
n. 500. B u jf .t om . 17. p . 2 $ 6 . V A t r ié r iq u e y
VE u ro p e 3 ïA J i e Jep ten trion a le .
L. 24. E. 3 2. P. 2 5. R. 18.
L e M a r c h a n d . 3 5 .A , Perjpicillata. A . Corpore
fuprà & fubths nigro : Vertice & nuchâ albis :
macula utrinque nigrâ in rojlro 3 ponè nares :
area oculorum aurantiâ : rojlro fulvo 3 apice
rubro : pedibus rubris.
Le deffus 6c le deffous du corps noirs : le
Commet de la tête 6c la nuque blancs : une
tache noire , de part & d’autre, fur le bec,
derrière les narines : un cercle orangé autour
des yeux : le bec fauve & rouge à l’extrémité :
les pieds rouges. ( PL 37, f i g . 1e . )
La livrée du Marchand, nommé encore Ma-
creufe à large bec y eft entièrement noire, fi
l’on excepte deux taches blanches , triangulaires
, placées , l’une fur le fommet de la tête
& l’autre vers l’occiput. Le bec eft long de deux
pouces quatre lignes , comprimé latéralement ,
épaté & bordé d’un trait orangé, qui, entourant
les yeux, femblefigurer des lunettes. 11 eft
rouge dans le milieu } mais de chaque côté de la
mandibule fupérieure , il y a un efpacê noir,
carré 6c un peu relevé. Les pieds font d’un beau
rouge & les membranes noirâtres. Les ailes
pliées s’étendent jufques vers les deux tiers de
la queue, qui a quatre pouces trois lignes de
longueur. Cet oifeau fe trouve l’été a la Baie
d’Hudfon } l’automne , il pafte à la Caroline :
fuivant Raj, on en voit quelquefois en Angleterre.
Il s’abat dans les prairies dont il paît
l’herbe. La femelle , qui n’a point de blanc fur
la nuque, mais deux taches de cette couleur fur
les joues, pond de quatre àfix oeufs , dans un
nid matelané de plumes qu’elle conftruit fur les
. rivages. Linn. f n. 201. Briff. Ornith. tom. 6 ,
p.. .425,7 2 . 3© . Arct. Zool. 2 , p . 5 5 6 , 7 2 .4 8 3 .
Bujf. tom. 1 7 , p . 3 4 9 . La Baie d’Hudfon la
Caroline 3 VAngleterre.
L.. 2 1 E.. P.. R.. 1.
L e C h i p e a u . 3 6 . A. Strepera. A . Corpore fuprà
rufo j nigro tranfverfm Jlriato ; fubths albo :
capite ex rufefcente-albo 3fufco-punclatô : péclore
albo & nigro undulato : alarum fafcüs tribus
tranfverfs : rojlro piano 3 nigricante : pedïbus
fulvis.
Le deflfus du corps rayé tranfverfalement de
noir fur du roux ; le deffous blanc : la tête
d’un roux - blanc , tiquetée de brun : la poitrine
feftonnée de blanc & de noir : trois bandes
rranfverfales fur l’aile : le bec plat & noirâtre :
les pieds fauves.
Le C hip eau eft un peu moins grand que le
Can ard fa u v a g e : il a le bec noirâtre , aplati
& long de deux pouces ; la tête piquetée de
brun-noir fur du blanchâtre : ce fond eft rembruni
fur le fommet de la tête & la nuque.
La poitrine 6c le haut du cou', font revêtus de
plumes richement feftônnées de bandelettes noires
6c blanches, concentriques. Le dos 6c les
flancs font tous yermiculés de ces deux couleurs
: Ja teinte du dos eft rouflâtre. Le croupion
& les couvertures de la queue ne montrent
que du noir. Les contours de l’aîle font
peints de trois differentes couleurs , qui pré-
fentent trois bandes tranfverfales fur l’aîle. Les
plus petites font grifâtres j les moyennes d’un
beau marron-rougeâtre 3 6c les grandes'noires.
