidérablement & fourniffent un
mets délicieux. lis» , f . n. 2 7 8 . Bu jf. tom. 4.
p . 2 3 g . U Europe , Ü Afie, l* Afrique , la Tartarie ,
la RuJJîe , la Chine , &c.
L. 9 E. 14. P.. R. 11.
a. L e Ckrokiel ou grande C aille de Pologne
ne diffère de la précédente que par fa grandeur.
R ^a c^ yn sk y , hiß. nat. P o l. p . 2 7 7 * La
Po lo gne .
b. On a trouvé des Cailles entièrement
blanches ; il eft probable qu’elles n’ont acquis
cette couleur qu’à la fuite de quelque maladie
j ou par quelque autre accident particulier.
* La Caille a gorge blanche. 2. C. Tot-
quata. C . Cotpore fu p rd fu fc o ,. nigris lineis
tranfverfim fir ia to ; fu b tù s albicante , pariter
undulato : vertice nigricante : genis atris : gutture
albo , nigro margine cincîo : roßro nigro : p e d i-
bus fiavefcentibus.
Le deffus du corps brun, rayé tranfverfale-
ment de noir ; le deffous blanchâtre & pareillement
vermiculé : le fômmet de la tête
d’un brun-foncé : les joues, noires : la gorge j
blanche, entourée de noir : le bec noir : les
pieds jaunâtres.
M. Mauduit eft le premier & le feul Na-
turalifte qui ait parlé de cet oifeau. Il a le
fommet de la têtb noirâtre ; les joues d’un
noir-foncé, qui s’étend fur les côtés & le
devant du cou, & forme un cadre autour
de la gorge, dont la couleur eft d’un blanc
- pur & éclatant. Une bandelette blanche prend
fon origine à la bafe de la mandibule fupé-
rieure , pafte au-deffus des yeux, Sc fe pro- ,
longe en arrière , prefque jufqu’à l’extrémité
du cou. Le,derrière de la tête eft brun; le
haut dij cou noirâtre , rayé longitudinalement
de blanc--fa le; le dos brun, ondé tranf-
verfalement de noir ; & le ventre jaunâtre,
femé pareillement de petites lignes, pofées
en zigzags.“ Le croupion & les couvertures
fupérieures de la queue font d’un gris varié
de brun : celles de l’aile font brunâtres : les
plumes fcapulaires & les petites pennes de
l’aile ont du brun mêlé de gris du côté extérieur
, varié de rouffâtre intérieurement &
coupé de noir dans le centre. Il y a fur
les flancs de larges bandes longitudinales
brunes , bordées extérieurement de' points
blancs environnés de noir. Les grandes pennes
de l’aile font brunâtres : celles de la queue
tirent fur le gris. L’auteur de l’ouvrage,
d’où j’ai tiré cette defcription , acheta cette
Caille vivante d’un oifeleur à Paris. Elle
étoit extrêmement farouche au moment qu’il
en fit Pacquifiîion ; mais bientôt elle s’ap»
privoifa & devint familière au point qu’elle
mangeoit à la main & qu’elle fe laiffoit
prendre aifément : alors elle poufloit un petit
cri doux & bas , une efpèce de murmure,
qui paroiffoit 1-éxpreffion du plaifir : elle
avoit encore un autre cri aigu, haut & perçant,
qu’elle faifoit entendre foir & matin.
Elle a vécu trois ans dans cet état de do-
mefticité. On la tenoit enfermée dans une
cage , mais plus fouvent on la laiffoit en
pleine liberté. Elle fe plaifoit beaucoup auprès
des Faifans qui étoient renfermés dans
un parquet. Sa nourriture étoit le froment :
on lui donnoitaufii quelques herbes potagères.
Elle n’étoit pas auffi groffe que la Caille-ordinaire
: nous ne eonnoiftbns pas exactement
fe s dimensions ni le nombre des pennes. M.
Mauduit, Encycl. rneth. , art. de la Caille, Son
pays, natal ejl inconnu.
* La grande Caille de la Chine. 3.» C.
Spadicea. C. Corpore fuprà ex ferrugineofufco ;
fubtùs dû lu te fpadiceo , lineis nigris , arcuatis
confperfo :■ permis in collo fuperiore angujlis,
fufcis ,. elongatis , lineâ in medio & margine
fiavis : roflro pedibufque fufcis. ,
Le deffus du corps d’un brun-rouffâtre ;
le deffous d’un brun-rougeâtre-clair , avec
des lignes noires , recourbées en croiffant :
les plumes du haut du cou étroites , brunes,
alongées, marquées dans le centre d’une ligne
jaune & bordées de cette même couleur :
le bec & les pieds bru ns. ( Pl.cfCfig. /.)
