
H U I T I È M E C L A S S E .
Oijèaux qui ont trois doigts par-devant ; celui du milieu joint à l extérieur par une membrane
jufqu’à la première articulation ; celui de derrière libre.
Le G E N R E.
ALOUETTE , Alauia. Unn. f . n. 2<?7.
Corpus jubovatum , fufco , niÿro rufojuc va-
Tium.
Caput fubrotundum , fzp ï crifiatum. Roßrum
fubulatum , rectum : mandibules fubaquales , baß
deorfiim dehijcernes. N ares fcepl plumulïs teclce,
ad bafim roftri poßtee. Lingua bifida.
Collum médiocre.
Aies ad volatum idonecs, caudd breviores ;
remigibus mediis apice cordatim emarginatis.
Femora extra abdomen pofita , parte inferiori
plumofa. Pedes tetradaciyli ; digiti très anteriores
, pofiieus unus : digitus médius exteriori baß
membranulâ conjunBus : unguis digiti poßerioris
m reclus , aut aduncus & fcepïus digiti longitu-
dinem fuperans.
Cauda mtdiocris y apice integra aut fubfur-
eata.
Aves migratorin y kieme gregarioe , feminibus ,.
herbis & infectis viclitant ; volatit perpendiculari
-& in aerc fufpenfce fuaviter can tillan t , etiam
noctu aut ad folis exortum. Bis aut ter in anno
nidum in terra conßruunt ex gramine ßcco,
tadicibus pilifque equinis firmant ; & ibi foemince
pariunt ova quinque ad feptem grifea, fufeis ma-
eulis infignita. Maires pullos implumes adhuc
in agros ad paßum conducunt, Caro fa p id iffim a ,
calculoßs verà noxia habetur.
Le corps un peu ovale > varié de brun,
de noir ôc de roux.
La tête arrondie ornée fouvent d’une
buppe.. Le bec droit Ôc terminé en pointe :
les mâchoires prefque égales, un peu Taillantes
en dehors à la baie. Les narines ordinairement
couvertes de plumes ÔC limées à
la 'bafe du bec. La langue fourchue.
Le cou. d’une longueur médiocre.
Les ailes difpofées pour le v o l,'& plus
courtes que la queue ; les pennes moyennes
échancrées en coeur à l’extrémité.
Les euiffes placées hors «W l’abdomen 6c
couvertes de plumes- à la partie inférieure.
Les pieds divifés en quatre doigts ; trois par-
devant , un par-derrière ; le doigt du milieu
joint avec l’extérieur par une petite membrane
fituée à la bafe : l’ongle du doigt
poflérieur droit, ou uo peu crochu, ôc ordinairement
plus long que le doigt qui le
fupporte.
Ces oifeaux font de paffage ôc fe raffem-
blent en troupes pendant l’hiver ; ils fe nour-
riffent de graines , d’herbes 6c d’infeéles : ils
font entendre un petit ramage agréable* en
s’élevant prefque perpendiculairement de
terre % où en reliant comme fufpendus Ôc
immobiles en l’air ils chante'ht a-infi pendant
la nuit ou au. lever de l’aurore.- Ils nichent
deux ou trois fois par an ôc conflruifent leur
nid avec des herbes fèches-, des petites racines
6c des crins : les femelles pondent de cinq
à fept oeufs gris, tachetés de brun : les petits
font à peine revêtus d’im léger duvet , que
la mère les conduit dans les champs. Leur
chair efl excellente, mais on prétend qu’elle
efl nuifible à ceux qui font attaqués de la
pierre.
L ’A l o u e t t e , i . A . Arvenjis. À. Corpore fip r à
plumis fufeis 9 margine rufis vejlito 4 fubtîis ex
albo-rufefeente : fupercïliis albicantibus : peBore
maculis fu fe is , longitudinalibus infignito : rectri
cibus duabus exùmis fafciâ albd obliqul nota-
tis : rojlro fufco & jlavicante vario : pedibus
fufeis.
Le deffus du corps- revêtu de plumes
brunes , bordées de roux; le deffous d’un
blanc-rouffâtre : les fourcils blanchâtres : la
poitrine grivelée de taches brunes , longitudinales
i les deux reûrices extérieures marquées
obliquement d’une bande blanche : le
bec varié de brun 6c de jaunâtre les pieds
bruns. ( PI, no. fig. 4. ).
