
pennes eft marquée d’une teinte blanche. M. de
Buffon dit, au contraire, que les aîles font
entièrement noires : en effet , dans la figure
que ce favant Naturalise a donnée 8c qui a
fervi de modèle à la nôtre , toutes les pennes font
noires & les grandes couvertures blanches. Au
milieu de tant d’opinions divérfes , je m’en
tiens à la defcription de M. de Buffon, qui
eft conforme à l’individu defféché qu’on con-
ferve au Cabinet du Roi j 8c je regarde comme
autant de variétés produites par ia différence
de l’âge ou du fexe, tous ces individus qui
léuniffent les principaux traits de conformation
8c qui ne diffèrent entr’eux que par la couleur
des pennes & des couvertures , ou par quelques
taches blanches plus ou moins prolongées. Du
refte, fuivant tous ces Naturaliftes,. le devant
8c le dèffous du corps foixt d’un blanc de neige.
Les pieds , les doigts , leurs membranes 8c les
ongles font d’une couleur fombre. Les G u i l-
lemots ne peuvent que voleter, ou plutôt fauter
de pointe en pointe fur les rochers , en
prenant à, chaque fois un inftant de repos. Ils
fréquentent les dernières terres habitées du
Nord, ou ils feintaient lutter contre le progrès
8c l’envahifTement des glaces- Quoique ces
©ifeàux foient accoutumés aux plus grandes
rigueurs du froid 8c qu’ils fe tiennent volontiers
fur les glaçons ffottans, ils ne peuvent trouver
leur fubftftance que dans, une mer ouverte , 8c
ils font obligés de la quitter dès qu’elle fe glace
en entier. La femelle ne pond qu’un oeuf de
trois pouces de long , d’un blanc-bleuâtre racheté
8c rayé de noir- L in n ..f . «- 22:0. B u j f .
torn. 1 8-. p . . 1 G. Le s mer\ glacées- de l*E u ro p e 3
d e L’A Jie & de V Am é r iq u e .
L. 18, E. 25 | P. 28. R. 1 2oa.
L om v ia . La tête, le cou, le deffus dès
ailes, le dos, les pennes de la queue 8c de l’aîle
font’noires t la poitrine, le ventre , les cotés
du corps & la pointe des pennes moyennes de
l’aîle font blanches. On voit une efpèce de ligne
Boire , qui part de l’angle des yeux & qui fe
prolonge fur les parties latérales du cou.. B ru n n .
O rn ith . B o r eaL . p . ' 27- n . io8:. C h rijlian fo e &
V ljla n d e -
b : T ro ille . Cet individu eft abfolument fem-
Jbiable au précédent : le bec eft. plus lapge , plus
court 8c jaunâtre en fes bord s* Ib id . p . z j . n . 1 oy-
I f i j l a n d e .
c. S v a r -B a g . Tl diffère du précédenren ce qu’il
a tout le deffus du corps ; l’extrémité des pennes
de la queue 8c lès patries latérales de la tète
blanches : une ligne noire part de l’angle des
yeux & s’étend vers les côtés du cou. Ibid. p. 27,
n. 110. Vljlande.
d, Ringuia. Il a beaucoup de refïemblânce
avec celui qui précède 5 niais les joues font
noires 8c traverfées obliquement par une bandelette
blanche, qui va de l’angle des yeus
vers les parties latérales de la tête. lbid.p. 28».
/2- i i i . L3 îjlande•.
e. Alga. Celui-ci reffemble encore au précédent
8c n’en diffère que par la couleur des.
plumes de la queue, qui font entièrement noires,.
Ibid. p. 28. n. 112.
L e pe tit G uillemot. 2. U. Grylle*. U. Corport
fuprà nigriçante j Jubtus albo : gulâ & capite
nigricanûbus : teclricibus alarum majotibus..y
remigibufque fecundariis apice a Ibis- : rojlro
nigro : pedibus r-ubris..