C’eft à M. Latham que nous fommes rede-
yables de la connoiflance de cet oifeau, donne
. par erreur fur nos. planches, fous le. nom ce
Caille-verte, dont un individu fait partie de la
O R N I T H
colle&ion du cabinet de M. Levers. Son bec eft
conformé comme celui de la Perdrix , mais il
eft plus alongé, d’une couleur brune, avec
une tache noire à l’extrémité. Le fommet de la
tête eft varié d’une teinte obfcure & de petits
points rouffâtres. Toute' la furtace fupérieure
du cou , depuis la nuque jufqu’à -l'endroit
des épaules, eft revêtue de plumes étroites.,
pointues & longues d’un pouce & demi :
elles font d’un brun-noirâtre luftré , marquées
dans le centre d’une ligne jaune , fuivant la
direftion de la tige & frangées fur le contour
d’un filet de la même couleur. Il y a
apparence que l’oifeau à la faculté de les
redrefl’er lorfqu’il eft vivement agité. Les
plumes du dos & les couvertures de l’aile
font d’un brun-rougeâtre, nuées de roux : la
tige eft d’une couleur plus claire. Les pennes
de l’aile font brunes & bordées de noirâtre :
celles de la queue font plus foncées ; les
trois latérales , de chaque côté , ont une
couleur uniforme ; les autres font frangées
de noirâtre du côté extérieur. La gorge, la
poitrine & le haut dit ventre, préfentent des
lignes noires, recourbées en demi-cercle fur
un fond brun-rougeâtre : le bas-ventre eft
d’une couleur fombre. Les pieds ont deux
pouces & demi de longueur. Cette defcription
n’a prefque aucun rapport avec celle de la
grande Perdrix des Indes'que M. Sonnerat a
publiée ; M. Latham préfume que ces deux
individus ne diffèrent que par le fexe. Nous
allons rapporter ici les principaux traits qui
caraélérifent l’oifeau décrit par M. Sonnerat ,
afin qu’on puiffe mieux (aifir les différences.
11 eft plus gros que la Caille d'Europe. L’iris
eft rouge; le fommet de la tête gris, rayé
tranfverlalement de noir Se inele de blanc
par l’effet du tuyau des plumes , qui eft de
cette dernière couleur. Üne teinte de roux-
clair brille fur les joues ; 8e ce fond eft
relevé par une bandelette blanche qui pafte
au - deffus des yeux Le cou , le dos & le
croupion préfentent fur du gris, une infinité
de bandes noires. Se de petits traits blancs ,
pôles for le milieu de chaque plume. Les
couvertures fupérieures de la queue font fort
longues Se recouvrent entièrement les re,c-
trices : les pennes de l’aile font brunâtres &
émaillées de taches noires 8e rondes fur le bord
de chaque plume. Le ventre eft rouffâtre Si
panaché de taches noires ôe de lignes longitudinales
, blanchâtres. M. Sonnerat, Foy.
O L O G I E . l < 9
aux Indes & à la Chine, tom. 11. p . lyi. Lath.
Svn. II. 2. p. 76S. tah. GG. La Chine.
L. i l . E.. P.. R..
* La C aille v e r t e . 4 . C. Viridis. C. Corpore
fuprà & fubtùs viridi : macula ponï ocùlos
cocdnei : alis fpadiceis : roflro pedibufque rubcf-
centibus.
Le deffus & le deffous du corps verd :
une tache d ’un beau rouge derrière les yeux :
les ailes d’un brun-rougeâtre : le bec & les
pieds tirant fur le rouge. ( P I. Ç)S. f i g ■ 4■ )
C’eft par erreur qu’on a fubftitué fur nos
planches le nom de Caille de la Chine à celui de
Caille-verte. Cette efpèce eft très-remarquable
par la beauté & l’éclat de fon plumage-.tout fon
corps eft revêtu d ’une robe v erte, un peu rembrunie
fur la tête , fur la queue , fous fo ventre
8c autour de l’anus. Une belle tache é c arlate,
pofée derrière l’orbite des yeux , produit à
l’oeil un effet très-agréable. Les couvertures ôc
les pennes de l’aile tout d’un brun-rougeâtre &
bordées de noir rdc bec eft un peu crochu
& lavé de rouge , ainfi que les pieds : le
doigt poftérieur eft dépourvu d’ongle. On
en voit un individu defféché au Mufeum
Britannicum. Lath. Syn. 11. 2. p. 7 7 7 * n* 2-!*
tab, (r7. '
L. 11 L .E ..P ..R ..
La C a ille d’Am é r iq u e . 5. C. Pirginiana. C.
Corpore fuprà ex fufco-mfejrente, nigro variegato ;
fubtùs Ravïcante , nigricantibus tnaculis ntbulato :
fafciâ niarâ fuprà & infrà oculos : torque nigrâ :
temporibus & gulâ ochroleucis : roflro nigro :
pedibus fufcis.
Le deffus du corps d’un brun - rouffâtre ,
varié de noir ; le deffous d ’un jaune - (ale
8c nué de taches noirâtres : une bande noire
au-deffus des yeux & une autre au-deffous :
un collier noir : les tempes 8c la gorge
jaunes : le bec noir : les pieds bruns.
Cette efpèce a été décrite par Catesby fous
le nom de Perdrix de Virginie. Elle a le bec
n o ir; l’iris des yeux ro u g e ; les parties latérales
de la tête 8c la gorge d’un blanc-jaunâtre ;
le fommet de la tête , lé haut du cou, le dos
8c le croupion d’un roux-brun, mêlé de n o tr;
les flancs variés de b r u n rouflatre 8c de blanc ;
la poitrine , le ventre & les cuiffes panachés
de blanc-jaunâtre 8c de noir. Il y a deux
bandelettes noires , qui partent de la bafe
du bec Oc s’étendent vers la nuque ; lfope
E e i