
cette couleur que depuis le centre jufqu’à l’ex-
' trémitc : la membrane eft abfolument de même,
ainfi que le doigt poftérieur. Cet oifeau habite
l'Hle de Norfolk : Il fe gîte dans le fable
comme un Lapin , y paffe tout le jour & ne
fort que le foie pour chercher fa nourriture.
On le voit ordinairement avec le Pétrel à poitrine
blanche ; peut-être ne diffèrent-ils que
par lage ou le fexe ? Cook , prent. voy. tom. I ,
p. 1 s8. Lath. Syn. III. a. 399 > »• 4- Voyage
du Gouverneur Philipp. a Botany-Bay , trad.
Franc, p. 216.
L. 16. E... P... R. ü .
* L e Petrel plongeur. 4. P • Urinatrix. P. Cor-
~ pore fuprà ex fucejcente - nigro ; fubtàs albo :
facco gulari nigro : rojlro nigro 3 laceraliter al-
bicante '. pedibus ex CAruleo-viridibus.
Le deflus du corps d’un noir-brunâtre ; le
de (Tous blanc : une poche noire fous la gorge :
le bec noir , blanchâtre par les cotés : les pieds
d’un bleu-verdâtre.
Cette efpèce eft fur-tout remarquable par
une poche membraneufe qu’elle porte au-
deffous du bec, comme la Frégate Ôc \e Pélican.
Son bec eft fort, d’une couleur noire , taché
de blanc fur les côtés de la mandibule inférieure
ôc long d’un pouce : un iris bleuâtre entoure
la prunelle des yeux. Tout le deflus de
Ja tête, du cou, du dos & du croupion , eft
d’un noir tirant fur le brun 3 Ôc le deflous blanc,
à l’exception du menton ôc de la gorge , qui
préfentent une furface noire. Les pieds font
d’un bleu - verdâtre ôc la membrane intermédiaire
noire. M- Latham obferve que Yéperon
de derrière manqué. Si par cet éperon il entend
le doigt poftérieur , alors il faut ranger cette
efpèce dans un autre genre. Î1 y a de troupes
nombreufes de ces oifeaux dans la Nouvelle-
Zélande , dans la Baie de la Reine Charlotte :
ils ont la gtoffeur du petit Guillemot ôc plongent
avec beaucoup de facilité. Lath. Syn. 111. 2 ,
p. 413, n. 15). La Nouvelle-Zélande,
L. 8 J. E.. Mj R«
* L e P etrel a queue fourchue, y. P,Furcata.
P. Corpore fuprà argentato \ obfcurè cinereo ;
fubtàs albo : fronte & vertice fufco variegatis :
remigibus primariis grifeofufeis : caudâ fur-
catâ : rojlro pedibufque nigris. ^
Le de (Tus du corps argenté & ombre d’ane
teinte de cendré - obfçur j le deflbus blanc : le
front & le fourni et de la tête variés de brun :
les premières pennes d’un gris-brun : la queue
fourchue : le bec & les pieds noirs,
Prefque tous les individus compris dans' la
famille des P é t r e ls , ont la queue à-peu-près
égale 3 celui-ci au contraire a les reéfcrices latérales
beaucoup plus alongées que celles du milieu
3 auiïi ce trait de conformation peut-il être
regardé comme un des principaux caractères
qui le diftinguent. Son bec eft noir , crochu à
l'extrémité & long de trois quarts de pouce :
la mandibule fupérieure eft furmentée de deux
petits tubes qui repréfentent les narines. Le
fond du plumage eft d’un cendré-obfcur argenté
: il a quelques nuances brunes fur le
front ôc le fommet de la tête 3 un plaftron gris
fur le menton ; & une tache noire vers le
pli de l’aîle en deflous. Toutes les pennes de
l’aile font d’un gris-brun5.-les moyennes ont
une bordure plus claire 3 celles de la queue ont
le même fond de couleur , mais les larérales
font plus alongées que les intermédiaires , ce
qui rend la queue fourchue. A r c l. Z o o l . 2 y
p . 5 5 5 > n * 463. Lath . S y n . 111. 2 , p . 410 37/..
