
à caufe du -fifflement très-aigu qu'il fait entendre
en volant ôc fur-tout la nuit, qui eft
le tems où il fe met le plus volontiers en mouvement
: fa taille eftau-deffous de celle du Can
a r i domeJüque.W a le bec fort court, pas plus gros
que celui du G a r ro t , d’une couleur bleuâtre, teint
de noir à la pointe & long d’un pouce fept
lignes. Le front ôc le fommet font blanchâtres $
le refte de la tête ôc la moitié fupérieure du cou,
d’un beau roux, ou plutôt orangés avec de petits
points noirâtres ôc une plaque obfcure fur
le menton. Les plumes de la poitrine font d’un
cendré-roux dans le centre & frangées de rouf-
sâtre. Le bas ôc les côtés du cou, les plumes
fcapulaires , les petites couvertures de L'aile ,
le dos , le croupion & les flancs font liférés ôc
vermiculés finement de petites lignes noirâtres,
en zig-zags, difpofées fur du blanc : les couvertures
moyennes forment fur l’aîle une grande
tache blanche3 & les fuivantes un petit miroir
d’un verd-bronzé, bordé de blanc. Les
pennes de l’aile ôc les deux intermédiaires de
la queue font d’un cendré - brun ôc les latérales
grifes, bordées de blanchâtre. La queue
eft doublée en delïous de plumes noires.' Les
aîles pliées s’étendent prefque jufqu’au bout de
la queue , qui a trois pouces dix lignes de longueur.
La femelle eft plus petite que le mâle :
elle a la tête , la gorge & le haut du cou tachetés
de points noirâtres fur un fond lavé
de roux 3 la poitrine & le ventre blancs. Le gris
domine fur le refte du plumage 3 de façon cependant
que les plumes font plus ou moins
bordées de rouflatre. Les plaques noires ôc
vertes, qui traverfent l’aîle , font beaucoup
moins larges ôc moins vivement colorées que
çelles du mâle. On a cru reconnoître fur le
plumage du C an a rd fiffleu r-, les caractères de
cet oifeau , qui , fuivant la mythologie grecque
, avoit porté au rivage Pénélope , encore
enfant , jetté dans la mer par la bar
barie de fon pere Icare. Quoiqu’il en foit de
Lexaétitude de cette application , nous ajouterons
que ces Canards volent & nagent toujours
par bandes 3 qu’il en paffe chaque hiver quelques
troupes dans la plupart de nos provinces 3
ôc qu’ils partent régulièrement vers la fin de
mars par les vents du Sud ; aucun ne refte dans
nos contrées. Il eft â préfumer qu’ils fe portent
vers le Nord. Leur nourriture eft la même
que celle du C an a rd fa u v a g e . Ils s’accoutument
aifément à l’état de domefticité, mais il ne
paroît pas qu’ils aient encore produit, après
avoir perdu leur liberté. Linn. f . n, 202. Brun-
nich. Orriith. B o r é a l, n. 71. B u ff. tom. 17. p .
247. U E u ro p e , l 1 A f ie .
L. 18J. E. 30J. P. 25. R. 16.
a . Le Can ard K o g o lk a diffère à peu d’égards
de celui dont il s’agit ici. Il a la tête un peu
renflée ôc d’un beau marron, femé de points
noirs ôc verdâtres, ainii que le cou. Un plaf-
rron blanc recouvre le front & le haut de la
tête. Le manteau eft ondé de cendré Ôc de noirâtre
: le blanc-pur domine fur la furface inférieure
: le tour de l’anus eft noir. Les couvertures
de l’aîle , les plus voifines du corps,
font grifes 3 les autres blanches, rayées ou mouchetées
de noir ôc tantôt de gris fur un fond
brun. Les pennes de l*aîle font brunes Ôc frangées
de gris 3 celles de la queue cendrées &
teintes de blanc du côté intérieur. Le bec eft
violet en deffiis, noir à l’extrémité & en deflous.
