
rieiire du cou fontd’une blancheur éclatante :fur
ce fond on voit, de part & d’autre, un efpace
rouge qui embrafle les yeux, & une poche bleuâtre
variée dé lignes, qui pend au-delïous du bec
jufques vers le milieu de la gorge. Le bec eft
verd à fon origine & d’un cendré - bleuâtre
avec un peu de rouge à fon extrémité. Tout le
delfus du corps eft d’un cendré - brun ; le milieu
de chaque plume étant blanchâtre dans
toute fa longueur : le deflous du corps eft d’une
couleur femblable à celle du dos, ainfi que la
queue, mais fans aucun mélange de blanc. On
dit que ce Pélican eft de la grofleur d’un Cygne 5
qu’il vit très-long- te ms • 6c qu’on le voit ordinairement
perché fur les rochers, ayant le bout
du bec appuyé fur fa poitrine. Lath. Syn. III- z ,
p. 5 8o, n. 3. Buff. tom. 16 , p. 37. L3Amérique ^
depuis la baie d’Hudfon jufquà Carthagéne , la
Louïfiane , l’Ifie Saint-Domingue.
L. 48. E. 84. P. R. 18.
a. Le Pélican brun de Plfle de Luçon ne
diftère du précédent qu’en ce que le plumage
eft entièrement brun. Foy. de M. de Sonnerai,
p. 2 1 . Pl. 5 3. L3ljle Manille.
* L e P élican roussatre. 4. P. Rufefcens. P.
Corpore fuprà fubrufo ,* fubths dilutiore : crijlâ
yerticis longâ : area oculorum facco que gularî
fordidè fia v is : remigïbus priorïbus nigrïs : pen-
nis in peclore longis , acuminatis : rojlro pedi-
‘ bufquè fiavis.
Le delfus du corps roulïâtre 3 le delïous d’une
teinte plus claire : une huppe langue far la
tête : le tour des yeux & une poche au-delîbus
du bec d’un jaune-pâle : les grandes pennes de
l’aîle noires : les plpmes de la poitrine alon- j
gées 6c terminées en pointe : le bec 6c les
pieds jaunes. ^
Cet oifeau a la taille du Cygne. Sa tête eft
d*un brun-blanchâtre 8c ornée d’ane huppe rouf-
fatre, longue de quatre pouces : fes yeux font
environnés d’une place nue & jaunâtre. La poches
qui pend au-delfous de la mandibule inférieure,
eft de cette même couleur. Les plumes qui recouvrent
la bafe du cou, la poitrine 8c le haut
des ailes , font longues , étroites 8c pointues â
l’extrémité, fur-tout celles de la poitrine 5 celles
des épaules préfentent une teinte cendrée, mais
fale & comme plombée. Les premières pennes
de l’aile font noires 8c celles de la queue d’un
gris-obfcur. Ce Pélican eft très-vorace & un
pêcheur tres-adroir. Lath. Syri. III, 2> p. 584,
H. 6 . L3Afrique occidentale.
L. 60. E.. P.. R„.
* L e P é lican a bec rouge. 5. P. Erythrorhynohos,
P. corpore fuprà & Jubtàs albo : crifiâ in vertic't
longâ : mandibulâ fuperïore verfhs apicem extù$
fcabrâ ; inferiore utrinque macula nigrâ ; facco
gulàri nigro -Jlriato : remigibus priorïbus nigrïs :
rojlro rubro : pedibus nigris.
Le delfus &: le delïous du corps blancs : une
longue huppe fur la tête : la furface extérieure
de la mâchoire d’en-haut raboteufe vers la
pointe 3 celle de delfous marquée , de part &
d’autre , d’une tache noire : la poche du bec
rayée de noir : les premières pennes de l’aîle
noires : les bec rouge : les pieds noirs.
La taille de cet oifeau eft moyenne entre
celle du Cygne Sc celle de l’Oie. Son bec,
qui a treize pouces de long, eft remarquable
par une multitude de protubérances qu’on
trouve à la mandibule d’en - haut 8c qui
s’étendent depuis le milieu de fa furface fup-
perieure jufqu’au bout, ce qui rend toute cette
partie raboteufe. Sa couleur eft d’un rouge qui
tire fur le jaune 3 la mandibule inférieure eft
marquée, depaft 8c d’autre , vers le milieu de
fa longueur , d’une tache noire. Les plumes
qui compofent la huppe, dont la tête eft far-
montée , font étroites , foyeufes & longues de
quatre pouces 8c demi. Tout le plumage eft
blanc, excepté les grandes pennes de Tarie.
fath. Syn. III. 1. p. 5 8 6 , n. 8. L’Amérique
Septentrionale.
L. 5 4 , E... P... R...
* L e Pélican Pygmée. 6. P. Pigmaus. P. corpore
fupra fufco : fubths atro , al bis maculis vario :
area oculorum albo-punclatâ : collo , peclore,
abdomineque ex nigro-viridibus, penicillis a Ibis
kinc indé confperfs : caudâçunei-formi : rojlro
pedibufque nigris.
Le delfus du corps brun 5 le delfous noir
tacheté de blanc : le tour des yeux pointillé de
blanc. : le cou , la poitrine 8c le ventre dfyn
noir luftré de verd & couverts de pinceaux^
blancs : la queue en forme de coin : le bec &
les pieds noirs, {PL 1 4 , fig. 3. La première
figure repréfente le mâle , & la fécondé la femelle.
)
M. Pallas, qui a décrit le premier cette nouvelle
efpèce , dit que fa grolfeur égale à-peu-
près celle de la Sarcelle , 8c que fa forme, fon
bëc 8c fes pieds relïèmblent à ceux du Nigaud.
