
que les précëdens ; mais sa ponte n’est composée
que de quatre oeufs, d’un bleu foncé et
brillant, plus pointus à un bout qu’à l’autre :
j>n dit que quand quelqu’un passe auprès du
nid, la mère en sort, les ailes traînantes, et,
par différentes attitudes, cherchant à engagera
la suivre et à s’éloigner des objets de son affection.
Les sexes n’offrent point de dissemblances
extérieures et vivent isolés. Le ■ cri" du
Tataupa est plus fort et plus sonore que celui des
espèces précédentes. Il commence par pi y d’un
ton élevé, et répété précipitamment pendant
plusieurs secondes, jusqu’à ne plus être qu’une;J
espèce de fredon, suivi du mot chororo > répété
deux ou trois fois de suite.
Quand cet oiseau se couche, il appuie la
poitrine sur le tarse, baisse le devant du corps
et la tête, étale les dernières plumes du corps
et les soulève en demi-cercle, de sorte que l’on
voit son ventre par-derrière, sans apercevoir
son corps.
Le dessus de la tête est d’un brun-noirâtre;
les côtés et le derrière de cette partie' et le devant
du cou sont d’une teinte plombée; les
parties inférieures, cendrées; le dessus du cou,
du corps et des ailes est d’un roux-noirâtre , et
en dessous, les ailes ont la couleur de l ’acier
poli ; mais les couvertures supérieures et inférieures,
les plus proches du bord de l’aile, sont
d’une teinte de plomb; les plumes des côtés du
corps sont d’un brun plombé; celles des
cuisses, noires et variées de blanc, mêlé de
roux; enfin ; celles du croupion, rayées de roux
clair et de noir; l’iris est d’un rouge de corail.
De A^ara} Apuntamïentos para la Historia na-
tural de los Paxaros del Paraguay y Rip-de-la-
P la ta , tom. 3. p. 48. /z. 3 1 9 . 2 e édit, du nouv.
Dict. d’H ist, nat. tom. 34. p. 10 8 . Le Paraguay
et le Brésil.
L. 9 f. E.. P; 22. R. n tilles.
Le T inamou bleuâtre. 9. T. C&rulcscens,
T. Capite plurnbeo ; corpore supra in rufum aut
c&ruleum mutante; subtus rubelljj femoribus nigris3
rufo striatis ; uropygio rufo ; rostro rubro ; pedibus
flavescentibus.
La tête, couleur de plomb; le dessus du corps
changeant en roux ou bleuâtre ; les cuisses, noires
et rayées d e roux ; le croupion , de la dernière
'Couleur; le bec,-rouge; les pieds, jaunâtres.
Ce Tinamou| que M. de Azara a décrit
sous le nom d‘Ynambu a^ulado j porte chez
quelques Guaranis, celui d’Ynambu-apequia ,
c’est-à-dire, Ynambu sans éclat; il se trouve
vers le 24e degré de latitude australe, et il a les
mêmes habitudes que le Tinamou tataupa. Sa
têt^st d’une teinte plombée, plus claire sur les
côtés ; lès parties inférieures , d’un rougeâtre
pâle; les plumes des cuisses et des jambes,
..noires sur leur milieu, avec trois lignes parallèles
à leurs bords, l’une, rousse, la deuxième,
noire, et la troisième, qui leur sert de bordure,
d’un roux pâle; les couvertures supérieures et
inférieures des ailes, noirâtres, à l’exception
des grandes, qui sont de couleur d’acier poli,
ainsi que les -pennes ; les, parties supérieures,
changeant en roux foncé ou bleuâtre, selon
l’incidence de la lumière; le croupion est roux
et l’iris orangé. De Azara y Apuntamïentos para
la Historia natural de los Paxaros del Paraguay
y Rio-de-la-Plata, tom. 3. p. 52. n. 330.
2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 34,
p. 1 o 1. VAmérique australe.
L. 11 E.. P. 22. R. nulles.
* Le T inamou rayé, i o. T.Sylvicola. T. Corpore
supra nigricante et rufescente transversim striato ;
subtàs albo - flavescenté ‘ remigibus castaneis ;
rostro nigricante - cdtrulescente J pedibus pallidè
flavescentibus.
Le dessus du corps, rayé en travers de noirâtre
et de roussâtre ; le dessous, d’un blanc-
jaunâtre ; le bec, d’un bleuâtre-üoir ; les pieds,
d’un jaunâtre pâle.
Cette espèce, dit M. de Azara, qui le premier
l’a fait çonnoître sous la dénomination
d’Ynambu listadoy ne sort pas des grandes
forêts, où elle vit solitaire. Sa ponte est de quatre
oeufs, d’un violet lustré. On la trouve sous la
même latitude quel’espèce précédente, dont elle
a toutes les habitudes.
Un brun-noirâtre couvre le dessus de la tête ,
dont le reste, de même que le cou en entier et
le dessus du corps, sont rayés en travers de
noirâtre et de roussâtre ; le dessous du corps est
d’un blanc-jaunâtre; les plumes des cuisses et
des jambes ont leurs bords d’un blanc-roussâtre,
et sont festonnées sur le reste de la même teinte
et de noir; une partie des couvertures supérieures
de l’aile, avec des raies pareilles à.celles
du dessus du corps, mais de plus, avec des
piquetures irrégulières; les grandes couvertures et
des pennes sont d’une couleur marron,; l’iris est
d’uu rouge vif. De Asçara } Apuntamïentos para
■ la Historia natural de }os Paxaros del Paraguay
y Rio-de-la-P lata y tom. 3. p. 5 y.n. 331.2 * .édit.
du nouv, Dict. d’Hist. nat. tom. 34. p. 107.
