
Le deffus du corps fauve 8c parfemé de taches
noires , carrées 3 le deflous blanc : une
huppe fur le fommet de la tête : des plumes
très-longues autour du cou : le bec 8c les pieds
d’un gris-brun. ( P L 181 y f i g . 3.)
Cet oifeau , qui étoit peu connu avant qiie
M. Desfontaines , de l’Académie des Sciences,
en eut donné la defcription , eft à-peu-près de
la grofleur du F a ifa n 3 il a le bec d’un brun-,
grifâtre, long d’environ deux pouces & légèrement
courbé depuis la partie moyenne jufquà
la pointe. La mandibule fupérieure eft triangulaire
à la baie , un peu plus longue que l’inférieure
& armée , vers l’extrémité, de deux
petites dents latérales. Les narines font nues
8c ovoïdes 3 les yeux un peu plus grands que
ceux du Coq 8c l’iris couleur d’eau. Du fommet
de la tête naît un faifceau des plumes fines
, blanches , renverfées en arrière, longues
de trois à quatre pouces. Le cou eft gros, alon-
gé 8c entouré obliquement d’une belle fraife
de plumes blanches 8c noires , que l’oifeau
abaiffè ou redrefle à volonté. Toute la partie
antérieure de la gorge eft pointillée d’une très-
grande quantité de petites taches brunes fur un
fond gris 3 le deflous du corps eft d’un beau
blanc : la furface fupérieure , ainfi que le deffus
des aîles, offre une couleur fauve , tachetée de
petits carrés noirs , irréguliers j de différentes
grandeurs , 8c réunis en grouppes, qui laiffent
ça 8c là des interftices de la largeur du petit
doigt. Lès pennes font blanches 8c quelquefois
brunes vers la bafe 3 celles de la queue font longues
d’environ huit pouces, terminées par un
demi-cercle blanc 8c rayées tranfverfalement de
bandes bleues & fauves alternativement. La femelle
a , comme le mâle, une aigrette fur la
tête & une fraife autour du cou 3 mais elle eft
moins grofle, 8c les cotileurs .de fon plumage
font moins vives 8c moins tranchées. Elle pond
quatre oeufs, de la groffeur de ceux de la C an n e ,
d’une couleur olive 8c marqués de taches brunes
, irrégulières. Le vol du Houbara eft pefant
8c néanmoins rapide : lorfqu’il traverfe les airs,
il ne s’élève pas à une grande hauteur. C’eft au
milieu des déferts qu’il établit de préférence
fon domicile, foit. parce qu’il y trouve une
nourriture convenable, foit parce que fes moeurs,
naturellement fauvages , l’éloignent de l’habitation
des hommes. Ils vont ordinairement
feuls, ou deux à deux 3 8c fe nourriifent d’herbes
, de graines 8c d’infeéfces. Les Arabes leur
donnent U chaffe avec le Faucon 3 cette chaffe
eft véritablement curieufe : le Houbara pour-
fuivbpar fon ennemi emploie toute forte de rit-
fes pour lui échapper 3 il court rapidement revient
tout-à-coup fur fes pas, s’enfonce dans les
brouflailles, en fort, y rentre plufieurs. fois de
fuite 3 & lorfqu’il fe voit fut le point d’être
faifi par l’oifeaù de proie , il fe rënverfe fur le
dos & le' frappe fortement avec les .pieds. Sa
• chair eft très-bonne à manger.. V o y . de Schavi,
p. 252 j Mém. de VAcad, des Sciences ^ année
1 7 8 7 j p. 496. L’Afrique.
L... E. 42 , P... R...
Le L ôhong. 4. O. Arabs. O . corpore fuprd rufo,
rufticolæ injiàr j nigro variegato Jubtùs 'albo :
auribus ereclc-crifiatis y ni gris : remïgibus prie-
rïbus nigris : reclricibus a Ibis j nigro-maculaùs
& apice fafeiatis : rojiro corneo 1 pedibus fufcçs-
centibus.
