
trémité. Les paupières font blanches 3 l’iris brun
6c l’intérieur de la bouche rouge. Tout le plumage
eft blanc , excepté la tête 6c la partie fu-
périeuredu cou, qui font recouverts d’un capuchon
noir. On dit que fa grofleur furpafle
celle du C an a rd que nous avons nommé C ra y
an t $ que fon cri a quelque rapport avec celui
du Corbeau 3 & que la femelle dépofe fur le
fable nud des oeufs oblongs, femés d’une multitude
de petites taches d’un brun-pâle. P ail.
i t . 2. p. 713. n . 27. Oedm. n o v. a c l. S to c k ,
1783. n. 1. p . 118. L a m e r Cafp ienn e .
Le St ercoraire a longue queue. 8. L. Para
ftticus. L. Corpore fuprà nigricante 1 fubtus dilution
: capite nigro ; collo & peclore albis :
remigibus fufcis : reclricibus duabus intermediis
longijjimis : rojiro pedibufque nigricantibus.
Le deflus du corps noirâtre : le delïous moins
foncé : la tête noire : le cou 6c la poitrine
blancs : les pennes de l’aîle brunes : les deux
intermédiaires de la queue très-alongées : le
bec & les pieds noirâtres. ( P L 24. f i g . ie. )
Le prolongement des deux plumes intermédiaires
de la queue , en deux brins détachés
divergens, forme le principal caractère
qui diftingue cette efpèce. Son bec, qui
eft long d’un pouce neuf lignes 6c noirâtre ,
ainfi que les pieds, fe termine par un petit
crochet. Les narines font placées près de l’extrémité
du bec. La tête eft recouverte d’une
calotte noire, qui finit au-deflbus des yeux :
_ le cou 6c la poitrine font blancs 3 ; le clos 6c
les ailes d’un brun - noirâtre : le delïous du
corps offre une teinte moins foncée. M. Otho
Fabricius, qui a vu un couple de ces oifeaux
nicher auprès de fa maifon, en Groenland,
obferve que la femelle ne diffère du mâle
qu’en ce que la plaque noire de la tête 6c le
collier blanc font plus larges 3 mais , dit cet
excellent Naturalifte , ce caraéfcère n’eft pas
également prononcé fur tous les individus.
Les petits, dans leur premier âge, font couverts
d’un duvet gris fur le dos : la poitrine
& le ventre font cendrés 3 quelques-uns ont la
tête 6c le haut du cou rouflatres. Ce Labbe vole
plus qu’il ne nage : il fait une guerre continuelle
aux autres oifeaux-de mer plus foibles
que lui, principalement aux Mouettes à trois
doigts 3 & les oblige â rendre la nourriture
qu’ils ont prife 6c dont il fait fa pâture â
fon tour : il vit auflï de poiflon. Au mois de
Juin, le mâle 6c la femelle conftruifent leur
nid dans les marécages, fur les tertres élevés
ou fur des monceaux de fable3 ils le compofent
de moufles 6c de graminées. Chaque ponte eft
de deux oeufs feulement, gros comme ceux
d’une poule 6c tachetés de noir fur du cendré.
Il n’éft' pas rare d’en voir dormir fur la fur-
face de l’eau. Linn.fi. n. 116. Oth. Fabric Faun.
Groenl. p. 103. Le Groenland, l’Amérique &
VAJU feptentrionale,
L. 17. E. 36J. P.. R. 12.
* L e St ercora ir e . 9. L. Crepidatus. L. Corpore
Juprà fufco; fubtàs fub-cinereo : capite & collo
ex cinerajceme-fufcis : area oculorum albâ : remigibus
reclricibufque fufcis ; duabus intermediis
longioribus : roftro pedibufque fufcis.
Le deflus du corps brun 3 le deflous un peu
cendré : la tête 6c le cou d’un cendré-brun :
le tour des yeux blanc : les pennes de l’aîle 8c
de la queue brunes 3 les deux intermédiaires
plus alongées : le bec 6c les pieds bruns. ( P I.