Le deffus du corps noirâtre *, le deflous blanc t
la gorge 8c la tête noirâtres : les grandes cou*
vertures 8c les pennes moyennes de l’aîle blanches
à l’extrémité le bec noir j. les pieds rouges,.
( /V . 9 , 5 . ) , .
C’eft un véritable Guillemot, plus petit que
le précédent 8c dont les aîles font auffi plus
courtes à proportion. U- a- les jambes placées de
même dans l’abdomen 8c la-démarche foible 8c
chancelante. Le bec forme une des principales
différences qui le diftinguent; il eft plus
court , plus renflé & moins ppintu. Ses plumes.
ne paroi lient être qu’un, chevelu foyèux.
La tête , la.gorge, le cou & les.ailes, font d’un
noir-enfumé ries grandes cou vertures font brunes
& terminées de blanc r cette dernière couleur
domine fur la poitrine 8c lé ventre..Ce caractère
varie cependant au point que certains individus
ont tout Je. deffus du corps noir, & d’autres l’ont
prefque tout blanc. C’eft en hiver, dit W;il-
înghby ,. qu’il.s’en trouve d’entièrement blancs j.
8c comme dans.ie paflaged’une décès livrées a
l’autre il doit néceflairement y- en avoir de
plus ou>moins mélangés, ou variés de noir &
de blanc, nous- regarderons comme des va-
riérés de cette efpèce'tous lès individus qui
n’offrent que quelques légères différences dans
le plumage les pieds 8c les doigrs font rougeâtres
en hiver & leurs membranes noires.
Cet oifeau qu’on nomme encore Colombe du
Groenland à. càufe qu’elle a quelque rapport
avec notre Colombe par fa grolfeur, crie, fans
ceffe d’un ton fec 8c redoublé roter et _> tet >
tet j tet. O11 les trouve ordinairement par couples
^ 8c ils volent en rafant de près la furface
de la mer , avec un battement vif de leurs petites
aîles. Ils pofent leurs nids dans les cre-
vaffes de rochers peu élevés. La femelle pond
au commencement de Juin deux oeufs blanchâtres
, tachetés de gris 8c de noir ; ils font
aufli gros que ceux de Poule. Ils fe nourriflent
de petits poîffons. Linn. f . n. 220. Bujf. torn. .
18 , p. 21. Le Spit^berg 3 le Groenland , la
Suède j le. pays de Galles & d3 hcojfe.
L. 1*. J. E. 19 , P. 29- R- !4* 0
a. On voit dans le Cabinet de M. Jof. Bancks
un individu, dont le fond du plumage eft d un
noir-enfumé, avec une tache blanche, oblongue
8c tranfverfale fur l’aîle : les pennes moyennes
font pareillement tachées de blanc. Le bec eft
noir , long d'un pouce & demi : les pieds font
rouges. Lath. Syn. I I I , p . 3 3 3 - Var.Aoona-
lashka. . • , •
b. Le petit Guillemot rayé de M. Brillon n eft
pareillement qu’une variété de celui-ci :■ tout
le delfus du corps eft noirâtre 8c traverfé de
petites lignes d’une teinte plus fonce e : les
Joues, la gorge,. la poitrine 8c le ventre font
blancs , avec des bandes tranfverfales , cendrées
8c peu apparentes. Les moyennes & les
grandes couvertures de l’aîle font variées de
noir 8c de blanc. Le bec eft noie 8c les pieds
couleur de chair. Brijf. Ornith. tom. 5 >P% 7^*
Le Nord. L.' ï 1 E.. P.. R..
c. Le petit Guillemot de la Baltique■ a le dos
revêtu de plumes noires clone quelques-unes
font bordées, de blanc ; 8c une tache blanche
oblongue fur l’aîle, dont les pennes font noires,
ainli que celles de. la queue. La tete ,. le cou
& la poitrine font légèrement tachetés de noir
fur un fond blanc : cette dernière couleur pure
8c fans tache domine for le ventre. Brunn.
