
membranulâ taxa haft conjunili ; pojlico libero.
Cauda longa integra , rectricibus duodeçim
■, inftrucla.
Braftlia & Guiane. prefertipi incola, aves ijla
in fylvis paulifper à mare remotis hofpitantur •
„ noclu in altis arboribus qu'ufcunt 3 quorumfruclibus
manè & vefperè enutriuntur ,• ingrato çlamore
vociferantur & ob carnem fapidam facile ciçaran-
tur. Bis in anno fcemina3 nidum ftruit in inftmis
arborum truncis j ubi ova tria aut quatuor parie.
Le corps ovale, alongé, épais, brun & quelquefois
femé de taches oeillées ou d’autres taches
. /blanches.
La tête revêtue de plumes, tantôt unie, tantôt
ornée d’une huppe ou de deux efpèces de cornes.
Le bec nud à la bafe, court 6c en cône-recourbé.
Le tour des yeux & la gorge dépourvus de plumes.
Les narines ovales 6c pofées prefque vers le
milieu du bec.
Le cou alongé.
Les aîles propres pour le vol 6c beaucoup plus
longues que la queue. • ;
Les cuifles hors de l’abdomen 6c couvertes
de plumes à la partie inférieure. Les_pieds difi*
pofés pour la courfe, revêtus de grandes écailles,
armés d’un éperon dans quelques efpèces 6c di-
vifés en quatre doigts : les trois antérieurs réunis
à la baie par une petite membrane lâche; celui
. de derrière libre.
La queue longue, entière & compofée de deux
re&rices. ,
Ces oifeaux, originaires du Bréfîl 6c de la
Guiane, fe tiennent dans les bois peu éloignés
de la mer ; la nuit, ils fe perchent fur de grands
! arbres, dont le fruit leur fert de nourriture, matin
6c foir j ils font entendre un cri défagréable & on
les apprivoife facilement à caufe de l’excellence
de leur chair. Deux fois tous les ans, la femelle
conftruit fon nid fur les bas troncs des arbres,
où elle dépofe trois ou quatre oeufs.
Le N apaul. i . P. Satyra. P. Corpore fuprà &
fubtîiS fufco-rufefcerne , ocellis albis-nigro , cir-
cumdatis confperfo : cornibus in capite binis
• taruleis : membranâ duplici fub gutture _, pendilla
: .roftrû fufco : pedib/us albidis.
Le deflus 6c le deflous du corps d’un brun-
roulTâire , parfemés de taches en forme d’yeux ,
entourées d’un cercle noir : deux cornes bleues
fur la rête : deux membranes pendantes fur
la gorge : le bec brun : les pieds blanchâtres.
( PL 84?figi i c-)
Cet oifeau rare, dont M. Edwards a le premier
donné la figure 6c la defeription , eft furtout
remarquable par deux cornes plantées derrière,
l’orbite des yeux : ces cornes font de couleur
bleue , de forme cylindrique , obtufes à
leur extrémité, couchées en arrière 6c d’une
fùbftance analogue â de la chair calleufe. La
partie antérieure de la tête , le tour des yeux
& les joues font garnies de petites plumes noires
qui relfemblent à des poils : au-delfous de
. cet efpace 6c à la bafe du bec inférieur, prend
naiflance une efpèce de gorgerette, formée d’une
membrane qui tombe 6c flotte librement fur
la gorge 8c fur la partie Supérieure du cou. Cette
• gorgerette eft d’un très-beau bleu latéralement
6c marquée de taches orangées; elle eft nue
en deflus 6c garnie en deflous de petites plumes
noires,, ainfi que la partie du cou qu’elle recouvre.
Sur le milieu de cette membrane ,
il y en a une autre qui lui eft réunie dans toute
■ fa longueur ; elle eft noirâtre, femée de quelques
poils de la même couleur & fillonnée par
des rides plus ou moins profondes ; en forte
quelle paroît capable d’extenfion dans ranimai
vivant. Le fommet de 1a- tête eft ronge ;
la partie antérieure du corps rougeâtre & la
partie poftérieure plus rembrunie. On voit fur
toute la furface du corps, y compris la queue
6c les aîles, de taches blanches, entourées de
noir 6c difpofées lès unes à côté des autres avec
aflez de régularité : ces taches font rondes du
côté de la tête 6c du cou ; 6c oblongues ou eu
forme de larmes par derrière ; celles-ci font
tournées de manière que la pointe regarde la
tete. Le dos , le croupion, les plumes feapu-
laires 6c les couvertures de l’aîle font de pins
marquées de petites lignes tranfverfales * brunes.
Les cuifles préfentent aufli une multitude de ces
petites hachures fur un fond brun-rouflatre. Les
aîles ne dépaflent guère l’origine de la queue,
d’où l’on peut conclure que le Napaul eft lourd
& pefant. Il a un éperon à chaque pied. Les
moeurs 6c les dimenfions de cet oifeau 11e
nous font point encore connues ; il paroît cependant
, d’après la defeription-de M. Edwards,
que fa taille eft moindre que celle du Dindon,
mais plus grande que celle de la Poule.Edwards ,
Av. tab. 116. Briff. Ornith. tom. 6. Suppl, p. 14*
n. 17. fous le nom de Faifan cornu. Le Bengale.j
L e D indon du Br és il . 2. P. Criflata. P. Corpore
fuprà & fubtàs nigricante , nitore aneo : crijiâ
ereclâ in vertice area oculorum nudâ, viola-
ceâ : membranâ fub gutture rubrâ , pilofà *
collo & peclore albo-maculatis 'iroft.ro nigro : ƒ **
dibus coccineis.