1 6 . L e s mers qui fé p a r en t V. 'AJie.de V Amé rique .
L. 10.. E.. P.. R ....
* L e Petrel enfumé. 6 . P . F u lig in o fa . P . Cor-
p o r e fu p r à ex atro & fu fc o va rio ; fu b tà s fu li-
g in o fo : vertice & collo fu p e r io r i nigricantibus z
uroPygLO f uf co : caudâ fu rc a tâ : rojlro p e d ibufque
nigris.
Le deflus du corps varié de noir & de brun 3
le deflous enfumé : le fommet de la tête & le
haut du cou noirâtres : le croupion brun : la
queue fourchue : le bec. ôc les pieds noirs.
Voici encore un autre P e t r e l dont la queue
eft fourchue , mais il diffère du précédent
par la couleur du plumage. Le fommet de la
tête & le haut du cou font teints d’un noir-
enfumé j cette nuance eft moins foncée flir le
ventre. Le dos eft varié de brun & de noir;,
le brun feul domine fur le croupion. Qn voit
du cendré fur les petites couvertures de l’aîle r
Les pennes ne montrent que du noir : les reéfcri-
ces latérales font plus alongées que celles dutfii-
lieu, mais plus courtes que les plumes dé lade,
lorfqu’elle eft pliée. Les pieds font forts, d’une
couleur noire & longs d’un pouce. Les membranes
des doigts font marquées fût quelques
individus d’une.tache jaunâtre. L a th . S y n . 111.
2. p . 4c9-j n. 13. L ’ Ifle . d ’O ta h iii.
L. 11 , E... P... R,
L e Petrel-F régate.. 7. P. Fr.egata. P . Corpore
fu p rà fu fc o y fu b tà s albo : area fu b tà s ocuîos e x
c&rulefcente-cinereâ : temporïbus al bis ru ro p y g io
carulefcente : rojlro p e d ibu fqu e n ig ris.
Le deflus du Corps brun j le deflous blanc :
tin trait d’tin cendré-bleuâcre au - deflous des
! yeux : les parties latérales de la tête blanches :
le croupion bleuâtre : le bec ôc les pieds noirs.
Linné avoit donné une notice très-abrégé.e
de cet oifeau , queM. Latham a décrit avec
plus de détail, d’après un individu qui fait partie
de Ja belle cólleéiion de M. Jof. Banks*
Le bec éft mince, un peu crochu à la pointe ôc
long d’un pouce. On voit au-deflus de l’orbite
des yeux une bandelette de cendré-bleuâcre. Le
fommet de la tête & le haut du cou font de là
même couleur 3 les tempes blanches 3 le dos ôc
les couvertures des ailes brunes. La queue eft
échancrée dans le milieu ôc un peu fourchue.
Les pieds font noirs : la membrane qui réunit
les doigts eft marquée d’un tache jaunâtre. Ce
Pétrel eft un peu plus petit que TOifeau de
tempête. On le trouve fous le 3 7e. degré de latitude
Sud. Linn. f n . 211. Lath. Syn. 111. 2 ,
p. 410 j n. 17. L3Océan.
L. S { y E... P..; R.
L’Oiseau de tempête. 8. P. IJelagica. P. Corpore
fuprà nigricante 3 nitore purpureo ; fubtàs
ex eine rafcent e fufco : uropygio albo : reclrici-
■bus nigricantibus j quatuor utrinque baß albidis :
roßro pedibusque nigris.
Le deflus du corps noirâtre , avec des reflets
pourpres 3 le deflous d’un cendré-brunle
croupion blanc : les reétrices noirâtres 3 les
quatres latérales, de part & d’autre, blanchâtres
à la bafè : le bec & les pieds noirs. ( PI.
li-fig - 4-) . .