Le ventre eft d’un blanc-fale. Les dix
premières pennes de l’aîle ont du gris-brun
extérieurement 6c du gris du côté intérieur 3
les fuivantes font plus ou moins mélangées de
gris 6c de brun , 6c terminées de blanc ou de
gris : celles de la queue font grifes 6c frangées
de blanc , excepté les deux intermédiaires. La
qu;ue a trois pouces fix lignes de longueur &
dépafle un peu les aîles pliées. La femelle a le
deffiis du corps couvert de plumes brunes,
bordées de blanc-rouflfâtre ; la poitrine plutôt
mouchetée qu’écaillée 3 & le deffous de la queue
gris. M. Bâillon a obfervé que de tous les Can
ards , le Chipeau eft celui qui conferve le plus
long-tems les belles couleurs de fon plumage;
mais qu’enfin il. prend, comme les autres, une
robe grife après la faifon des amours. 11 arrive
du Nord en novembre 6c difparoît à la fin de
février. Il eft aufli habile à plonger qu’à nager 3,
auffî-tôt qu’il apperçoit un chaffeur , il s’enfonce
dans l’eau 6c demeure caché a fiez long-
tems. Pendant le jour, il fe tient tapi dans les
joncs 3 6c ne cherche fa nourriture que de grand
matin ou le foir 6c même fort avant dans la
nuit. 11 s’apprivoife facilement 6c ne vit que de
fon ou de pain détrempé. L in n . f n . 201. Brijf ■
Ornith. tom* 6 , 3 3 8, n. 8, B u f f . tom. 179p» 27Q»
L ’ E u ro pe .
L. 19. E.. 30. P. 1 6 . R. 1 6 .
Le Garrot 37 .A . C la n g u la .A . Corpore fu p rà nig
ro ; fu b th s canefcente : capite tumido 3 ex ni-
g ro -v ir id i : f n u o r i s macula albâ : a lis yaùis :
rojlro nigro ■: pe d ibu s fu lv fs .
Le deflfus du corps noir 5 le deffous d’un
gris - cendré : la tête renflée , d’une couleur,
noire à reflets verds : une tache blanche poiee
aux coins du bec : les aîles variées : le bec
noir : les pieds roux. (. PI^ 3 8 , fig. 4. )
Son corps eft fort court, épais & dégarni de
plumes ; il a environ fepc pouces & demi de
longueur fur environ cinq pouces de large. Le
bec eft noir & long d’un pouce & demi : fa
circonférence, à la bafe, eft de onze lignes.
Sa tête eft remarquable par une belle coiffe
noire, luftrée de verd.quilui couvre.la tête &
le haut du cou : ce fond eft relevé par un iris
d’un jaune-doré & par deux mouches blanches,
pofées aux coins du bec. La queue, le dos &
les pennes font noires ; les couvertures de l’aîle
mêlées de blanc , de noir & de gris : la poitrine
eft blanche, ainfi que le ventre ;maisla .
région de l’anus eft entremêlée de quelques plumes
noires. Les pieds font d’un jaune-rougeâtre
8c les membranes intermédiaires brunes : le
doigt poftérieur eft fort, aplati & garni d’une,
membrane qui a la forme d’un lobe. La
jambe eft courte & les. pieds font placés très-
en-arrière.'Les aîles pliées s’étendent un peu
au-delà de l’origine de la queue , qui a trois
pouces huit lignes de longueur. La femelle a la
tète rouffâtre ; le cou gris ; la poitrine , le ;
ventre Se les pennes moyennes blanches ; les
épaules cendrées ; la queue Se le refte du corps
noirs. Selon M. Brunniche, on en trouve qui
• ont les taches blanches aux coins du bec & d’autres
qui n’en ont point. On voit de petites .
