Cauda lata 3 expanplis, i S • reclnlibu£jaf-
trucia.
Fera avis habitat gregaria in America y pra-
fertim feptentrionali; interdih in fylvis glandibus
vïcïuat ; nociu in paludum altijjimis arboribus
quiefcit. Domejiica ira tenax_, coloris rubri impatiens
y famé & pluvid facile Udenda, Mas
exafluat Janguineâ facie y relaxatâ froncis carun-
culâ infiato pectore 3 expansâ cauda ; foemina
autem y ineunte vere y ova parie numerofa s alba ,
maculis rubefcentïbus aut flavis varia y pullis
cibum demonjlrat. Caro fapidijfima. .
Le corps un peu ovale, épais, noir, quelquefois
blanc ou varié de blanc 6c de roux.
La tête couverte 4e mammelons fpongieux
Si d’une caroncule charnue, fit née fur le front.
Le bec court, robufte 6c en cône recourbé : la
mandibule fupérieure difpofée en voûte & recourbée
au-deffus de l’inférieure. Un appendice
membraneux & pendant, difpofé longitudinalement
aiideffous du bec.. Les narines ovales. La
langue charnue Si entière.
Le cou alongé. Un faifeeau de poils fur la
poitrine du mâle.
Les ailes à peine propres pour le vol 6c plus
courtes que la queue.
Les cuifies placées hors de l’abdomen 6c garnies
de plumés, à la partie inférieure. Les pieds
idifpofés pour la courfe, revêtus d’écailles, en
tables exagohes & divifès en quatre doigts : les
trois1 antérieurs réunis à la bafe par une petite
membrane lâche; celui de derrière libre.
La queue large, fufceptible d’extenfion 6c
çompofée de 18 reéfcrices.
Le Dindon fauvage fe trouve en troupes
dans l’Amérique, principalement vers la partie
feptentrionale ; pendant le jour , il fe tient
dans les bois & fe nourrit de gland ; la nuit,
il fe perche fur les arbres les plus élevés des
marécages. Celui qu’on nourrit en domefticité
eft colère Si. vindicatif ; il a une répugnance
invincible pour la couleur rouge & tombe malade
aufli-tôt qu’il fouffre la faim ou qu’il eft
expofé à la pluie. Quand le mâle eft agité, les
caroncules de la tête fe colorent d’un rouge-
fanpuin ; l’appendice fitué au-deffus du bec fe
relâche; fa poitrine fe renfle & les plumes de
la queue fe redreffent en éventail. Au commencement
du printems, la femelle pond un grand
pombre d’oeufs blancs, tachetés de rougeâtre
ou de jaune ; elle indique à fes petits leur nourriture.
La chair de cet oifeau eft fort eftimée.
L e PiNpPN SAVYAPÊ. X. Mr Gallo-pavgo M,
Cor pore fuprà & fubtus nigrOynitore vario ! cal
pite & collo fuperiore cute fnbnudây carulefcenccy
papillofây pilofâ : carunculâ frontali & gulari
fafciculo fetarum collo inferiore qffixo : rojiro
fufco : pedibus calcaratisy nigrïc antibus.
Ledeffus 6c le deflous du corps noirs, avec
de reflets de diverfes couleurs : la tête & le
haut du cou couverts d’une peau prefque nue,
bleuâtre, chargée de mammelons & fem^'de
poils : une caroncule fur le bec 6c une autre
fur le menton : un bouquet de foies fur la partie
inférieure du cou : le bec brun : les pieds armés
d’un éperon 5c noirâtres. _
L’état de domefticité a dénaturé confidérable*
ment la livrée du Dindon : pour connoître fes
couleurs primitives, il faut examiner le plumage
de ceux qui vivent en liberté. L’influence de
l’homme s’étend fut tout ce qui l’environne ;
elle porte l’empreinte de fes goûts 6c de fon caractère
: la nature eft prefque toujours confiante
6c uniforme. Examinons donc la conformation
extérieure du Dindon fauvage, nous connoîtrons
par là les dégradations qu'il a effuyées depuis
qu’il habite parmi nous. Il eft plus grand que
celui de nos baffes cours ; on en trouve qui
pèfenc jufqua foixante livres. Sa tête, qui eft
fort petite à proportion du corps, manque de
la parure ordinaire aux oifeaux ; car elle eft
prefqu’entièrement dénuée de plumes 6c feulement
recouverte, ainfi qu’une partie du cou,1
d’une peau bleuâtre , chargée de mammelons
rouges dans la partie antérieure du cou , & de
mammelons blanchâtres fur la partie poftérieure
de la tête, avec quelques petits poils noirs,
clair-femés entre les mammelons, 6c de petites
plumes plus rares au haut du cou 6c qui deviennent
plus fréquentes dans iapartie inférieure.
