
blanches. Toutes les petites couvertures de ’
l'aile font blanches ; les premières pennes noires
& les -moyennes blanches : un beau miroir
verd bcille fur les grandes couvertures des
ailes. La queue, le tour de l’anus & les cuiffes
font blanches. M. Sparrmann, qui nous a fourni
cés détails, obferve que le mâle a toute fa
livrée blanche; le bec noir & les pieds jaunes;
d’où je préfume que celle-ci eft une variété
de la précédente ; 8c que celle qui eft repré-
fentée fur la planche 29. fig. ic. n’eft elle-
même qu’un individu femelle de Y O ie des
terres Magellaniqu.es, Sparrmann. Muf. Caris,
Fafic. 2.
L’Oie armée. 24. A. Spinofus, A, Cor pore fu-
prà ex nigricante-purpureo ; fubtàs albo : fronte
rubrâ : genis & mente albis : veniee & collo
Juperiore nigrica,ntibus : alulis fpinofis : teclricibus
minoribus albis ; remigibus reclricibufque
dorfo concoloribus : rojlro pedibufque minia-
, ceis. Le deflus du corps noirâtre , luftré de pourpre
; le deffous blanc : le front ronge : les
joues & le rnenton blancs : le fommec de la
tête 8c le haut du cou noirâtres : un éperon
au pli de l’aile : les petites couvertures blanches
: les pennes de l’aile & de la queue de
la même couleur que les plumes du dos : le-"
bec & les pieds d’un rouge - vif. ( P I , .29.
fig. 2. )
L’Oie armée & l'Oie d'Égypte repréfentée
fous le nom dé Oie du cap de Bonne-Efpé-
rance. PI, enl. n. 982. forment deux efpèces
diftinéfces & qui ne peuvent être confondues,
comme on peut le voir en comparant leurs
defcriptions. Celle-ci eft de la grofleur de
Y Oie domefiique , mais plus haute des jambes :
elle a le bec long de deux pouces , renflé à
fa bafe, d’un rouge aflez vif,- un peu rembruni
vers la pointe. Un plaftron pareillement
rouge couvre le front ; & une tache blanche
émbraffe le globe de l’oeil & le deflous du
bec. Le refte de la tête & le cou font revêtus
d’un voile noir, échancré fur ;la poitrine. Le
blanc domine fur le. devant du corps , le
ventre 8c fur le pli de l’aîle; d’où I on voit
fortir un éperon dirigé en avant & long d’un
pouce & demi. Le manteau, les moyennes &
les grandes couvertures de l’aile, les pennes.
& les re&rices font noirâtres; mais ce fond
eft luftré de pourpre fur le milieu du dos.
Les pieds font forts & d’un rouge-vif-foncé.
On trouve cette efpèce à Gambie 8c au Sénégal
où elle eft nommée Hilt, H y a dans
le cabinet de M. Levers à Londres, un individu
de cette efpèce, d’où M. Latham a tiré
le deflTein de la figure qu’il nous a donnée.
Luth. Syn. 1 LI, 2. p. 450. n. - l y p l , xz.l'A-
- frique.
L’Oie d’Egypte. 25. A.Ægypùacus. A. Corpore
fuprà ex rufefcente-cinereo, lineis fufcis tranf <
verfim undulato ; fubtàs pallide albo : macula
oculari cafianeâ : collo fplendide rufo : peclore
undulato : teclricibus albis : remigibus fecunda-
riis ex tas viridibus rojlro nigricante : pedibus
tubris.
Le deflus du corps d’un roux-cendré avec
de petites lignes tranfverfales en zig-zag ; le
deflous d’un blanc-fale : une tache de brun-
marron fur les yeux : le cou d’un roux éclairant
: la poitrine ondée : les couverture^ de
l’aile blanches : les pennes moyennes vertes
extérieurement : les couvertures blanches : le
bec noirâtre : les pieds rouges. ( Pl, 29.
fis- > ) ,
Cerre Oie eft moins grande que notre Oie
fauvuge, mais beaucoup plus riche en couleur.
