
épaules, les plumes fcapulaires, les couvertures
des aîles. Les plumes de la queue & du croupion
font gtifes & marquées tranfverfalement
d’une multitude de petites lignes brunes fem-
blables à celles qu’on voie fur le plumage de
la B é ca ffe . Le bord extérieur des aîles eft blanc :
la queue, qui a environ cinq pouces de longueur
, eft un peu arrondie à l’extrémité & traversée
de deux ou trois bandes brunes. Le bec
& les pieds font jaunes & les ongles noirs;
La femelle différé du mâle-en ce que la partie
fupérieure du corps eft d’un brun-noirâtre ,
avec c!e. ,Pet'tes raies roulTes , mais beaucoup
plus déliées que celles qu’on voit fur le mâle.
Cet oifeau , qui vit dans les. lieux peu fréquentés
du Cap de Bonne-Efpérance, parole
auffi timide que les autres efpèces du même
genre. Auffi-tôt qu’il apperçoit quelqu’un , il
pouffe un cri d’alarme & va fe cacher. 11 fait
fon nid parmi les buiffons :1a femelle pond
ordinairement deux oeufs. Sa chair eft très-recherchée.
L in n '.f . n . 264, B u f f . , tom. 2 , p . 7 6.
L ’L lh y o p ie , U Cap de B on n e -E fp é ra n c e .
L. 22, E... P... R. 14.
■ *Le Rhaad. S. O .R h a a d .O . c o r p o r e fu p r à f la v o ,
fufco-maculato ; fa b iu s albo : occipïte m aris e n f
tato : reclricibus fu fc e jc en t ib u s ,f i n i s a ig r is t ranf- \
y a f i n lin ea tis .
Le corps jaune par deffus & tacheté de brun ;
le deffous blanc : une huppe fur le derrière de
la tête du mâle : les rectrices tirant fur le brun,
& traverfées de lignes noires.
Les Naturaliftes qui parlent de cer oifeau ,
le comparent pour la groffeur à l’Houbara ;
mais ils ajoutent qu’il en diffère en ce qu’il n’a
pas comme lui le cou orné d’une fraife. La *
huppe , qu’il porte fur le derrière de la tête, eft
d’un blerf foncé & la tête noire. Haie deffus du
corps & des aîles jaune avec des taches brunes:
la queue d’une couleur plus claire, rayée tranfverfalement
de noir ; & fe ventre blanc. Le bec
eft fort, ainli que les jambes. On-dit qu’il fe
nourrit de graines & qu’il va par troupes. M.
de Buffon regarde l’oifeau , connu fous le
nom de P e t i t -R h a a d , & nommé en Afrique
S a f - f a f , à eaufe du bruit qu’il fait en s’élevant
de terre, comme la femelle de celui-ci.
Le P e t i& R h a a d , dit-il, ne diffère du grand
que par fa petiteffe , f n’étant pas plus gros qu’un
P o u le t ordinaire) par quelques variétés dans le
plumage , & parce qu’il eft fans huppe. S ch aw .
J e . p . 255, tab. oppo f. f i g . 2. B u f f . ,tom . 3 , p.
$ 6 , U Arabie».
V e. G e n r e .
CUVIER, Charadrius y Linn. f n, 2yj*
Corpus ovatum y alt um yfujco > einereo,, ni.
gro & albo varium.
Caput fubrotundum. Roßrum èreve , reäutn \
antè apïcem infiatum obtufum. Oculi ma ml
Nares lineares. Lingua laneeolata > integra. ,
Collum médiocre 1 craffum.
A I a ad volandum idoneoe , modo caudâ longions
, modb squales j modo breviores.
Crura in parte inferiori plumis denudatn.
Pedes caudâ longions 3 tridaclyli ■: digitus ex-
timus cum medio membrana junclus j poßico
nullo.
Cauda integra.
