
X. LES ÉPAULÉS yScapulæ)'comprennent la '
partie du dos lituce entre l’infertion des ailes.
XI. LES PLUMÉS QUI RECOUVRENT LE
. TRONC ( Pluma) font tantôt courtes, tantôt
alongées, félon les diverfes parties où elles fe
- • trouvent.
Celles du cou ( Collares) font beaucoup plus
alongées que les autres, dans le Combattant 8c
YHoubara.
C e l l e s de la po it r in e (Peftorale.r) font
longues dans la plupart des Hérons.
Celles des épaules (Scapulares) font très-
.alongées dans l’aigrette.
Celles des hypocondres ' Hypocondriales) font,
en général, très-longues dans prefque tous
les oifeaux.
§. I I I .
L E S M E M B R E S .
LES M EM BR E S (Anus) font, ces parties
faillantes qui fervent au mouvement de l’oi-
feau : ils comprennent les ailes, les pieds &
la queue.
I. LES AILES (A U ) font deux efpèces de
rames lituées, de part & d’autre, de chaque
côté du corps, & deftinées à élever & à fou-
tenir l’oifeau dans les airs. Confidérée relativement
aux tégumens qui la recouvrent, 8c
comme infiniment du vol, l’aile eft compofée
de l’aileron, des pennes, des couvertures,
& fouvent d’un miroir. On peut voir la conformation
de l’aile étendue, PI. i , fig. 2.
L es ailes sont propres au vol ( Volatui
inferv lentes). La plupart des oifeaux fe fervent
des ailes pour voler.
E lles ne servent que pour accélérer la
marche (Curfui fervientes). Plufieurs efpèces
dont la malfe du corps eft uès-lourde, ne
peuvent s’élever par le fecours des ailes, 8c
fe fervent uniquement de ces membres pour
accélérer leur marche : l’Autruche, le Cafoar.
E lles sont disposées en* forme de nageoires
( Pinnijormes ). Les Manchots, les Pingouins,
qui ne peuvent ni voler ni marcher, fe fervent
des ailes pour nager avec plus de facilité.
L ’aileron (Olala, ola notha) eft la partie de
l’aile qui correfpond an pouce des quadrupèdes;
il efi ordinairement compofé de trois
ou de cinq petites pennes: le Faucon efi le
fenl des oifeaux connus qui ait quatre pennes
| faileron,
Il est épineux ( Spinofa). On trouve tine
efpèce d’épine dont la pointe efi dirigée en
avant, à l’aileron du Jacana , de quelques
efpèces d’Oies, 8c du Kamichi: YAnhinga en
a deux d part & d’autre.
Les pennes ( Remlges) font de grofles plumes I
fortes, alongées, rangées, fur le bord pofté-
rieur de l’aile, 8c qui fe recouvrent lorfque
l'aile efi plréej Les dix premières , qui repré-
fentent les doigts , font les plus longues de
toutes, & plus étroites du coté extérieur : les
pennes moyennes, c’eft-à-dire, celles qui font
comprifes depuis la onzième jufqu’à la vingtième
, tiennent la place du coude ; elles font
plus larges, moins longues 8c moins’étroites:
celles qui avbifinent le corps font les plus
petites, excepté dans la famille des Hérons.
Elles sont pointues (Acuité). Elles fe terminent
en pointe aigue : la plupart des
oifeaux.
— Rhomboïdales a la pointe (Apice rkombd).
L’extrémité de chaque penne efi coupée en
forme de rhomboïde : les Gros-bec. '
Dentelées (Dentata). Le bord poftérreur efi
garni de barbes de longueur inégalé: le Hibou,
la Chouette•
Les couvertures ( TeBrices) font les plumes
qui garniflent la furface fupérîeure de l’aile:
elles font plus roides, plus longues 8c moins
flexibles que les plumes ordinaires du tronc.
On en dillingue de trois fortes. PI. 1 , fig. 2.
Les grandes couvertures ( Teftrices majores)
font celles qui recouvrent immédiatement les
pennes de l’aile. Elles font défîgnées par les
lettres a a a. PI. 1. fig. 2.
Les petites Couvertures (TeÜrïces minores)
font celles qui garniflent le haut de l’aile, 8c
qui font les plus éloignées des pennes. Elles
font défignées par les lettres ç c c. PI. 1,
fig. 2.
Les couvertures moyennes (Teblrices media)
font celles de la rangée du milieu de l’aile j
elles font exprimées par b b b. PI. 1 fig, 2.
On appelé encore Couvertures supérieures,
celles qui recouvrent la furface fu-
périeure; 8c inférieures, celles de la furface
inférieure de l’aile.
Le miroir (Spéculum) confifie en une tache
ou bande colorée qu’on apperçoit quelquefois
fur les couvertures de l’aile : les Canards, les
Sarcelles.