2$* fig• 4- )
Cet oifeau , connu encore fous le nom de
Labbe, diffère des Goélands 6c des Mouettes
par la forme du bec, dont le bout eft armé d’un
onglet ou crochet qui paroît fur-ajouté3 de plus,
ce bec eft brun 6c long d’un pouce neuf lignes.
La tête, le haut du cou, le dos 6c le croupion
font revêtus de plumes brunes 3 les fcapulaires
6c les couvertures de l’aîle font de la même
couleur : là gorge 6c la poitrine offrent une
teinte plus claire : le ventre eft d’un cendré-
grifâtre. Les pennes de l’aîle & celles de la
queue font d’un brun un peu plus foncé que
celui du manteau. Les. deux reéfcrices intermédiaires
font un peu plus longues , fans
néanmoins excéder les autres de beaucoup. Le
Labbe rayé de M Bciflon eft vcàifemblablement
la femelle de cette efpèce : il a le bec corné3
la tête brune 3 la-gorge blanchâtre 3 le deflous
du corps d’un blanc-fale, ondé tranfverfale-
ment de brun 6c tout le manteau garni de
piumes brunes, frangées de rouflatre. Les
pennes de l’aîle & de la queue ont du blanchâtre
à la bafe & du brun-foncé à l’extrémité.
Les deux reétrices intermédiaires font un peu
plus longues que les autres. Un blanc jaunâtre
domine fur les pattes, dont les membranes
font brunes. On a donné à cet oifeau . le nom
de Stercoraire parce qu’on a cru qu’il fenour-
rifloit des excrémens que rendent en volant
les Mouettes lorfqu’elles font pourfuivies 3
mais des obfervarions plus exactes prouvent
qu’il 11e vit pas de ce mets dégoûtanr. Il pour-
fuit les Mouettes pour leur faire rendre le
|oiffbn qu’elles ont pris : il les harcele, les
tourmente 6c fe conduit envers elles comme
la Fregate envers le Fou. Son vol eft très-vif
& balancé comme celuLde l’Autour. Le vent
le plus fort ne l’empêche pas de fe diriger aflez •
jufte pour faifir en l’air les petits poiflons que
les pêcheurs lui jettent : lorfqu’ils l’appellent
labi laby il vient aufli-tôt & prend le poiflbn
cuit ou crud. Les pêcheurs ménagent ces oi- ,
féaux , parce qu’ils font pour eux l’annonce
6c le ligne prefque certain de la préfence du
hareng. Ils vivent prefque toujours en pleine
mer 6c paroiflent rarement fur les rivages. Ils ,
nichent fur les rochers. B r i j f . Ornith. toni. 6 . ,
p . 150. Buff.tom. 16. p . 243. l’Europe, l’Amérique
feptentrionale.
L. 17. E. 42. P.. R. 1 x.
a. Il paroît que l’oifeau décrit par M.
Brunniche fous le nom de Catharacla-cepphus
0 6c le B la c k - to e d -g u lla dont il eft fait mention
dans la Zoologie Britannique, ne font que
des variétés de la femelle du S te rcoraire . La
tête 6c le cou font jaunâtres, marqués de r
lignes brunes , longitudinales : toutes les plumes
du dos 6c les couvertures de l’aîle ont
une bordure rouflatre fur du brun : le deflous
du corps eft pareillement ondé de brun 6c
de jaune. Les cinq premières pennes de l’aîle J
ont du blanc jufque vers le milieu de leur
longueur 3 le refte eft brun, excepte la tige
qui eft entièrement blanche. Les flancs font
rayés de blanc & de noir 3 les pennes de la
queue blanches à la bafe, noires dans le milieu
6c terminées de rouflatre. 1 Brun n. Orn ith .