. -troupes de Garrots fur nos étangs pendant
tout l’hiver ; ils difparoiflent au printems &
vont fans douce nicher dans le Nord. On dit
qu’ils nichent fouvenc dans les creux des arbres
; fie que la femelle pond de fepc à dix oeufs
blancs. Leur v ol, quoiqu’affez bas , eft roide
fit faic Cffler l’air : ils ne marchent que d’une
manière peinée 8c difficile ; cependant ils viennent
de rems en tems à terre , mais, pour s’y
tenir tranquilles & en repos, deboucs ou couchés
fur la grève. Ils font d’un caractère impatient
8c colérique ; ils fe barrent à toute outrance
avec les autres oifeaux qui viennent les
attaquer ; fie renfermés dans une cage , ils déchirent
à coups de bec la main de celui qui
cherche à les prendre. Oth. Fabric. Faun.
Groenl. p. dp. Brunnich. Ornith. Boréal, p. 16.
Buff. tom. 17 , p. 51 S. Les mers du Nord ;
rarement en Groenland.
L. 18 E. 4161. P. 1 6 . R. iffi
La Macreuse. 38. A. Nigra. A. Corpore toto
nigro j fuprà nitente , fubths pallidiori : pal-
pebris luteis ; tuberculo ad bafim rojlri coccineo
J lineâ flavà bipartito : rojlro nigricante j
\ medio luteo : pedibus plumbeis.
Tout le corps noir, brillant en deffiis , plus
pâle en deffous.: les paupières jaunes : un
tubercule d’un rouge-vif à la bafe du bec, partagé
par une ligne jaune : le bec noirâtre 8c
jaune au milieu : les pieds plombés. (PI. 3 5 ,
. fig . 4 . )
Sa taille eft à-peu-près celle du Canard domef-
tique , mais elle eft plus ramaffée & plus courte.
Tout fon plumage eft d’un noir-brillant fut la
tête , le cou , le dos , le croupion , les plumes
fcapulaires & le haut de la poitrine. La teinte
du ventre & des couvertures qui garniffent le
deffous de la queue eft plus pâle. Les yeux font
environnés de paupières jaunes. A la bafe de la
mandibule fupérieure du mâle »s’élève une protubérance
rouge, groffe comme une çerife, d’une
fubftance membraneufe & qui eft comme partagée,
en deux lobes par une ligne jaune. Le bec
eft noirâtre fie marqué feulement au milieu
d’une tache jaune ; l’extrémité eft dépourvue
de l’onglet qu’on apperçoit au bout de la mandibule
fupérieure de toutes les autres efpèces de
ce genre. La Macreufe habite, pendant l’été, les
terres & les îles les plus feptentrionales. Depuis
le mois de novembre jufqu’en mars , les vents
du nord & dn nord-oueft en amènent des
troupes prodigieufes fur nos côtes ; la mer en
eft , pour-ainlï-dite , couverte : on les voit
voleter fans ceffe de place en place , courir fut
les vagues comme les Pétrels & plonger avec
beaucoup de facilité. Audi - tôt qu un de ces
oifeaux s’enfonce dans l’eau , tous les autres
l’imitent & reparoiffent quelques inftans après.
Ou affure qu’ils defcendenc fotivent à plus de
trente pieds de profondeur dans la mer pour
ramaffer de petits coquillages bivalves & oblongs,'
dont ils font leur nourriture... On trouve toujours
, parmi la nombteufe quantité des mâles
qui couvrent nos rivages , beaucoup de femelles
dont le plumage eft moins fpnçé & d’autres
individus à livrée grife, qu'on appelle grifettes.
M. de Büffon croit que ce font de jeunes femelles
qui n’ont pas encore reçu tout leur
accroiffement. La bdacreufe eft mife au nombre
des oifeaux qu’on mange en maigre : en effet,
fa chair, qui'eft noire., sèche & dure, eft plutôt
un aliment de mortification qu un bon mets : ce
n’eft que fous ce rapport que ces efpèces d’oi-
feaux font recherchés, & qu’on en fait de
captures abondantes avec de filets qu’on tend
î àeffus les bancs de coquilles pendant la baffe
S 2.