Habitant Äflate y ad plag as. Boréales in loch
demijfis humidis ; vélocité r currunt; & meuntc
autumno y gregatim migrant ver fus aufirum I
ordinibus tranjverfis, f&pe par aile lis j victitant
infcclis & vermibus > quos terram pedibus ßre-
pendo mira arte venantur. Fcemina in terra potut I
ova duo ad quinque cinereay maculis nigriean-
tibus. varia. Caro eximia»
Le corps ovale, élevé ôc varié de brun, de
cendré j de noir ôc de blanc»
La tete arrondie» Le bec court, droit, im I
peu renflé vers le bout& obtus. Les yeux grands. I
Les narines fort étroites. La- langue lancéolée & I
entière.
Le cou médiocre & gros. -
Les ailes propres pour le vol , tantôt plus
longues que la queue, tantôt d’une longueur
égale'& tantôt plus courtes.
Les cuifles dégarnies de plumes, au-deflus da
genou. Les pieds plus longs que la queue. &
divifés en trois doigts j. celui du milieu eft
joint avec l’extérieur par une membrane * il
n’y a point de doigt poftérieur»
La queue entière.
Ces oifeaux fréquentent, pendant Tété, les I
lieux bas ôc humides des contrées Septentrionales
r ils courent avec beaucoup* de vîteflè,
& partent au commencement de l’automne
pour aller dans des climats plus chauds : ils !
forment dans l’air des phalanges tranfverfdes ;
& fouvent paralleles. Ils fe nourrifl’ent d’in-
feéfees ôc de vers , qu’ils attrapent avec un art
merveilleux, en frappant la terre avec les
pieds. La femelle pond à terre depuis deux
jufqu’à cinq oeufs cendrés Ôc marqués de taches
noirâtres. Leur chair eft excellentel
i grand P l u v ie r , i . C. (Edicnemiis. C .corpore
ju p rà grifeo-fulvOj pu nclis fu fe is & nigricantibus,
oblongis variegato ; fu b th s albo : lïneolâ fu p r à
infra que oculos f ia v â : reclricibus utrinque , t r ibus
extremis a lb is y . apice nigricantibus : rojlro
nïgro : pedibus cinereis.
Le deflus du corps d’un gris^roüflatre, moucheté
par pinceaux de brun Ôc de noirâtre ; le
1 deffous blanc : une ligne blanche au-deffus des
«■ yeux ôc une autre en deflous : les trois pennes
iatéralesde la queue, de part ôc d’autre, blanches
ôc terminées de noirâtre : le bec noir : les pieds
L cendrés. (£7 . 8. fig .. $.)
La groffeur de cet oifeau égale celle d’un
poulet parvenu à la moitié de fa crue. 11 a le
bec jaunâtre , depuis fon origine jufques vers
r le milieu de fa longueur & noirâtre jufqu’à
fon extrémité : ce bec eft de la même forme ,
mais plus gros que celui du P lu v ie r . Les yeux
font gros ôc faillans j la paupière & l’iris jaune.
Au-deffous de chaque oeil, on voit un efpace
! mid d’un jaune-verdâtre, encadré dans du
blanc, qui tire fut le roux : un trait femblable
| tient la place du fourcil. La gorge, eft d’un
| blanc nué d’une légère teinte de fauve : le
devant du'eou & de la poitrine font variés de
• brun fur le milieu des plumes,, ôc de fauve
furies côtés. Le ventre eft entièrement blanc.
Tout le plumage du g ra n d P lu v i e r . fur un
fond gris-blanc ôc gris-rouflatre, eft moucheté
par pinceaux de brun ôc de noirâcre , dont les
| traits font plus diftinéfcs fur le cou Sc la poi-
[ . trine, & plus confus fur le dos ôc fur les aîles ,
i qui font traverfées d’une bande blanchâtre. Les
| pennes des aîles font noirâtres, plus ou moins
-, variées de blanc j celles de la queue font auffi
mélangées de gris ôc de brun. Ses jambes épailfes
i ont un renflement marqué au-deflous du genou,
qui paroît gonflé. Le g ra n d p lu v ie r eft un oifeau
S de paffage. Il arrive de bonne-heüre au prin-
• tems & fe fixe dans les terreins fecs, remplis
de pierres. Il poufle un cri ,*au coucher du foleil
& pendant toute la nuit, qu’il fait entendre de
loi n y tûrrlui 3 tû rr lu i\ Ôc c’eft de-là que lui
eft venu le nom de Courlis de terre. Qn en
trouve.en quantité aux environs de Paris &
près de Rodez en Rouergne , fur le Cauffe
Comtal j terrein fec, pierreux ôc inculte. Il
court auffi vite qu’un chien j & fe nourrit de
mouches, de fearabéesde petits limaçons, &c.