De plus, les couvertures des ailes font d’an
brun-pâle, bordées d’un noir luifant.. Le cou,
la poitrine & le delïous du corps préfentent,
fur un fond d’un brun-verdâtre, une mukitude
de petits pinceaux blancs I difpofés avec
fymmétrie. Laquelle eft compoféede douze pennes
longues & roides comme celles du P ic .
La femelle diffère du mâle en.ce quelle eft
toute brune ou d'un noir- fale , fans mélange
d’aucune autre couleur. Pail. il . z. p. 7 11 >
n. 26 , 't a b . 6. Lath . Syn. III. i . j p . 6 °7 j
». 2 4 . L a mer Cafpienne.-
L... E... P... R. 11.
U Frégate. 7. P . A q u ilu s . P . corpore fu p r à &
fubtàs ex nigro-carulefccnte : areâ oculorum nu-
d â yfu fcâ : f a c c o g u la r i r u b r o : teclricibus a la -
rum fu b ru fis : caudâ fo r f c a t â : rojlro p t fh b u f-
que nigris.
Le deffus & le delfous du corps d un noir-
bleuâtre : un efpace nu Sc brun autour des
yeux : une poche rouge au-deffous du bec : les
couvertures de l’aiîe rouffâtres : la queue four-
chueile.bec & les pieds noirs. [ P l . 14* > f îg . z -)
Figure inférieure. /
Au rapport des Navigateurs , la Fregate eft
de tous les oifeaux marins celui donr fe vol
eft le plus- fier , le plus puiffant- & le plus étendu.
Balancé fur des ailes d’une prodigieufe longueur
Sc fefoutenaut fans mouvement fenfible,
cet oifeau femble nager paifiblement dans lair
tranquille, pour attendre l’inftant de fondre fut
fa proie avec la rapidité d’un trait : & lotf-
que lès airs font agités par la tempère, légère
comme le vent, la F r ég a te s’élève jufqu’aux
hues & va chercher le calme au-deffus des;
orages. On reconnoîc de loin la Fr eg a te à la
longueur démefuréè de fes ailes ; & quand on
l’examine de près, les caraétères qui la diftin-
guent font fi frappans qu il eft ptefqu impof-
fible de ne p.as la reconnoître. Tour le plumage
eft d’un noir luftré de bleuâtre ou d un violet
pourpre. Les deux mandibules font alongeés
comme celles des autres individus du même
genre & crochues l’une & l’autre a 1-extremite.
Le mâle adulte a fous le bec une grande poche
membraneufe , d’un rouge-vif, plus ou moins
enflée ou pendante. Les yeux font grands, noirs,
brillans & environnés d’une peau brune., de-
garnie de plumes. Les couvertures de 1 aile font
bordées d’une teinte rouftacrè. La queue eft
longue Sc fourchue : les pieds font courts, garnis
de plumes, comme ceux des oifeaux de
proie & d’une couleur noirâtre. On affure que
la femelle n’a point de membrane fous le bec
& qu’elle a le ventre blanc. » Nous.vîmes les
premières Frégates, dit M. de St.-Pietre , (1)
pat les z degrés & demi de latitude Nord. On
préfnme qu’elles venoient de l’île de l’Afcen-
fion, fituée pat les 8 degrés de latitude Sud.
Elles reffemblent pour la* forme & la grofleur
à., la Cigogne. Elles font noires & blanches :
elles onc des ailes très-étendues , de longues
jambes & un long cou. Les mâles ont fous le
bec une peau enflée , ronde comme line boule
Sc rouge comme l’écarlate. C’eft le plus leger
de tous les oifeaux marins : jamais il ne fe
repofe fur l’eau. On en rencontre à plus de*
trois cents lieues de terre , où on affûte qu’elles
vont fe repofet tous les foirs. Elles s’élèvent
fort haut. J’en ai vu fouvent tourner autour
du vaiffeau , s’éloigner à perte de vue Sc fe rapprocher
dans l’efpace de quelques fécondés « .Ces
oifeaux font fi voraces, qu’ils bravent l’homme
Sc même la mort pour facisfaire leur infatiable
avidité. En débarquant à l’île de l’Afcenfion ,
ajoute M. de- Querhoënt, nous fûmes entourés
d’une nuée dé Frégates. D’un coup de
canne j’en fetraffai une , qui vouloir me prendre
un poiflon que je renois a la main : en
même temps plùfieurs voloient à quelques pieds
au-deflus de la chaudière qui bouilloit à terre
pour en enlever la viande , quoique une partie
de l’équipage fût â l’entour- La femelle fait fon
nid fut les arbres voifins de la mer : la ponte
n’eft que d’un ou deux oeufs blancs, lavés de
rougeâtre avec* de petits points d’un ronge cra-
moifi. Linn. f. n. 116. Buff. tom. 16 } p. 15 z.
Les Mers entre les Tropiques.
L. } 6 , E. 168 , P... R...
Plufieurs Ornithologiftes ont donné comme
efpèces diftinûes , quelques individus , qui,
en confervant les principaux traits qui appartiennent
à cette famille , ne diffèrent entre eux
que. par la taille ou la teinte des couleurs ;
mais je crois qu’on doit lés7 regarder comme
de Amples variétés de la Frégate , jufqu a ce
qu’il confie par de nouvelles obfervations que
ces cara&ères font invariables & qu’ils fône
indépendans de la différence de l’âge ou du
(exe.
a. La petite Frégate [Pl. 14 tfig. fuperieure.)
eft de ce nombre : élle a la tête, le cou & la
poitrine blancs j le refte du plumage d un brun-
ferrugineux fans refiers ; le bec & le tour des
yeux rougeâtres &'la queue fourchue. Elle
n’a point de poche fous la gorge. Briff.Ornuh.
(0 Yoy. à lifte-de-France, tom, i. p. <>;•