
Les cuîffes fituées hors de l’abdomen &
couvertes de plumes à la partie inférieure.
Les pieds nuds , armés d’éperons & divifés
en quatre doigts, trois par devant & un par
derrière ; tous font prefque féparés jufqu’à
leur origine.
La queue courte & entière.
Les oifeaux de ce genre habitent dans les
climats tempérés & même fous la Zone torride
: pendant l’hiver, ils vont par troupes ;
mais au printemps, après que le mâle' s’eft
. choifi une femelle , ils volent par couples.
Leur fécondité eft telle qu’ils élèvent de
- quinze à vingt petits en une feule couvée.
L’attachement qu’ils ont pour leur progéniture
eft prefque incroyable î'aufli-tôt qu’ils
voient quelqu’un approcher du nid, ils fe
roulent a fes pieds comme s’ils ne pouvoient
point fuir, & ils engagent par-là le chaffeur
à les prendre; mais ayant fait une courte
v o lé e , ils rétrogradent aufli-tôt vers leurs
petits, qui, après avoir entendu & reconnu
la voix de leur mère , fe précipitent vers
elle. Les Perdrix fe nourriflent de bled-verd,
de grains , d’infeôes & de chryfalides ; elles
fe perchent rarement fur les arbres ; font
leur nid dans un trou, garni de quelques
feuilles fèches , & y dépofent un grand
nombre d’oeufs. Le chant de ces oifeaux eft
wne annonce certaine de l’approche ou de la
chûte du jour. Leur chair eft excellente.
La Bartavelle, i . P. Ruf a. P . Corpore fuprà
ex gnfio1 eineraftente ; fubtus diluù rufo : genis ,
gulâ & çollo fuperiore albis, fafciâ nigrâ eine*
fis : lateribus dupliei vittâ nigrâ notatis : reçlri-
çibus extimis baß einereis , flpice rufis : rofiro
pedibpufque rubris.
Le defliis du corps d’un gris-cendré ; le
deffous d’un roux-clair ; les joues, la gorge
la partie fupérieure du cou blanches &ç
entourées d’une bande noire : les plumes
des flancs marquées d’une double raie noire :
les reârices latérales cendrées à la bafe ôç
fouffes au fommet : le bec & les pieds
rouges. ( PL $ 4 ' fig- 4- )
La Bartavelle a de très-grands rapports avec
. la Perdrix-rouge, foit par la forme du corps ,
foit par les couleurs de fon plumage. Pour
çonnoître les différences qui les diftinguent,
il faut bien faire attention aux cara&ères
énoncés dans k phrafe fpécifique. Celle-ci
eft beaucoup plus groffe. Son bec a dix
lignss fopgueur, tpur des yeux & le
bec font d’un très-beatt rouge. Le fommet
de la tête, le haut du cou, la poitrine, le
d o s, le croupion & les couvertures de l’aile
font d’un gris-cendré, avec un peu de roux
mêlé à la partie fupérieure du dos & à U
poitrine. Le blanc, qui domine fur les joues
fur la gorge & fur la partie fupérieure du
cou, eft entouré d’une bande noire , qui
commence , de part & d’autre , aux narines,
pafle un peu au-deffus des yeux, le long
des côtés du cou Ôc forme un arc au-deffus
de la poitrine. Le ventre & le deffous de
la queue font d’un roux-clair ou jaunâtre.
Les plumes des côtés font cendrées à la bafe ;
enfuite, elles ont une bande tranfverfale,
noire, qui eft fui vie d’un autre trait blanc
ou rouffâtre & d’une autre bandelette noire:
chaque plume eft terminée de roux. Toutes
les pennes de l’aile font brunes : les premières
ont une teinte de roux vers le bout, du
coté extérieur : les moyennes font marquées
en cet endroit de gris ou de blanchâtre. Les
quatre re&rices du milieu font cendrées:les
autres ont du cendré depuis leur origine juf*
qu’à la moitié de leur longueur ; l’autre
moitié eft roufle. Les pieds, le deffus des
doigts & les ongles font d’un rouge-pâle;
& la furface inférieure des doigts d’un jaune-
blanchâtre. Le mâle a un ergot obtus à la
partie poftérieure de la pàtte. La Grèce eft
le pays natal des Bartavelles. Belon , qui
avoit beaucoup voyagé dans ce pays , nous
apprend qu’elles font très-communes aux îles
Cyclades & fur les côtes de l’île de Crète
( aujourd’hui Candie ) ; qu’elles chantent au
temps des amours & qu’elles prononcent à
peu près le mot cachobis. Elles fe trouvent
ordinairement parmi les rochers , mais elles
descendent dans la plaine pour y faire leur
nid, afin que leurs petits trouvent en n ai fiant
une fubfiftance facile. La femelle pond de
huit jufqu’à feize oeufs, de la grofleur d’un
petit oeuf de Poule : ils font blancs , marqués
de petits points rougeâtres, Cet oifeau u’ap
partient pas exclufivement à la Grèce on
le trouve aufli dans les provinces méridionales
de la France. Belon. hiß. nat. des oif. p> 2-^*
Perdrix de la Grèce. Buffi tom. 4. p. 0 > ^
Grèce , le midi de L'Europe.
L. 14. E, 20. P.. R. 14.
La P erdrix rouge. 2. P. Rubra. P. Corpore
fuprà ex grifio fufco ; fubtus rufo : genis, gw*
& çollo juperiçre albis % fafciâ nigrâ cinaii •
Uttr'îlus 1 il ta nigrâ, s'mplid'notatis : relirici-
tus extimis rufis s rofiro pedibufque rubris.