11 eft très-timide: ôc fauvage : la peur feule le
tient immobile pendant le jour ôc ne lui per-
me-c de fe mettre en mouvement qu’à l’entrée
de la nuit. Sa .femelle’ne pond que deux ou
trois oeufs fur la terre nue, entre les pierres ;
ces oeufs font gris, tachés d’olive. Le mâle eft
fort confiant * il aide la femelle à conduire fes
petits, qui, quoiqu’ils marchent ôc fuivenc
leurs père ôc mère peu de tems après“ qu’ils
font éclos, ne prennent que tard aflez de forces
pour volet. On dit que cet oifeau fait pref-
ientir les changemens de tems ; & qu’il s’agite
beaucoup avant l’arrivée d’un orage. Linn. f i n.
255. B u ffi tom. 15 .p . 164. L 'Europe j VAfriquey
les défierts de l’Orient, de la Sibérie j de la
Perfie orientale, &c.
L. 1 6 . E. 2(>> P. 24. R. 12,
* L e P l u v i an. 2. C. Melanocephalus. C . Corpore
fuprà nïgro j fubths albo : vertice ni gro : peclore
rufefcenceliturisnigrisundulato : teclricibusala-
rutn grifeis : reclricibus cinereis, verfus apicem
nigro-maculatis , duabus mediis exceptis : rojlro
nïgro : pedibus virefeentibus.
Le tleflus du corps noir; le deflous blanc 2
le fommet de la tête noir té la poitrine rouflatre
avec quelques ondes noires : les couvertures de
l’aîle grifes : les reétrices cendrées ôc cachées
de noir à l’extrémité, excepté les deux intermédiaires
: le bec noir : les pieds verdâcres»
Cette efpèce a beaucoup de rapport avec le
Pluvier à collier ÿ mais elle en diffère en ce
que fon cou eft plus long ôc le bec plus fort:
elle a le deflus de la têce, du cou ôc du dos
noirs : un trait de cette couleur pafle fur les
yeux Ôc quelques ondes noires fur la poitrine»
Lés grandes pennes font variées de noir ôc de
blanchies autres parties de l’aîle, c’eft-à-dire„
les pennes moyennes ôc les couvertures fonc
d’un joli gris. Le devant du cou eft d’un blanc-
ro’uflâtre ôc le ventre blanc* Sur la figure de
cet oifeau qu’011 voit dans la colleétion des
planches enluminées , la partie nue des jambes
ôc des pieds font verdâtres les ongles noirs,
ôc le bec noirâcre. Le bec du Pluvian eft plus
gros ôc plus épais que celui des autres individus
de ce genre ; le renflement y eft auffi
moins marqué : c’eft ce qui a engagé M. de-
Buffon à le ranger à la fuite des Pluviers ; ce
célèbre Naturalifte n’a pas cependant décidé
définitivement qu’il appartint à. ce genre» Buffi
tom» 15 . p . 16 $ . pi. enl. c>i8v
L. 7. E.. P.» R»
Le Pluvier à c o l l i e r . 5. C.- Hiaticula» C» C o r -
pore fu p rà e x g rifeo-fufco j fu b th s albo 1 ve rtice
n ïg ro : fu fc iâ utrinque n ig râ , oculari ; torque
; . n'tgricante : remigibus intus- a lb o - maeu latis s