Le deffus du corps fauve , rayé de brun-
foncé, comme celui delà Be'cafle3 le deflous
blanc : une huppe relevée au-deffus des oreilles:
les premières pennes de Parle noires les rec-
trices blanches, tachetées de noir 8c rayées à
l’extrémité : le bec couleur de corne-i les pieds
brunâtres. ( PL 5 , f ig . 2. )
Cet oifeau eft à-peu-près de la groffeur de VOutard
e. Les pieds, le bec & le cou paroiffent un peu
plus longs : le bec a la couleur de la corne v mais
un peu plus pâle : l’iris eft brun 8c le derrière de
la tête noir. Le trait qui caraétérife principalement
cette efpèce, cbnfifte en une huppe pointue
, dirigée en arrière , inclinée à Phorifon
8c fituée, de part 8c d’autre , derrière l’orbite
de l’oeil. De fa bafe , elle jette en avant deux
lignes noires , dont l’une plus longue pafle au-
deffus de l’oeil 8c forme une efpeee de fourcil ;
l’autre , beaucoup plus courte, fe dirige comme
pour embraffer l’oeil par deflous, mais n’arrive
point jufqu’à cet organe, lequel eft noir & place
au milieu d’un efpace blanc. En regardant cette
huppe noire, on croiroit voir des oreilles un
peu couchées. Le plumage du cou 8c de la partie
fupérieure du corps eft fauve, 8c marque
tranfverfalement d’une infinité de petits traits
noirs, comme on en voit fur le. dos de la Be-
ca jfe . De plus, il y a des taches en forme de
croiflant fur les aîles, fur la gorge 8c le devant
du cou, 8c de petites raies tranfverfales,
d’un brun-obfcur fur un fond cendré. Tout le
deflous du corps eft blanc, ainfi que le contour
de Parle. Les premières pennes de Parle
font noires 3 les intermédiaires variées de blanc
8c de noir 3 8c celles qui avojfinent le corps
font fauves avec.de lignes noirâtres. La queue, I
; eft tombante comme celle de la Perdrix,
eft cumpçdee de plumes un peu tachetées de
brun & traverfées d'une bande noirâtre. Le
bas de la jambe , le bec & les pieds font d’un
brun-clair §1 jaunâtre. La figure de.cet oifeau,
que nous avons tirée del’Ouvragede M. Edwards,
a été prife fur un individu qui venpit de Moka
& qui a vécu plufieurs années â Londres. Ce
Naturalifte ne nous a laide aucuns details. j
fut les moeurs., les. habitudes , ni même
fur la nourriture qui convient à cette efpèce.
L in n .f „ n . 1 6 4 . B u f f , , pag. 75. L ’ A -
ratie - Heureuje , le? .en virons de la. M e r C a f-
vienne'. . • . x
* Le Churge. 5. O. B e ïïM e y fis. O . corpore fu p ra
pennis nigris j m a rg in e fu jc ^ v e jiito ÿ fu b th s nig ro :
■ area oculorum rufâ ; toeniâ peciorali fufca , nïgro-
maculatâ : teetricibus alqrum albis * reclricibus
■ fplendide fufeis , nigro-punctatis. & fafeiatis :
rojiro pedibusque albidis.
Le deffus du corps revêtu de plumes noires ,
frangées de brun 3 le deflous noir : le tour des
!' yeux roux : unè zone brune fur la poitrine , cachetée
de noir : les couvertures de l’aîle blanches
: les reébrices d’un brun clair , ponétuees
< & traverfées de bandes noires : le bec 8c les
•pieds-blanchâtres. ( Pi . 5 , f ig• 3 * )
Il ne faut que jetter les yeux fur la figure
qui repréfente le Charge , & la comparer avec
celle de YÔutarde, pour reconnoitre qu il eft
plus menu & plus haut monté fur fes jambes.
De plus , fes couleurs font diftribuees différemment.