Les pieds font d’une couleur fombre. Nov.
Comm. P e tro p . v o l. X V . p . 468. tab. 41. L aR u fiîe
L. i8£. E. 2oj, P.. R. 14.
Le Canard sauvage. 44. A. B o fch a s . A. Cor-
p o r e fu p r à fiufco j fu b tà s cinereo 3 line is fu fc is
undulato : capite v ir id i nitente : torque albo :
p e c lo r e badio : fp e cu lo alarum e x v io la ceo -vi-
r id i : roflro virefcente : pedibus e x luteo-rubris.
Le deffiis du corps briin 3 le deffous cendré &
ondé de lignes brunes : la tête d’un verd-chan-
géant : un collier blanc : la poitrine d’un marron
foncé : un miroir violet à reflets verds fur
l’aîle : le bec verdâtre : les pieds orangés. (P I . 35»
fis- }■) ■
Les caraéteres que nous venons d’expofer
appartiennent uniquement au mâle. La tête ,
la gorge ôc le haut du cou font d’un verd-bril-
lant, changeant en violet : au deffous de cette
coiffure paroît une bandelette blanche qui
forme une efpèce de collier. Le bas du cou
Ôc la poitrine font d’un marron très-foncé : la
partie fupérieure du cou , les fcapulaires latérales
, les hypochondres ôc tout le deffous du
corps font parfemés de petites lignes brunes,
difpofées en zig-zags , fur un fond cendré. Le
milieu du dos eft brun Ôc le croupion d’un
noir changeant en verd-foncé. L’aîle eft traverfée
par une large bande, d’un violet nuancé de
verd-doré, du côté de la pointe des aîles : de
plus , ce miroir eft comme encadré par une bordure
noire fort étroite ôc enfuite par une autre
bandelette blanche. Les pennes de l’aîle ôc de
la queue font d’un btun-grifâtre ; les quatre
reéfrices du milieu font d’un noir changeant ç«
verd Ôc recourbées en demi-cercle vers la partie
fupérieure. Le bec eft d’un verd jaunâtre : les ongles
des doigts antérieurs font noirâtres 3 celui du
d o 'm pôfténeur eft rougeâtre. La femelle eft un
peu moins groffe que le mâle : elle a le bec
jaunâtre à la bafe & taché de noir 3 la tête d’un
fauve -fa le , moucheté de brun 3 la gorge ronfle 3
la poitrine revêtue de plumes fauves, bordées
de brun Ôc marquées dans le milieu d’une petite
tache de la même couleur. Le ventre eft
gris , lavé de roux. Les plumes de la partie
fupérieure du cou Ôc les fcapulaires font brunes
ôc liférées d’une teinte rouffe : celles du croupion
ôc des hypochondres font ondées de lignes *
fauves. Les petites & les moyennes couvertures ■
font d’un gtis-cendré : fur les travers de l’aîle,
on voit un miroir verdâtre , tirant fur le viplet
ôc renfermé entre deux bandelettes blanches.
Les onze premières pennes de l’aîle font entièrement
cendrées 3 celles de la queue font lancéolées
, pointues , d’une couleur brune , avec
deux traits blanchâtres à l’extrémité , coupés
par une bande brune,, intermédiaire. Les pieds
font orangés comme ceux du mâle ôc dépaffent
la queue d’un pouce ôc demi. Les aîles égalent
exactement la queue en longueur. Ces oifeaux ,
qui vifitent nos campagnes, en hiver ôc qui peuplent
en été les contrées du Nord , font depuis
très-long-tems accoutumés à la domefticité ôc
doivent être regardés comme là race primitive
de cette nombreufe tribu de Can ards domefi
tiques, fi différens par leur livrée, qui vivent
dans nos baifes-cours.'En effet, ils fe reflem-
blent par toutes fortes de rapports. Toute la
différence qui les diftingue, c’èft que ceux-ci
jouifl'ent de l’attribut de l’indépendance ôc de
la liberté 3 qu’ils arrivent dans nos climats vers
la mi-oéfcobre 3 & qu’ils repartent au commencement
de mars , pour aller nicher dans les
marais, à travers les joncs ou parmi'les graminées.