Ornith.. Boréal* n. 115 • Chrijlianfoe.
d. L e petit G u illem ot G ry llo ïd e , ne différé
du précédent qu’en- ce qu’il a des taches noires
fur le ventre. M. Gunner ne regarde pas-même
celui- ci comme une variété du petit-Guille-
mot ; il prétend que c’eft le meme individu
revêtu de fa première livres. Brun n. Ornith.
Boréal.. N . 114. G u n n .-N id ro f. i-j p . z.6 b-. L e
Groenland;
e. Il y. a encore au Kamtfchatk-a une autre
variété qui diffère conlîdérablement de toutes
celles que nous venons de defigner : elle
a le deflus dit corps d’un fombre-noitatre j le
fommet de la. tête varié de blanc j. le haut du
cou tirant aui cendré \ 8c les grandes couvertures
de l’aîle marquées de. taches blanches 8c noires,
irrégulières. Les aîlés 8c la queue font noires j le
menton blanc j le ventre de même & rayé de
noir. .Ses pieds font d’un .brun-pâle. Lath. Syn.
111. 1 , p. 334. Var. D. Le ICamtfchatka.
L. 14. E.. P.. R..
* L e G uillemot marb r é . 3. U. Marmorata. U.
Corpore fuprà permis fufeis 3 margine cajlaneis
vejlito ifubths albido , lu nu lis fufeis vario : tec-
tricibus alarum majorïbüs albo— fimbriatis :
rojlro nigro : pedibus fulvis.
Le deffus du corps revêtu de plumes brunes;
frangées de marron j le deflous blanchâtre
avec des taches brunes en croiffant : les grandes
couvertures de Paîle bordées de blanc : le bec.
noir : les pieds fauves. ( PL 9. fig. 4. ) ^ ^
Ce Guillemot ■s’éloigne des-deux précédens’,
non-feulement par la diftribution des couleurs ,
mais encore par la forme & les dimenfions dû-
corps. Il a la tête brune , un peu plus arrondie;
le bec droit ,, comprimé latéralement & long
d’un pouce. Tout le deffus du coips,. les pennés
de l’aîle 8c celles de la queue font brunes 8c
frangées de marron j ce fond eft égayé par une
bordure blanche qui paroît for les grandes couvertures
de l’aîle les plus proches'du corps. La-
furface inférieure, le bec , les joues 8c le cou
font femés de taches brunes, en croiffant, difpo-
fées for du blanchâtre. La queue eft fort courte.
Suivant les uns , les pieds font d’un orangé-
pâle j 8c félon les autres * d’un beau jaune.
A rot. Z o o l. p . 517. n. 4 3 8 . L a th .-S y n . I I I *
; 2 y p . 35 6. n. 5 . L e K amtfch a tka la B a ie
du P r in c e W illiam .
L. 9. E.. P.. R..
* L é G uillemot blanc. 4. V. Nivea.- V. Corpore
fupràgrifeo ; fubtiis nïve'o ; remigtbus àlbidis
prima longijfimâ •* rojlro pedibujquè ex carneo-
fujçendlms>
Le delfus du corps gris ; le deflous blanc'
comme la- neige ;■ les pennes blanchâtres ;■ la?
première très-alongée :• le bec 8c les pieds d’une;
couleur de chair-brunâtre.-
M; Pallas eft le premier Naturaliftê qui a.
fait mention de certe efpèce elle a l’intérieur
de la bouche blanchâtre j la langue triangulaire,,
cànelée en delfus & lilTe vers la pointe
l’iris brun ;; le dos, la furface fupérieure des aîles-
& les reéfrices d’un gris-clair les pennes de
l’aîle font blanchâtres 8c le refte de- la livrée"
d’un blanc pur. On- trouve cet oifeau fur les>
Côtes Occidentales de la Hollande. Il eft de la-
taille de-laSarcelle.P ail. Sgicil. V. p. 33. Lath*-
j Syn. III. i . r n> 4 > Hollande