Sur la bafe du bec fupéneur , s’élève une caroncule
charnue, de forme conique & fillonnée pat
de rides tranfverfale5,a£Tez profondes, Cet appendice
n’a guère plus d’un pouce de hauteur dans
fon état de contraction, c’eft-â-dire, lorfquele
Dindon n’éprouve aucune agitation extérieure.;
mais fi quelque objet fe prélente inopinément,
fur-tout dans la faifon des amours, cet oifeau
fe rengorge tout-à-coup avec fierté ; fa tête &
fon cou fe gonflent ; la caroncule conique du
front fe déploie, s’alonge 6c defeend deux ou
trois pouces plus bas que le bec, qu’elle recouvre
entièrement. Toutes ces parties fe colorent d’un
ronge plus vif : en même-tems les plumes du
cou 6c du dos fe hériflenc 6c la queue fe relève
fii éventail ? tandis cjue les ailes s’abbailfent en
fe déploient jufqu’à traîner par terre. Dans cette
attitude, il va piaffant autour de fa femelle,
accompagnant ion adion d’un bruit foued que
produit l’air de fa poitrine s’échappant par le bec
6c qui eft fuivi d’un long bourdonnement. Alors
jfadémarche eft grave; & s’accélérant feulement
dans le moment où il fait entendre le bruit
fotird dont je viens de parler, il interrompt de
tems en tems cette manoeuvre pour jetter un
autre cri plus perçant., glou , glou yglou , glou,
dont les derniers fonsfont plus précipités. De la
bafe du bec defeend fur le cou, jufqua environ
le tiers de fa longueur, une efpèce de barbillon
•charnu, rouge & flottant, qui paroît fini pie aux
yeux, quoiqu’il fait en effet compofé d’une
double membrane. Le caradère le plus remarquable
dans la conformation du Dindon , con-
fiffe en un bouquet de crins durs, noirs 6c longs
d’environ huit pouces ; lequel fort de la partie
inférieure du cou , au mâle adulte, dans la
fécondé ou troifième année de fon âge. Le fond
de la couleur eft noir 6c changeant tantôt en
verd, tantôt en pourpre, tantôt en cuivre de
roferte. Les grandes couvertures de l’aîle font
d’un brun-éclatant ; les pennes d’un verd-doré
à la bafe , noires vers le bout & terminées de
blanc : celles de la queue font ondées de noir
& de blanc. Les pieds font noirâtres, ainfi que
le bec & garnis d’un éperon court & obtus. La
femelle diffère du mâle, en ce qu’elle n’a point
d’ergot : fa caroncule eft beaucoup plus petite ,
plus courte : les mammelons de la tête font d’une
couleur plus terne. On-trouve les Dindons par
troupes dans les bois de l’Amérique ; ils fe nour-
•riffent de glands 5c d’autres fruits, 6c fe perchent
le foir fur les arbres les plus élevés. Vers les premiers
jours du printems, la femelle pond deux
oeufs blancs, marbrés de taches jaunes ou rou-
geâtrés. C’eft un oifeau très-ftupide ; lorfqu’on
en fait tomber quelqu’un d’un coup d’arme à
feu, les autres reftent toujours perchés & pas un
ne s’envole. Leur chair, quoique bonne, eft
plus dure 6c moins agréable que celle des Dindons
domejliques. Linn. f . n. Philof, Tranf’vol.
7i.p. 67. JJAmérique.
L... E... P. 28. R. 18.
a. Le Dindon domeflique ( PL 8 3 , fig. 4. )
préfente beaucoup de différences dans les couleurs
de fon plumage : il y en a de blancs ; d’autres
variés, de noir 6c de blanc ; d’autres chamarrés
de blanc 6c d’un jaune-ronffâtre ; & d’autres
enfin font teints d’un gris-uniforme ; ce font les
plus rares de tous ; mais le plus grand nombre
a le plumage tirant fur le noir avec un peu de
blanc à l’extrémité des plûmes : celles qui couvrent
le dos 6c le deflus des aîles font carrées
par le bout : parmi celles du croupion & celles
de la poitrine, il y en a quelques-unes de
couleur changeante avec divers reflets, félon
les différentes incidences de la lumière 1
6c plus ils vieilliflent, plus leurs couleurs pa-
roilïènt être variables 6c avoir de reflets d \ f-
férens. Bien de gens croient que les D in d on s'
blancs font les plus robuftes ; & c’eft par cetté
raifon que dans quelques provinces on les élève
de préférence. Ces oifeaux font originaires du
Mexique ou du Yacathan; l’Efpagne pofféda
les premiers qui arrivèrent en Europe ; de-là ils
paflerent en Angleterre en 1523, fous le règne
de Henri VIII ; le premier qui parut en France
fut fervi au feftin des noces de Charles IX en
1570 : celui, qu’on voit repréfenté fur la planche
que nous venons d’indiquer, à été deffine au
moment où il faifoit la roue. B u jf . tom. 3.
p . 187 & fu iv . L ’ E u ro p e .
L. 40. E. $3. P- 28, R. 18. g |
b. L e D in d on h uppé n’eft qu’une variété du
D in d o n domeflique. Sa huppe eft tantôt noire ,
tantôt blanche. Celui qui a été décrit par Albin
avoir le dos d’un brun-foncé ; la poitrine , le
ventre, les cuiffes & la queue blanches, ainfi que
les plumes quifourniffent fon aigrette; & les pieds
couleur de chair. Durefte, il reffembloit exade-
ment à nos D in d on s par fa taille, pat la chair
fpongieufe &glanduleufe, qui recouvroit la'têce
&la partie fupérieure du cou; & par le bouquet
de crins durs pofé à la bafe du cou ; par les éperons
courts qu’il avoir à chaque pied 6c par ion
antipathie fingulière pour le rouge, A lb in y tom,
n . p . i $ . p l . .53.
X X X I I Ie. G e n r e .
PENELOPE y P en elop e. Merrem. B e y t r . i . p . 41.
Corpus ovatum y oblongum, crajfumy fufeum y
ocellis & maculis albis quandoque infîgnitum,
Caput plumofum y modb la v e y modb enfiatum
aut carunculatum, Roflrum b a fi nudum , brève &
conicoJincurvum. A r e a oculorum & jg u la nuda,
N a re s o v a u , in medio fe r è r o f i r ip e f i t t .
Collum longum.
ALs, a d volandum idonea y cauda multo Ion-
_ g io r e s ,
Femora ex trà abdomen pofîta y in p a rte in f t -
riori plum o fa . P ed e s curforiiy tegulatiy p lm fq u e
çaUa rq tiy tetradaclyii : d ig iti t re s a n te rm e s