La femelle pond ordinairement de dix
à feize oeufs d’un blanc verdâtre Ôc en tout fem-
blables à ceux des Canes domefiiques. L in n . I fi n. 205. B u ff. tom. 17. p . 168. L e s lacs j les
étangs & le s riv iè re s de l ’E u ro pe , de l ’A f i e & de
VAmérique.
L. 22. E. 33. P. 24. R. 20.
Il feroit impofîible de donner le dénombrement
de toutes les variétés qu’on remarque
parmi les Canards domefiiques , nous nous contenterons
d’indiquer les plus générales.
Il y en a qui ont le deffiis du Corps gris 3 lé |
deffous blanc ôc une huppe cendrée. j
b. Les autres ont la tête ôc le haut du cou
cendrés ôc le deffous du corps jaunâtre.
c. Dans ceux-ci, le dos eft d’une couleur enfumée.
Leur longueur totale eft de trente pouces.
d. Dans ceux-là, tout le corps eft cendré : le
bec Ôc les pieds font noirs.
e. On en voit qui ont le dos noir, tacheté de
jaune.
fi Enfin il y en a qui ont la tête ôc le cou noirs.
On en trouve encore dont le bec eft plus
ou moins recourbé, mais ces différences font
purement individuelles ôc ne fuffifent pour éta-
tablir des efpèces nouvelles.
L e C a n a r d a c r e t e . 45. A . C rifia ta . A . C or-
p o r e Ju p ra & fiubths e x cinereo-obficuro : vertice
crifiato : gutture p a llid è Jlram in eo j maculato :
fp e cu lo alarum dilate caruleo , infirà a lb o -m a r-
g in a to : remigibus rectricibufque n ig ris : rofiro
nigro j lateribus r e fiex o.
Le deffiis ôc le deffous du corps d’un cendré-
obfcur : une huppe fur la tête : la gorge d’une
couleur de paille-fombre ôc tachetée : un miroir
fur l'aile d’un bleu-éclatant, bordé de blanc
en deffous : les pennes de l’aîle ôc de la queue
noires : le bec noir, relevé par les bords.
J’ai confervé à cet oifeau l’épithète que M. La-*
tham lui a donnée, quoiqu’elle exprime un
caractère commun à plufieurs autres efpèces ôc
qui ne peut, fous ce rapport , fervir à diftin-
guer celle-ci. Son bec, long de deux pouces ,
eft noir , relevé par les bords,& teint de jaunâtre
fur le contour de la mandibule inférieure.
Le front, les joues ôc le cou font d’un cendré
pâle : le fommet' de la tête, qui préfente une
couleur fombre, eft relevé d’une huppe. Le menton
, la gorge le deffous du cou foncfemés de
taches fombres ôc rouffès, pofées tranfverfale-
ment fut un fond couleur de paille. Le cendré-
obfcûr domine fur le manteau ôc les aîles : la
partie poftérieure du dos ôc le croupion font
d’un roux, nué de cendré. La furface extérieure
de l’aîle eft ornée d’un beau miroir bleu,
bordé de blanc en deffous. La queue eft raillée
en pointe Ôc cômpofée de plumes noirâtres ,
ainfi que les aîles. M. Jof. Banks pofsède un
individu de cette efpèce, qui a été rapporté
de la terre des Etats : fa taille égale celle du
C an ard fa u v a g e . L a th . S y n . I I J . 2.p . 543. n .
8 1 . L a terre des E ta ts •
L. 28. E... P.. R...
: L e C a n a rd a têt e rouge. 46. A . E ry t ro -
cephala. A . Corpore fu p r à & fu b tù s e x fu f e e f -
cente-rufo : cccipitc & so lli medietate fu p e rio ri