Elle a le bec rougeâtre â la bafe, noir à l’extrémité
& long de vingt-cinq lignes ; l’iris
blanchâtre & les paupières tirant fur le ronge.
La tête 8c le menton font blancs; 8c ce fond
eft orné d’une tache oblongue, brune ou d’un
rouge-bai, qui embrafle le globe de l’oeil.
L’occiput 8c la-partie fupérieure-du cou font
entremêlés de quelques plumes fauves; cette
couleur fe fonce de plus en plus jufqn’à la
bafe du coü, où elle eft d’un roux très-vif.
Tout le devant du corps & les flancs font ornes,
fur un fond gris-blanc, d’une hachure très-
fine de petits zig-zags bruns : le deflus du dos
eft ouvragé de thème, mais par zig-zags plus
ferrés. Une large tache de roux-marron fe remarque
fur le milieu de la poitrine. Les petites
couvertures de l’aîle fonr blanches ; les
grandes les plus éloignées du corps font de la
même couleur 8c coupées vers leur extrémité
par un petit ruban noir. Les cinq premières
pennes de l’aîle font noires ; les treize fuivàn-
tes offrent les mêmes couleurs intérieurement;
du 'côté extérieur, elles font d’un verd-dore,
changeant en violet éclatant : les autres ont
un beau marron â l’extérieur 8c du' gris-brun
du côté intérieur. La queue eft compofee de
quatorze reéfcrices doublées de noir-; en deflus,
les deux intermédiaires font d’un noir changeant
en verdtoutes les latérales prefentenc
la même couleur en dehors; & ont du noir
en dedans. Cette efpèce d'Oie eft très-vagabonde
: on la trouve en Efpagne, 6c quelquefois
même en France : celle qui a fervi
de modèle â la planche enluminée de M. de
Buffon . n. 3 7 9 , fut tuée fur un étang près
de Semis. Buff tom. 17- »16. Briff. Ornith.
tom. 6 . p. 2 8 2 . n. 9 . L'Égypte j l'Europe.
L . 2 7 . E. 5 0 . P. 2 4 . R . 14 .
a. U Oie fauvage du cap de Bonne-Efpérance
décrite par M Sonnerat, ne paroît être qu’une
variété de celle d’Egypte, La tête, le cou, le
ventre & les couvertures du deflous de la
queue font grifes. Une peau nue, couleur de
marron entoure l’oeil. Il y a une large tache
' noire fur la poitrine : le dos, le croupion 8c
les ailes font d’un brun-marron : on voit quelques
plumes blanches fur le bord des ailes. La
queue eft noire; l’iris jaune; le bec grifâtre,
lavé de noir à fa pointe : les pieds font rouget.
Voy. aux Ind. & à la Chine par M. Sonnerat,
tom. 11. y?. 220. Le cap de Bonne-Efpérance.
* L ’O ie pu C ap de Bonne-E spérance. z 6 . A.
Aficanus.A. Corpore fuprà ex rufo-aureo; fubtàs
flavicante j lineisgrifeis leviter undulato : cap'ue
& collo rufefcentibus : macula fufcâ oculari :
teclricibus àtarum aibis : remigibhs Jecundariis
extàs viridibus : rojlro pedibujque rofeis.
Le deflus du corps d’un roux-doré ; le deflous
jaunâtre , finement ouvragé de petits liféres
gris : la tête 8c le cou rouflâtres : une tache
brune fur l’oeil : les couvertures de l’aîle blanches
: les pennes moyennes vertes en dehors :
le bec 8c les pieds couleur de rofe.