II. LES PIEDS ( Pedés) font les deux mem&res
dont Poifeau fe fert pour marcher & pour fe
repofer. II y a plufieurs oifeaux, qui J pendant
le fommeil, ne s’appuyent que fur un pied.
On dirtrngue dans les pieds, les cuifles, les
pattes , les doigts & les ongles.
Les cuisses ( Femora) comprennent l’extrémité
fupérieure des pieds, qui touche immédiatement
au ventre. Cette partie , qui s’étend jufqu’à
l’articulation du genou , efi plus ou moins
charnue, 8c forme une efpèce de pivot fur
lequel le tronc eft en équilibre. Cependant
les cuifles ne font pas toujours fituées au mi-.
lieu du corps ; la marche de l’oifeau eft alors
pénible & vacillante : les Ganards, les Manchots
, les Pingaoim.
Elles sont placées dans l ’abdomen ( Intrà ■-
Y ■ abdomen pojita.) Le Pinguoin, le Guillemot, le
Macareux„
__Hors de l’abdomen (Extra abdomen pojita ) :
le Pélican y VOlfeau de tempête, YAnhinga^ le
Goéland.
-— Garnies dé plumes ( Plumis veftita) : les
Oifeaux de proie, les Pic s , les Moineaux.
.— Moitié* garnies de plumes vers le geno u.
f ' f S emi'dénudai a ), la Poule d’eau, la B é café, le
Vanneau, là Grive.
— Entièrement dégarnies de plumes vers
le genou (Denudata): ['Hirondelle de mer, le ■
Canard, 8c l’Albatras,
■ L es pattes (Tibia) conflituent la partie du
■ pied, comprife depuis l’articulation qui cor-
refpond au genou jufqu’à la première articulation
des doigts. PI. 1, fig. 1. p p».
Elles sont couvertes' d’écailles (Squamofoe):
les Oifeaux de proie, le Dindon, la Poule.
— De plumes ( Pennata ) : le Faucon, quelques
efpèces de Pigeons.
:— Armées d’un éperon (Calcarat&)\ le Coq, la
Perdrix.
Les doigts ( Digiti ) font ces petits corps alon-
gés,.au nombre de deux, trois ou quatre,
qu’on trouve à l’extrémité inférieure de la
patte. Ils furpaffent la parte en longueur dans
les Jacanas; mais ordinairement ils font beaucoup
moins longs dans les autres oifeaux.
On appelé doigts, antérieurs (Antici) ceux
qui font en avant.
— Postérieurs (Pojlici), ceux qui font par-
derrière.
— Intérieur ( Interior) , celui qui eft tourné
en dedans.
— Extérieur (E x t e r io r ) , celui qui efi en dehors.
— Intermédiaire (Intermedius), celui qui eft
fitué entre les deux autres. •
La conformation desdoigts préfente des différences
trcs-fenfiblcs, dont les plus célèbres
Ornithologifies fe font fervis pour caraété-
rifer les principales familles. M. Daubenton
en a tiré les fondemens de fa méthode, que
nous avons adoptée dans cet ouvrage, en y
faifant cependant quelques changement que
nous avons cru nécelTaires.
Les pieds prennent différens noms, fuivant
la différente ftrmfture des doigts. Ces dénominations
ne peuvent être traduites littéralement
en notre langue.
On APPELE LES PIEDS (FiJJipedes) , Iorfqu’ils
ont tous les doigts drfltndts & féparés.
— ( Curforii) , lorfqu’il n’y a que deux ou trois
doigts en avant & point en arrière.
—- ( Ambulatorü ), quand il y a trois doigts réparés
en avant & un doigt par derrière.
— (Grejfariiy, lorfqu’il y a trois doigts en avant,
un en arrière, & lorfque celui du milieu eft
joint à l’extérieur par une membrane intermédiaire.
__ (Saivforii), quand il y a deux doigts en avant
& deux en arrière.
__ ( Natatoïii ) , lorfque tous les doigts fout
joints par une membrane.
.— ( Setni-palmciii ), quand tous les doigts fout
réunis, à leur bafe feulement, par une membrane
intermédiaire.
— (Lobuù), lorfque les doigts font détaches les
uns des autres, mais bo-rdës, fur leur contour,
d’une membrane plus ou moins large.
I II. LA QUEUE yCuudd) eft ordinairement
compofée de longues plumes appelées reHri-
a s , parce que l’oifeau s’en fert comme d’un
gouvernail, pour diriger fon vol.
PARTIES INT ÉRIEURE S DU CORPS,
§. Ier- . .
LE S Q U E L E T T E .
Le fquelette des oifeaux diffère de tous les
autres ,par fon extrême légèreté: les os de
'ces animaux nq,epntiennent point de moelle;
ils font remplis d’air, & leurs cavités communiquent
avec les poumons par des ou ver