Le deffus du corps d’iin gris-brun ;■ le
deffous roux : les joues , la gorge 8c la
partie fupérieure du cou blanches Sc entourées
d’une bande noire : les plumes des
flancs marquées d’une feule raie noire : les
reûrices latérales rouffes ; le bec 8c les
pieds rouges-....
C’eft un des plus beaux oifeaux qui ha- ,
bitent nos climats : fa groffeur tient le milieu
entre celle de la Bartavelle 8c celle de
la Perdrix - grife. Le bec a neuf lignes de
longueur. Les narines font Couvertes à moitié
d’une efpèce d’écaille convexe. Le gris-brun,
qui recouvre le front, le fommet de la tête
& la nuque , eft relevé par un cercle de
rouge éclatant qui environne les yeux, 8c
par une bandelette blanche , qui commence
au-deffus de l’aile & va fe terminer à la
nuque. Les joues , la gorge 8c la partie
fupérieure du cou font blanches 8c encadrées
de noir , comme nous l’avons remarqué à
l’égard de la Bartavelle ; mais ici le blanc eft
moins étendu 8c la bande noire plus large.
Le cou eft revêtu de plumes cendrées, qui
ont chacune deux taches noires vers leur
bout, une de chaque côté. La poitrine eft
d’un joli cendré - bleuâtre. Le gris-brun domine
fur le dos ôc fur l’aile ; 8c le roux fur
la furface inférieure du corps. Les plumes
des flancs font cendrées à leur origine :
elles ont enfuite une raie tranfverfale blanche,
qui eft fuivie d’une autre raie noire ; chacune
eft terminée de roux. Les pennes de l’aile
font d’un gris-brun : les grandes ont le bord
extérieur jaunâtre : les quatre reârices du
milieu font de la même couleur que le dos;
celle qui fuit, de part 8c d’autre, eft, rouffe
du côté extérieur & d’un gris-brun intérieurement
: les autres font entièrement rouffes. Le
mâle fe diftingue de la femelle par la vivacité
de fes couleurs 8c par une efpèce de
large bande, qui traverfe le ventre & qui
eft formée par les plumes colorées des flancs,
qui avancent jufqu’au milieu de la furface
inférieure du corps. Il a aufli des ergots
obtus à la partie poftérieure des pattes. Les
Perdrix-rouges fe tiennent de préférence dans
les endroits montagneux qui produifent des
buis, des bruyères ou des brouffailles : on
les trouve aufli dans les vignes, oit elles fe
plaifent beaucoup, foir ôc matin , fur-tout
dans le temps des amours ; elles font entendre
un cri qu’on peut défignef par caxaxou
qu’elles répètent plufieurs fois de fuite. Leur
vol eft pefaqt 8c difficile , comme celui de
la Perdrix-grife t on peut les reconnoître de
même fans les voir , au feul bruit qu’élles
font avec leurs ailes en prenant leur volée.
Leur inftinét eft de plonger dans les précipices
, lorfqu’on les furprerid fur les montagnes
; 8c de regagner le fommet, lorfqu’oit
va à la remife. Dans les plaines, elles nient
droit 8c avec roideur ; lorfqü’elles font fuivies
de près 8c pouffées vivement, elles fe réfugient
dans les bois , fe perchent même
fur les arbres 8c fe terrent quelquefois. La
femelle pond feize ou dix - fept oeufs d’un
blanc-fale 8c un peu plus gros que ceux du
Pigeon. Quand il y a une compagnie - de
Perdrix-rouges dans un canton , il eft prefque
fûr qu’il y en aura tous les ans ; mais auflî
quelques foins qu’on prenne pour les con-
ferver , il eft fort rare qu’il y en ait davantage
; elles fe cfiaffent les unes les autres.
Cet oifeau s’apprivoife facilement, 8c s’attache
même à la perfonne qui le foigne. Porphyre
parle d’une Perdrix privée venant de Carthage ,
qui accouroit à la voix de fon maître, le
careffoit 8c exprimoit fon attachement par
des inflexions de voix que le fentiment fem-
bloit produire 8c qui étoient toutes différentes
de fon cri ordinaire. Mundella &£
Gefner en ont élevé eux-mêmes qui étoient
devenues très-domeftiques. Dans ce moment-
ci , j’en connois une qu’on nourrit depuis
trois ou quatre ans, 8c qui eft familière ail
point qu’elle refte dans l’appartement , les
eroifées étant ouvertes, cherchant fa nourriture
comme une poule ordinaire , fans qu’elle
manifefte aucun deftr de recouvrer fa liberté.
Willughby. Orn. p. tSp. tab. aÿ. raj. av. p .S j.
n, S. VÈurope.
L. 13 J. E, 18. P. îo. R. i<5-
a. La Perdrix rouge-blanche eft de la même
groffeur 8c de la même grandeur que la
précédente. Elle a , comme elle , le bec 8i
les pieds rouges , ainfi que l’iris des yeux
8c les paupières ; mais elle en diffère par
fes couleurs. Le fommet de la tête eft d tin
brun - roux : tout le refte du corps d’uu
blanc-fale 6c rouflâtre. Les plumes des côtés
ont des raies tranfverfales , rouffes ; la
nuance rouffâtre eft plus forte fur le cou que