Le bec eft un peu recourbe 8c blanchâtre
: les yeux font grands, compofes d un
iris couleur de noifetCe & .environnés de paupières
cendrées. La tête, la gorge , le cou font
couverts de plumes longues 8c étroites : elles
font noires fur le fommet de la tête 3 d une couleur
fauve autour des yeux 3 d’un brùn luftre,
parfemé de taches noires fur le dos. Le meme
plumage fe prolonge vers le bas du cou , ou
l’on voit une efpèce de large ceinture tachecee
de noir, fur du brun. Les: couvertures desaîles ,
les plus éloignées du dos, font blanches 3 les
pennes les plus longues font variées de blanc 8c
de cendré 3 les moyennes , rayées de gris & de
noir 3 les plus courtes font brunes. La queue ,
donc l’extrémité eft arrondie , préfente aufli des
raies tranfverfales' 8c de taches noires. : les pieds
font blanchâtres 8c les ongles noirs. Edwards
glan. y pl. 250 j fiuff' s tom. 3 9 p> 79 & f ulVt
Lfi Bengale
L. 3-3 , E... P... R...\
* L ’O utarde des Indes. 6 . O. Indica. O. corpore
fupra. ex fufco-rufefcente, lunulis nigricantibus
vario ; fubcàs fordidè luteo : fafciis duabus in ver-
tice & area oculorum nigris : rofi.ro pedibusque
rufis.
Le deffus du corps d’un brun-rouflatre avec
de caches noirâtres en croiflant 3 le deflous d un
jaune fale : deux bandes noires fur le fommet
de la tète 8c le rour des yeux de la même couleur
: le bec & les pieds fauves.
Cetre efpèce fe diftingue par les couleurs de
fa livrée. La tête Ôc Te haut du cou font d’un
roux-cendré 3 ce fond eft obfcurci fur le front pat
deux bandes noires qui paflent fur le fommet de
la tête 8c fe prolongent vers la nuque : 011 voit
aufli quelques lignes ou points noirs autour des
yeux , dont l’iris eft orangé. La gorge eft blanche
3 le cou & la poitrine fauves 8c ornés de
foftons blancs jufqu’à l’origine du ventre. Le
deflous de la queue eft brun, 8c tout le dëfliis
•du corps de la même couleur, avec une nuance
ronfle & de raches noires en croiflant, difpofées
avec ordre fur de • rangées paralleles. Le bec
8c les pieds font d’une couleur fauve. M. Miller
, pl. d’Hift. Nat. , n. 33. Les Indes Orient
taies.
L ’O utarde d’A f r iq u e . 7 . O . Afra. O. corpore
fupra cinéreo , lineolis rufis , tranfverfis vario ;
fiubtàs nigro : macula ponè oculos alba : torque
fcapulari albo : collo & peclore nigris : reclricibus
lineis rufis & fafciis n gricantibus notatis :
rojiro pedibusque fiavis.
Le deffus du corps cendré 8c varié tranf-
• verfalement de lignes touffes 3 le deflous noir :
une tache blanche derrière les yeuxune efpèce
de collier blanc au - deffus l’origine des
aîles : le cou 8c la poitrine noirs : les pennes
de la queue marquées de traits roux 8c de
bandes noires : le bec 8c les pieds jaunes. ( P U
5 i f ig • i e0 Gelle-ci eft remarquable par la teinte 8c la
difpofition de fes couleurs. Le mâle a le fommet
de la tête d’un brun-noirâtre, marque de
■ petites lignes blanches. Derrière les yeux, on
remarque, de chaque côté , une bande blanche ,
ou , fuivant d’autres Naturaliftes, une lache arrondie
de cette même couleur. Les autres parties
de la tête, le cou 8c le ventre prefentent une teinte
noire affez foncée. Il y a, a la bafe du cou , une
bande tranfverfale, blanche , qui femble former
la ligne de démarcation entre ie cou 6c-les