
la ftru&are du bec, on voit cependant que^
ces deux efpèces appartiennent au même genre.
La mandibule fupérieure reffemble par fa forme
à la graine des plantes qu’on appelle cucurbi-
tacées ; elle eft relevée en caréné 8c marquée
aux angles de la bouche , d’une rainure longitudinale
; la mandibule inférieure repréfence
allez bien l’ongle d’un Aigle, & fe relève
en faux vers celle d’en haut. L’ouverture des
narines eft large , découverte, parallèle aux
bords de la mandibule 8c d’un rouge foncé ;
la langue pointue , prefque triangulaire, cannelée
en deflus. 11 part de l’angle poftérieur de
l’orbit^ des yeux , une touffe de plumes longues
, blanches, effilées , qui fe prolonge juf-
ques vers la nuque. La tête , le' haut du cou ,
le dos, les ailes 8c la queue font d’un beau
noir. Le menton 8c la gorge font revêtus de
plumes grifes, bordées de noir : les pennes de
l'aîle ont du noirâtre en dehors & du gris en
dedans ; la tige des plumes moyennes eft rayée
de blanc 8c de noirâtre. La queue eft très-courte
, égale & noire; les couvertures inférieures
font cependant blanches. Les S tarifas nagent
en troupes fur la mer ; 8c fe retirent le foir dans
les îles ou dans lesanfraétuohtés des rochers qui
bordent les rivages. On les regarde comme les
avant-coureurs de la tempête , 8c comme un
ligne prefque certain qu’on n’eft pas éloigné
des terres. Vers le milieu du mois de Juin ,
la femelle pond à nud , furies rochers ou fur les
fables, un oeuf allez gros 8c d’un blanc fale,
tacheté de brun. La chair de cet oifeau eft dure
8c coriace. P ail. Spicil. 5, p. 15 tab. 1. Lath.
Syn. III. 1. p. 325. Les Mers entre l sAjîe Septentrionale
& l’Amérique^
L... E... P. 1 6 , R. 14.
* L e St a r ik i a grande crête. 7. A. Crifia-
tella. A corpore fuprà lituris ex ferrugineo-fufN
cis vario ; J'ubtùs ex fufco-canefcente : frontc
crijlatâ : genis fujcis : rodro conoideo , coc-
cineo y apice albo : pedibus liridis.
Le deflus du corps marqué de bandes d*un
brun-ferrugineux ; le défions d’un brun-gri-
fâtre : une crête fur le front : les joues brunes:
le bec rouge , blanc à l’extrémité & en forme
de cône : les pieds livides. ( P l. 11 ,fig. 3. )
Cet oifeau eft prefque de la grolfeur de la
Draine. 11 a le bec en forme de cône fléchi 3
la mandibule fupérieure eft convexe en def-
fus 8c recourbée en fes bords; celle de deflous
eft plus comprimée , comme tronquée obliquement
& cannelée. Au deflus des angles de
la gueule , on remarque une efpèce de callo-
fîté d’un rouge vif, en forme de demi-coeur &
aplatie en deflous : les bords des narines repré-
fentent un triangle ; leurs ouvertures font très-
. étroites 8c fituées en arrière. Le front eft fur.
monté d’une crête compofée d’environ fept ou
huit plumes ; parmi lefquelles il y en a fix qui
furpaflent toutes les autres en iongueur &
qui font repliées. Le dos eft couvert de larges
bandes , d’une couleur brune qui tire fur le
roux ; 8c le ventre marqué longitudinalement
d’un brun-grisâtre : le croupion eft blanc j
& les pieds livides. Les pennes de l’aîie font
d’un noir-enfumé, doublées de blanchâtre &
frangées de même du côté intérieur ; leur tige
êft . noire en deflus 8c pointillée de blanchâtre
lur fes premières. Pendant le jour, ces oifeaux
nagent fur la mer ; 8c le fofr, ils fe cachent
dans des trous qu’ils ont creufés fur le rivage,
ou fe retirent dans les fiflures des rochers. P ail,
S p ic il. 5 , p . 20 j tab. 3. L a th . S y n . I I I . p,
323. K rajch en n ik j K am jc h a tk a p . 15)3. Les
île s voifines du Ja p o n 6* celle des O ife a u x 3 f i tuées
entre l ’Amé riqu e & V A jîe Septentrionale,
L. 11, E. 18 , P. 1 6 , R. 14.
* Le St a r ik i a petite crête. 8. A . Te tracu la . A.
corpore fu p rà nigro y litu r is e x ferrugineo-fufcis
flr ia to ; fu b tà s e x fufco-can efcen te : fron te fub-
c rijla tâ : liturâ p o n è oculos a lb â .* rojlro conoideo
j Jla v e fc en te j mandibulâ inferiore tnquetrâ :
p e d ibu s liv id is .
Le deflus du corps noir 8c marqué tranfver-
falement de bandes d’un brun-rouflâtre ; le
deflous d’un brun-gris : une petite crête fur le
front : une bandelette blanche derrière les yeux :
lé bec en forme de cône , jaunâtre j la mâchoire
inférieure triangulaire : les pieds livides.