VAmérique australe.
L. 12 -j. E.. P.. R. nulles.
L e T inamou M ocoicogoé . i i . T. Solitarius.
T. Capite nigricante y rufo punctato ; corpore
supra vires cente-c Arules cente , nigricante trans- -
versim striato ; pectore ventreque albo- c&rules-
centibus y striis et punctis fus ces centib us; abdomine
flavescente fuscoque vario ; rostro nigricante ;
pedibus c Arules centib us.
La tête noirâtre et pointillée de roux3 le
dessus du corps, d’un bleuâtre - verdâtre , et
rayé transversalement de noirâtre; la poitrine
et le ventre , d’un blanc-bleuâtre, avec des raies,
et des points brunâtres; l’abdomen varié de
brun et de jaunâtre; le bec, noirâtre; les
pieds, bleuâtres.
Les Guaranis donnent à cet oiseau, non-
seulement le nom sous lequel M. de Azara l’a
décrit, et que nous lui conservons, mais encore :
celui de Mbatucaaigua. Il prononce ces mots
lentement, en séparant chaque syllabe d’un ton ;
très-triste. Ce savant ornithologiste espagnol a j
entendu ce cri plusieurs fois, au coucher du
soleil, dans les forêts touffues, où ce Tinamou
fait sa résidence habituelle. Il ne se perche point
sur les arbres; il ne court point pendant le jour et
il vit solitaire. Les habitudes de cet Ynambu sont
les mêmes que dans les deux espèces précédentes;
sinon qu’il n’a pas la même manière de se
cacher. On assure que sa ponte est composée de
deux oeufs violets, selon les uns, d’un bleu-
verdâtre, selon les autres, et que les petits, dès
leur naissance, suivent leurs père et mère.
Des points noirâtres et d’un roux clair sont
sur les côtés de la tête; un trait roux naît au-
dessus de l’oeil, et descend jusqu’aux deux tiers
des côtés du cou; un second, parallèle, d’une
nuance plus foncée, est sous le trait; le reste
de ces deux tiers du cou, le dessus et le derrière
de la tête sont piquetés comme les côtés, et le
dernier tiers est d’un plombé verdâtre, plus sombre
en dessous ; le dos, le croupion et les couvertures'
supérieures des ailes ont la même nuance,
mais plus noire, et traversée par uir grand
nombre de raies presque noires; il y a aussi un
peu plus de jaune, mêlé à la couleur verdâtre des
couvertures, à l’exception de celles de la partie
intérieure de l’aile, qui sont presque noires,
de~même que les pennes, dont la moitié'du
côté de [’intérieur est variée de lignes vermicu-
lées et de points roux; les ailes ont leur revers
d’un gris argentin ; la poitrine et le ventre sont
d’un blanc plombé, rayé et pointillé de brun
très-foible; les côtés du corps et les plumes des
jambes , rayées également de noirâtre et de
blanc sale; les plumes du bas-ventre, variées de
jaune-clair et de brun ; l’iris est d’un bruîi-
roüssâtre. Des individus ont des dimensions et
des couleurs plus foibles ; les rarses ont de telles
aspérités par-derrière , qu’elles peuvent rompre
un lien. M. de Azara croit que ce sont des
femelles. Apuntamientos para la Historia natural
de los Paxaros del Paraguay y Rio--de-la-P Lata y
tom. 3. p. 56. n. 322. 2e édit, du nouv. Dict.
d’Hist. nat. tom. 34. p. 105. L’Amérique australe.
L. 19. E.. P. 25, R. nulles.
M. Temminck réunit à ce Tinamou un autre
individu dont il va être question ci-après : « Eti
attendant, dit- il, que des observations plus détaillées
nous fassent mieux çonnoître ce Tinamou
Macoicogotj désigné assez vaguement par
l’auteur espagnol. » Comme la description précédente
est traduite du texte espagnol, je laisse
à jugerde la véracité de ce critique hollandais.
Au reste, son Tinamou tao a, sur le derrière
du tarse, lesaspérités dont il a été question ci-
dessus , et 20 pouces de longueur ; « la tête est,
d it-il, noirâtre, avec des taches grisâtres à
peine distinctes ; du coté du front naît un traie
qui s’avance sur les yeux , et formé un sourcil
qui continue presque sur le milieu de la partie
postérieure du cou, où il se joint au même-traie
de l’autre côté; ces bandes , les joues en dessous
des yeux, la partie inférieure de la gorge et la
partie supérieure dü bas du cou , ainsi que les
côtés du cou, sont variés de noir et de blanc,
de manière que les petites plumes de ces parties
ont de petites taches blanches sur un fond noir;
le menton et la gorge sont blanchâtres, mais
obscurément variés de noirâtre ; les côtés de la
rêre sont noirâtres ; le noir descend par l’oreille
de chaque côté , jusqu’à la partie inférieure du
cou , par une bande superciliaire des côtés
variés du cou ; la partie inférieure du cou et la
poitrine sont cendrées, mais finement pointillées
de noirâtre ; tout le dos , le croupion et les couvertures
des ailés sont d’un noir rayé de zigzags
cendrés ; les bandes, ondées, noires et cendrées
■sont très-serrées, et tellement disposées, que
deux bandes étroites cendrées alternent avec une
bande noire, du double plus large ; toures ces.
plumes sont terminées de cendré; les bandes
sont moins distinctes sur les couvertures supérieures
de la queue, où la couleur noire domine