Ce Petrel eft le dernier du genre en tordre
de grandeur 3 il n’eft pas plus gros qu’un Pinfon.
...Son bec eft noir, long d’environ fix lignes &
furmonté de deux petits tuyaux cylindriques,
qui compofent les narines. La couleur du
plumage eft d’un brun-noirâtre avec des reflets
pourprés fur le devant du cou & fur les couvertures
de Paîle 3 d’autre reflets bleuâtres brillent
fur les grandes pennes. Le croupion eft
blanc 3 & le deflous du corps cendré tirant au
brun. Les petites & les moyennes couvertures
inférieures des aîies font noirâtres 3 & les
grandes d’un cendré-brun. Le bord de l’aîle,
au-deflous du pli qui répond à celui du poignet,
eft couvert de petites plumes noirâtres, bordées
de cendré-brun. Les neuf premières pennes de
, Taîle font noirâtres 3 toutes les autres offrent
la même couleur & une teinte blanchâtre a la
, bafe au côté intérieur feulement; les.huit rec-
; trices latérales font de même 3 les quatre intermédiaires
font entièrement noirâtres. Si la
figure que nous venons de citer & que
nous avons tirée de la Zoologie Britannique eft
■ exaéte, il y a des individus qui ont de petites
taches brunes en pinceaux fur la poitrine, &
toutes les plumes des ailes frangées de cendré-
brun fur du noirâtre. Cet oifeau, malgré fa
petitefle & fa foiblefle apparente , fe trouve
dans toutes les mers & fous toutes les latitudes :
il affronte la rigueur des mers glacées Ôc les
vents impétueux des régions polaires 3 mais il
eft le premier â prévoir les orages & à chercher
un abri contré leur violence : plus de fix heures
avant la tempête, il en a le preflentiment ôc
fe réfugie près des vaiflèaux qu'il trouve en
mer. Son vol eft d’une rapidité inconcevable :
il court, avec légéreté, fur la furface des
eaux 3 il fuit les profondes vallées creufées entre
deux lames en mouvement ôc y trouve un
abri, quoique le flot y roule avec une vitefle
extrême. Dans certaines faifons de Tannée il
acquiert beaucoup de graifle. Brunniche rapporte
que les habitans de Feroé font dans
l’ufage de faire pafler une mèche par la bouche
ôc l’anus de VOiJeau d e tempête ; qu’ils y
mettent le feu; ôc que la graifle du corps leur
fournit, par ce moyen, une lumière vive ôc
éclatante. B ru n n . Ornith. boréal, n. 117. B r ic«
Z o o l. 2 . n. 259. tab. 91. B u jf .'tom . i y . p .
469. Toutes le s mers.
L. 5|. E. 12^. P. 22. R. 12.
a . M. Salerne décrit un autre individu qu’il
fépare de notre O ifeau de tempête. Il a la
même taille, mais des couleurs bien différentes*
Sa tête eft prefqu’entièrement bleue, ainfi que
le jabot & les côtés, avec des reflets de violet
& de noir. Le deflus du cou eft verd ôc pourpre
, changeant comme celui du P ig e o n . Le
fommet des aîies ôc le croupion font mouchetés
de blanc : tout le refte eft noir. 11 a le regard
vif ôc très-afluré. Cet oifeau fe trouve fur les
mers d’Italie ôc paroît étranger à la terre 3 du
moins perfonne ne peut dire l’avoir vu furies
côtes. Sa préfence eft un préfage certain de tempête
prochaine, quoique le ciel y l’air ôc la
mer ne paroiflent pas l’annoncer ôc foient
calmes & fereins 3 alors il ne vole pas un à
r un , mais tous ceux qui font à la vue d’un vaif-
feau ( ôc ils le voient de loin ) fe réunifient,
S a le rn e . Ornith. p . 384. L e s mers d 3I t a lie .
b. Le P e t it P e t r e l de K am tfch a tk a eft de
la grofleur d’une H iro n d e lle ï il a tout le plumage
noir, à l’exception des aîies dont les