B o r é a l• n. 1 1 6 . Z o o l. B r it. 2. p . 244.
** E fp e c e s dont la ta ille eft infé rieure à. celle du
Canard-domeftique , 6c qui po rten t le nom
de Mouettes.
* La' M ouette blanche. 10. L. Eburneus. L.
Corpore toto n iv eo : orbitis cfoceis : ro jiro p e -
dibusque plum b e is. ^
Tout le corps d’une blancheur éclatante :
l’orbite des yeux d’une couleur de fafran : le
bec 6c les pieds bleuâtres. ( P I . 22. f ig . 4. )
Le capitaine Philipp a très-bien décrit cet
oifeau dans la relation de fon voyage au Spitz-
berg. D’après ce que nous avons dit des G r i -
f a r d s , qui blanchiflent dans la vieillefle, on
pourroit croire que cette Mouette n’eft qu’un
vieux G r ifa rd 3 mais elle eft beaucoup moins
grande : d’ailleurs, fon bec n’eft pas ni fi grand
ni fi fort ; & fon plumage , d’un blanc parfait,
n’a aucune teinte, ni tache de gris. Le bec
eft long de deux pouces, noirâtre à fa bafe,
jaune dans fa plus grande longueur & legè-
. renient taché de rouge, vers fa pointe. Les
ailes font plus langues que la queue. Suivant
M. Otho Fabricius, les jeunes individus ont
des taches noires, oblongues fur le dos & fur
les allés. Cet oifeau refte prefque toujours en
pleine mer & vient rarement fur les côtes :
on ne fait encore rien fur la manière dont il
fait fon nid ni fur les autres circonftances de
fa régénération. Bujf. tom. 16. p. *15. Les
mers du Nord. Oth. Fabric. Faun. Groenl. n. 67.
L. 15, H. 37 , P.. R. i i.
a. On trouve dans .les lllufiraùons de M.
Miller , la defeription & la figure d’une
Mouette qui diffère de la précédente en ce
qu’elle a le bec d’un bteu-célefte à la bafe ôc
jaun’e à l’extrémité : l’iris eft pareillement jaune
& les pieds bleus. Mill. Illufi. tab. îz . Les
mers du Nord.
L a M ouette d’h iv e r , i i . L. Iiibernus. L. Corpore
fuprà cinereo ; fubtus niveo : capite albo ,
' fufco maculato : ttblrïcïbus alarum cinereo 5*
nigricante variés : reclricibus albis, apice nigro-
fafeiaus : rojiro eorneo, apice nigro : ■ pedibus
grifed-yirefeentibus.
Le delfus.du corps cendré; le défieras d’un
blanc de neige : la tête blanche , tachetée^ de
brun : les couvertures de l’aîle variées de cendré
& de noirâtre : les reârices blanches, avec
une bande noire à l’extrémité : le bec corné
&*noir à la pointe : les pieds d’un gris^ver-
dâtre.' ( PI. z j.fig . 3'. )
Son bee eft aflez mince, long de deux
pouces & d’un gris-brun, avec une tache
noire à l’extrémité. La tête eft femée de petits
pinceaux bruns fut du blanc. 11 y a aufii du brun
fur le haut du cou, & quelques caches de
cette même couleur fur les plumes fcapulaires. j
! Le gris domine fur le dos; le brunâtre far
la gorge; & le blanc pur fur la futface inférieure.
Les couvertures des ailes & leurs pennes
font variées de cendré & de noirâtre & les rec-
trices blanches, coupées, vers l’extrémité, d’une
bande tranfverfale, noire & large d’environ fix lignes.
Une teinte de gris-verdâtre colore les pattes.
Cette Mouette , qn’on trouve principalement
en Angleterre , fe nourrit en hiver de vers de
„terre ; & ies reftes à demi digérés, que ces
oifeaux rejettent par le bec , forment, une
matière gelatineufe, connue fous le nom de