( PI. 1 1 , fig. 4. )
Celui-ci a beaucoup de rapports avec lepré-
cedent j lien diffère principalement parle bec,
qui eft d’un brun-jaunatre , moins convexe par
deflus, & dont les cannelures font moins fortement
exprimées. La mandibule inférieure eft
aufli d’une forme triangulaire j & la langue
très-amincie vers la pointe. On voit, de part
8c d’autre, derrière l’orbite des yeux , une
bande blanche qui s’étend vers les parties latérales
du cou La crête qui eft placée fur le
front eft moins élevée 8c fe partage en deux
petites houppes pointues au fommet. Du rcfte,
fa livrée eft à-peu- près femblable à celle du
S t a r ik i à g ran d e crête. Le dos eft noirâtre &
rayé rranverfalement de plufieurs bandes drtine
couleur plus claire : la poitrine 8c le ventre
font d’un brun-grifâtre. La membrane qui réunit
les doigts eft d’un noir très-foncé. Les individus
de cette efpèce fréquentent les mers qui environnent
le Kamtfchatka : pendant le jour on
les voit fur l’eau ; 8c le foir , ils fe retirent,
comme les précédens, dans les trous des rochers
, où ils font aufli leur nichée. Us volent
difficilement 8c marchent avec plus de peine,
mais ils nagent avec facilité. Ils font beaucoup
• tourmentés par la vermine : leur chair eft dure
8c coriace. P all. Spicil. 5. tab. 4 & 5. Latham.
Syn. III y p, 324. Les Mers du Kamtfchatka.
L. 11 , E. 18 , P. 2 6 y R. 14.
X Ie. G E N R E.
GUILLEMOT , U ria. B r i j f . Ornith. , tom. 6.
P- 7°* ' I
Corpus oblongum -, compaaum _> perpendicu-
lare y nigro & albo variurn.
Caput elongatum y vertice plan um . R o firum
anguflum y fubre clum y acuminatum , b aß p lu -
mulis teclum : man dibule fu b -a q u a le s y fu p e r io r
apice p a u lifp e r f le x a . N a r e s lineares a d ba-
Jim roflrupofitA. L in g u a g ra c ilis y integra.
Collum médiocre.
AU ad v&iandum idoneoe y angußa 3 caudâ
vix longiores.
Femora intrà abdomen pofita.Pêdes natatoriiy
tridaclyli : digitidrês anteriores membranâ integra
juncli y poßico nullo.
Cauda brev is .
Uriæ gregatim vivant in littoribus maris arc-
tici y erecldt incedunt tibiis ancipitihusat egregiè
natant. Alarum exiguitas non impedit quominus
propè aquoris fuperficiem quam citiffmè volent j
veritm aiunt eas extra maris confpeclum omnino
volare non poffe > nec hiß pennas aquis fubinde
tingant Nidum fibi non conßruunt 3 fed in nudâ
humo ova duo ponunt y ingentia pro avis mag-
nitudine & rufefcentia ; altéra extremitate acu-
tiorequam in Gallinaceis; obtufioreqÿerâ. Pàriunt
autem in foraminibus fubterraneis f qua vel fi-
bimet ipfA ejfodiunt y vel à cuniculis quos abigunt
fojja ufurpant.
Le corps oblong , ramafle , perpendiculaire,
varié de blanc 8c de noir.
La tête alongée, aplatie furie fommet. Le bec
étroit, prefque droit, pointu & garni de petites
plumes à la bafe : les mandibules prefque égales j
celle d’qn haut un peu recourbée â la pointe. Les
narines étroites, alongées, pofées à la bafe du bec.
La langue épaifle , entière.
Le cou d’une longueur médiocre.
Les aîles difpofées pour le vol , étroites ,
à peine plus alongées que la queue.
Les cuifles dans l’abdomen. Les pieds palmes ,
divifés en trois doigts antérieurs, réunis par
une membrane entière 3 il n’y a point de doigt
poftérieur.
La queue courte*
Les Gu illemots vivent en troupes fur les rivages
de la mer du Nord j ils marchent tenant
le corps prefque perpendiculaire , mais
en vacillant : ils nagent avec une grande facilité.
La petiteffe des aîles ne les empêché pas
de voler avec une extrême rapidité fur les flots :
on dit qu’ils ne peuvent 'voler que fur la fur-
face de la mer, 8c en trempant continuellement
les pennes dans l’eau. Ils ne font pas de
nid, mais ils pondent fur la terre nue, deux oeufs
très-gros, relativement au volume du corps &
d’une couleur rouffâtre3 ces oeufs font plus pointus
que ceux de P o u le par un bout & obtus
par l’autre. Ils nichent dans de trous qu’ils creu-
fent eux-mêmes dans la terre ou dans les terriers
après qu’ils en ontchaffé les lapins.
L e G uillemot,. 1 . U. T ro ile . U. corpore fu p r à
fu fc o n ig r ic a n te ;fu b tu sn iv e o : teclricibus aldrum
majoribus albis : remigibus nigris : rofiro longo 3
nigro : pedibus ohfcuris.
Le deflous du corps d’un brun-noirâtre ; le
deflous d’un blanc de neige : les grandes cour
vertures de l’aîle blanches : les pennes noires :
le bec long 8c noir : les pieds d’une couleur fom-
bre. ( PI. 9 ,J!g- }•)
Le corps efl court, arrondi , ramaile ; la
tête alongée par-devant , terminée par un bec
droit, pointu, long d’environ trois doigts &
noir dans toute fa longueur. Le dedans de U
bouche eft: jaune. La mandibule fupérieure préfente
à fa pointe deux petits ptolongemens,
qui débordent de chaque côté fur l’inférieure.
Ce bec eft en grande partie couvert d’un duvet
ras, du même cendré-brun ou noir-enfumé qui
couvre !toute la tète, le cou, le dos & les aîles.
Les Ornithologiftes ne font pas d’accord fur
la diftribution des couleurs qui caraéférifent
cette efpèce. MM. Briffony Linné, bfauduit,
Brunniche, difent que les dix premières pennes
font d’un brun-noirâtre & les feize fuivântes
de même, mais tachées de blanc à l’extrémité.
Suivant M. Gmelin, qui a donné quelques
détails fur la conformation de cet oifeau ,
dans l’édition qu’il a publiée du Syjlême de
la N ature de L in n é , l’extrémité des grandes