Le defliis 6c le deflous du corps noirâtres, avec
des reflets couleur de cuivre : une huppe redreflée
fur le fommet de la tête : une peau nue 6c
violette autour des yeux ; une membrane rouge
& femée de poils fous le menton : le cou 6c
la poitrine marqués de caches blanches : le bec
noir : les pieds d’un rouge éclatant. ( PL 84 ,
W M , , . ' , . Nous avons confervé à cet oifeau la dénomination
impropre , qu’on lui a donné, pour éviter
les inconveniens. qui réfulteroient d’un nouvel
ordre de nomenclature : il ne préfente en effet
que de rapports très-éloignés avec le Dindon
fauvage ou domeftique. Sa grofleur égale à-peu-
près celle de la Poule. Il a la tête petite à
proportion du corps ; le bec noir & long d’environ
deux pouces ; l’iris d’un orangé - pâle ;
les narines longues ; 6c les côtés de la tête
couverts d’une peau noire ou violette, dégarnie
de plumes ; elle embrafle dans fon contour
l’orbite des yeux. Il n’a point de caroncule fur
le front ; mais le fommet de la tête eft garni
de plumes noires, aflez longues , que l’oifeau
peut redre.fler en forme de huppe. Sur quelques
individus , cette huppe eft prefqu’infen-
fible ; on croit que ce font les femelles. Au
premier coup-d’oe il, tout le corps paroît revêtu
de plumes noires , mêlées d’un peu de
brun ; mais lorfqu’on y regarde de plus près ,
on s’apperçoit que le dos, le croupion 6c les
couvertures du deflus de la queue jettent des
reflets couleur de cuivre. Les couvertures de
l’aîle font luftrées de verd & de violet ; 6c les
pennes brillent de pourpre. La partie inférieure
du cou, la poitrine & le ventre offrent de taches
blanches, oblongues, difpofées avec fymmétrie.
Les cuifles , les couvertures inférieures de'la
queue 6c les re&rices font mélangées de noir
6c d’un peu de brun. Cet oifeau eft fort recherché
à caufe de la. délicatefle de fa chair. Les
Brafiliens en nourrillent beaucoup dans l?état
de domefticité ; ils s’apprivoifent facilement ;
jacu eft leur-cri ordinaire ; il fe fait entendre
d’aflez loin. Edwards , av. tab. 13. W'ilL Or-
luth. ^ .118. tab. 28 .Le Bréftl. ■
L. 32. E... P... R...
LYacou. 3. P. Léucolophos. P. Corpore fuprà
f uf co i fubtàs albidis maculis vario : crijiâ in
vertice acuminatâ : area oculorum nudâ & c-a-
runçulâ fub gutture carulefcentibus : vittâ albâ ,
longitudinaux in collo: roftro nigro : pedibus rubris.
Le deflus du .corps brun j le deflous on dé
de taçhes blanchâtres ; une huppe pointue,fur le
fommet de latêté : uae peau nue 6c bleue^autour
des yeux 6c une caroncule de meme
fous le menton : une bandelette biû.nche 9 |on"
gitudinale fur le cou : le bec noir ; les pieçs
rouges, ( PI. 84, fig. *>.)
Cette efpèce a tant de réflemblance avec la
précédente , foie par la forme du corps , foit par
ladiftribùtion des couleurs , qu’elle paroît n’être
tout au plus qu’une fîmple variété. Sa tête èft
furmontée d’une huppe compofée de plumes
longues & pointues, que l’oifeau peut relever
à Volonté, ainfi que la queue. L’iris des
yeux eft d’un roux-pâle \ 6c ces organes font
environnés d’une peau bleuâtre , dégarnie de
plumes. Une caroncule de cette même couleur
prend naiflance en deflous de la mandibule
inférieure 6c fe prolonge fur la gorge.
Tout le plumage eft généralement brun 6c varié
de quelques teintes blanchâtres j on en voit
aufli fur la poitrine, fur le ventre & fur les couvertures
de l’àîle ; une bandelette de cette couleur
s’étend longitudinalement, depuis l’endroit
des oreilles jufqu’à la partie inférieure du
cou. La queue eft compofée de douzes reéfcrices
longues , égales. L’Tacou eft de la taille de la
Dinde y il fréquente les bords de l’Orenoque
jufqu’au fleuve Oyapoc.Son cri reflemble au nom
à’Yacou 'que nous lui avons confervé; il a encore
un autre fon de voix plus lugubre. La femelle
pofe fes oeufs à terre. Il y en a beaucoup
de domeftiques à la Guiane 6c à Cayenne. Leur
chair eft bonne à manger. Buff. tom. 4. p. 14p.
Merrem. Beyt. i.p . apj.tab. 12. La Guiane ^
Cayenne.
Le M a r a i l . 4. P. Marail. P. Corpore fuprà &
fubtàs ex vire] cent e-nigro : vertice crijlato : area
oculorum nudâ , pallidè rubrà : gutture fubnudo,
albo-punclato : roft.ro nigricante : pedibus rubris.
Le deflus 6c le defloiis du corps d’un noir-
veraâtte : unè huppe fur le fommet de la tête :
une peau dégarnie de plumes 6c d’un rouge-
pâle autour des yeux : le menton nud & tiqueté
de blanc : le bec noirâtre : les pie'ds
rouges. {PI. 84, fig. 4. )
M. de BufFon avoit d’abord foupçonné que
le Marail t toit la femelle de YYacou , mais
depuis que ce célèbre Hiftorien de la nature a publié
fon Ouvrage , nous avons acquis des ren-
feignemens pofitifs fur la 'conformation- extérieure
6c les habitudes de cet oifeau : il réfulte
parles nouveaux détails qu’adonné M. Latham,
- qu’il forme une efpèce diftinétè 6c féparée de
celle de YYacou. Il a le bec 6c l’iris noirâtres ;