Les principaux attributs de cette efpèçe,
qui efï fi commune, font d’avoir le demi-bec
fupérieur varié de jaune-fale 6c de noirâtre;
l’inférieur blanchâtre ; la langue affez large >
ditfe 6c fourchue ; les narines rondes 6c à
demi-découvertes ; une bandelette d’un blanc-
rouffâtre, pofée au-deffus des yeux; la gorge
blanche ôc toutes les plumes vde la tête, du
deffus du cou, du dos 6c des ailes brunes,
frangées d’un gris - rouffâtre : celles de la
partie inférieure du cou, de la poitrine 6c
des flancs, ont chacune un trait brun , qui
s’étend félon la longueur de leur tige : le
fond de la furface inférieure du corps efl
blanc, lavé de rouffâtre. Les pennes de l’aile
offrent à peu près la même diftribution de
couleurs que celles du dos ; les deux intermédiaires
de la. queue font noirâtres dans
leur milieu ,. d’un gris - brun lavé de roux
fiir les côtés 6c bordées de blanchâtre : les
fuivantes ont plus ou moins de brun ou. de
rouffâtre ; mais les deux plus extérieures font
blanches du côté extérieur ; intérieurement,
elles ont du brun à leur origine 6c du blanc
à l’extrémité : ces deux couleurs fe coupent
obliquement. Le bec a Ex ou fept lignes de
longueur , 6c la queue deux pouces trois-
quarts : elle eft un peu fourchue. L'Alouette
efl du petit nombre des- oifeaux qui chantent
en volant : elle" s’élève prefque perpendiculairement
r ferable forcer fa voix à mefùre
qu’elle s’éloigne , ôcfe précipite d’une grande
hauteur fur fa femelle qu’elle apperçoit à
terre. Son chant efl doux, harmonieux 6c
flùté ; elle a la faculté d’imiter 6c d’embellir
celui des autres oifeaux. La femelle , étant
fécondée au printemps, fait fort nid entre
deux mottes de terre ; elle le compofe
d’herbe , de racines fèches Ôc y dépofe
quatre ou cinq oeufs, . tachetés de brun fur
un fond grifâtre. La première couvée des
Alouettes a lieu au mois de mai ; elles en
font une fécondé en juillet ; 6c une troifième
en août, fi la faifon efl favorable- L Alouette
ne fe perche point ; elle refie à terre tout
le temps qu’elle ne volé pas t les vers, les
infe&es , les grainesl’herbe 6c les autres matières
végétales- font la bafe de fa nourriture.
Ces oifeaux arrivent au commencement du
printemps dans nos climats, 6c retournent'en
automne dans les contrées méridionales. Il en
refie toujours un bon nombre qui paffent l’hiver
dans nos campagnes. Linn. f. n. 287. Scop.
ann. 1. n. 84. Bujf tom. C),. p. 1. Ü Europe.
L. 7. E. 14. P. 18. R. 12.
On difîingue trois variétés principales dans
cette efpècea.
ÜAlouette blanche. Celle q u i a été obfervée
par M. Briffon , étoit mêlée d’une teinte de
jaune : le bec, les pieds ôc les ongles étoient
entièrement blancs. M. de Montbeillard a
vu deux autres individus plus ou moins
blancs ; l’un avoit le fommet de la tête 6C
quelques places fur le corps de la couleur
ordinaire ; le ventre, moucheté de brun ; la
queue 6c les ailes variées de- blanc 6c de
brun :- l’autre avoit le plumage parfaitement
blanc , excepté fur la tête , où paroiffoient
quelques vefliges d’un gris d’Alouette^ demi-
effacé. B riß. Ornith. tom, 3. p. j-jg. A. Buff.
ibid. p. 31.
b. L Alouette - noire. Albin a vu ôc décrit
d’après nature , cette variété ; il nous la re-^
préfente comme étant par-tout d’un brun--
fombre 6c rougeâtre tirant fur le noir,
excepté derrière la tête , où- il y avoit du
jaune-rembruni, 6c fous le ventre , où rl y
avoit quelques- plumet bordées de blanc.
Mauduit affure que dans les plaines de Montrouge,.
près de Paris , on a pris un e Alouette
parfaitement noire. Alb. av..y. tab. Si. Briff.-
ibid. p. 3.40. B. U Europe'.
c. L’Alouette à. longs pieds. M. Laîham fait
mention de cette Alouette, qu’on a rapportée'
des confins de la Ruffie Ôc- des états dir
grand Mogol. Elle efl un peu plus petite r
mais affez reffemblacte par le plumage, à
notre Alouette : fes pieds font plus longs.-
Lath. Syn. II. 2. p. 370. C, Le Mogol.
d. Il y a apparence que Y Alouette décrite
par M. Cetti dans l’énumération des oifeaux
qu’on trouve en Sardaigne , n-’eft qu’une va--
riété de celle-ci. Elle efl de la même taille-
ôc à peu près de la même couleur , excepté
que le deffous du corps efl d’un blanc pur-
ôc fans- taches ; l’ongle du doigt poflérieur;
efl plus court que le doigt qui le fùpporte.-
Cetti. Stör. nat. di Ac, ' di Sard. p. 1S0. Lfi
Sardaigne*
* L’Alouette- no ire a dos fauve. A.
Fulva, A. Corpore fuprà ex fulvo - aurantio $
fuhtùs ex fitjeo- nigrican te : t c Br i cibus alarum
minoribus & mediis nigricantibus , margine fui«■-
vis : tectrice utrinque extimd margine rufâ : roß
no pedibufque nigricantibus.
Le deffus du corps- d’un fauve - orangé
le deffous d’un brun - noirâtre les petites
ôc les moyennes couvertures des ailes noirâtres
ôc bordées de fauve : la plus exté~
rieure des reârices , de part ôc, .d'auti? *