" Je regarde' comme une efpèce particulière l'Oie
que M. de Buffon a d’abord nommé Oie du
Cap de Bonnes Efpérance , dans les planches
. enluminées , n°. 982 & 983 , 8c qu’il a en-,
fuite confondue dans la defcription avec l'Oie
armée ou de Gambie. Indépendamment des
différences de couleur qui la diftinguent de cette
dernière efpèce, il eft confiant qu’elle n’a point
d’aiguillon au pli de l’aîîe, comme l'Oie de Gambie.
M. Mauduit n’en a point vu fur les individus
de cette efpèce qui ont vécu à Paris ; & M. Martinet
, deflinateur très-exaét jufques dans les plus
petits détails , n’auroit pas négligé un caractère
. il effentiel, fi les deux fujets repréfentés dans les
,planches enluminées en euffént été pourvus.
Elle a beaucoup plus de reffemblance avec l’Oie
d'Egypte : les ailes 8c le deflous;du corps portent
exactement les mêmes couleurs; mais le
bec , la tête, le dos, l’eftomac 8c la queue diffèrent
confidérablement. Le mâle a le bec d’un
rouge-clair , taché de noir à la bafe 8c à l’extrémité’:
le devant de la tête eft blanchâtre ;
cette teinte devient rouffe à mefure qu’elle
approche de la nuque 8c qu’elle defcend vers le
cou. L’oeil eft renfermé dans une tache brune,
ovale, pofée horifontalement. Les joues font tiquetées
de roux. Le cou eft: entouré, vers le milieu
de fa longueur , d’un beau collier roux, dont la
nuance eft parfaitement conforme à celle qui
brille fur le manteau. Le bas du cou , en def-
fus & en deflous , la poitrine , le ventre 8c les
côtés préfentent une multitude de petits liférés
gris , tirant tranfverfalement fur du blanc lavé
de jaune. Un blanc pur règne fur toutes les
couvertures de l’aile : celles qui avoifinent les
pennes font traversées d’un petit ruban noir,
fore étroir. Les cinq grandes pennes 8c les rec-
trices ne montrent que du noir ; les moyennes ont
du noir intérieurement & du verd du côté extérieur.
La femelle diftère du mâle en ce quelle a
le tour des yeux , le deflus du corps:, les plumes
fea pu laites 8c les pennes les plus voifines du
corps d’un marron-foncé 8c brunâtre. Le roux
de la tête eft plus clair ; le miroir verd de
l’aîle moins brillant 8c le- ton des couleurs en
général moins éclatant. La taille de l’une 8c de
- l’autre égale celle du Canard mufqué : elles ont
les jambes hautes 8c rouges. On a vu à Paris,
pendant plufieurs années , une paire de ces
O ie s dans |e jardin de M. Boutin, Tréforier
de la Marine : elles y ont même multiplié.
B u f f . tom. '17 p . 1 1 2 , fo u s l'a r t ic le de Y O ie
armée & planch e s enluminé es j n. 982 & 983,
L e C a p de B o n n e -E fp é ra n c e .
L ’ E id e r . 27. A . M o lliJJim u s . A . Corpore fu p r à
albo ; fu b tà s nigricante :■ vèrtîce j remigibus
reclricibufque fu fc is : nuchâ v ir id i : cerâ p o f -
ticè bifidâ j rugofâ rofi.ro ped ibu fqu e n ig t ïs .
Le deffusdu corps blanc ; le deflous noirâtre :
le fommet de la tête , les pennes de l’aile 8c
de la queue brunes : la iïtique- verte : la cire
raboteufe 8c partagée en deux par derrière :
le bec 8c les pieds- noirs. ( P l . 3 3 , f i g . 2. )
11 eft' à- peu-près gros comme Y Oie ; 8c par
une difpofirioil contraire â celle qu’on remarque
dans la plupart des ôifeaux , dont les couleurs
, font généralement plus foncées fur le dos qu’en
deflous du corps , le mâle de cette efpèce a
le manteau blanc -8c le ventre noir. Le haut de
la tête , ainfi que les pennes de l’aîle & de la
^ queue, font de cëtte même couleur, â l’exception
des plumes les plus voifines du corps