
ttires que M. Camper a décrites. Les vertèbres
cervicales, ies côtes, U mâchoire infé-,
rieure même en reçoivent. L’air remplit, non-
feulement les trachées olfeufes, dit M. Vic-
d’Azir, il s’épanche encore fous la peau,
comme Mery l’a vu dans le Pélican, & il
coule jufqu'aux racines des plumes; deforte
que toutes les parties de l’oifeau femblent
être pénétrées du fluide ou il fo meut.
On peut réduire à trois fedions tous les
os qui compofent le Iquelette des oifeaux;
favoir., ceux de la tête, du tronc & des
membres. Voyez la pi. 2 , fig. 7.
I. LES OS DE LA TÊTE. ( OJfa capitis)
forment, par leur enfemble , une boëte of-
feufe, dirigée en pente du cote du bec, arrondie
par derrière, plate en deffits & comprimée
par les côtés. Tous ces os varient beaucoup,
par leur forme & leur grandeur dans
les différentes efpèces,
L es m a n d ib u l e s {Mandibule) font deux o s,
appliqués l’un au dédits de l’autre, & forment
le bec de i’oifeau: ils font tantôt droits, tantôt
crochus, & tous deux mobiles dans quelques
efpèces; l’inférieur efl cependant le feul
qui fe meuve dans la plupart des oifeaux.
l’I. 2 , fig. i , m s , m i.
L es os du pa la is (OJfa palan) confident en
des lames olfeufes, qui, dans quelques individus
, fe prolongent horifontalement de devant
en arrière; & qui, dans d'autres, font
implantés perpendiculairement & percés de
plufieurs trous. L’ouverture des narines paffe
dans un de ces appendices filfeux, lefquels, répondent
à l’os etmcïüe.
L’os h y o ïd e {O s hyoideum) efl mince, très-
délié, fitué entre les deux branches de la
mandibule inférieure , & defliné à fouténir
la bafe de la langue. Il efl pofé en a. PI,.2,
fig. 1.
L’os o c c ip it a l (Os occipitis) forme l’encaîfle-
ment du derrière de la tête ; il efl arrondi &
ouvert à fa bafe pour le palfage de la moëlle
alongée. Les pariétaux occupent les parties
latérales de la tête, & compofent, conjointement
avec un autre os qui s’y trouve réuni,
la plus grande partie de l’orbite plus ample
à proportion que dans les autres animaux.
On remarque encore, de chaque côté de
h bafe de te tête des oifeaux une pièce
tranfverfale, qui, étant articulée & moitié
dans Tes deux extrémités, permet ,à la mandibule
fupérieure de fe mouvoir en gliflant
en arrière , & concourt en même temps à
l’articulation de la mâchoire inférieure. Il faut
auffi obferver les deux arcades externes qui
tiennent lieu des os zygomatiques ; les deux
arcades internes, que l’on peut appeler pala-
tines, & qui contribuent beaucoup à flëlé-
vation de la mâchoire fupérieure ; le trou
optique, qui efl unique & placé derrière la
cloifon olfeufe des orbites; le trou auditif,
qui efl très-grand; l’olfelet de l’organe de
fouie analogue à celui des quadrupèdes ; les
conduits demi-circulaires qui forment diffé-
rens ovales bien prononcés; un conduit droit
quelquefois divifé dans l’intérieur, & qui
femble tenir lieu de limaçon ; des cellules
olfeufes très multipliées, qui communiquent
librement d’un côté de la tête a l’autre , &
au milieu defquelles font logés ces conduits,
Tout cet appareil montre une flrudure que
lion ne trouve point ailleurs, & qui efl particulière
à cette clalfe d’animaux.
IL LES OS DU TRONC (OJfa trunci) comprennent
les vertèbres, les côtes, le fternum,
les clavicules, la fourchette, les os des ailes,
& le badin.
Les vertèbres ( Vene.broc) font des olîèlets,
articulés ies uns avec les autres, qui s’étendent
depuis l’occiput jufqu’au badin. On diflingue
les vertèbres du c.*u & les vertèbres de la
poitrine.
Les vertèbres du cou, ou cervicales, qui
font au nombre de onze ou de douze dans
plufieurs oifeaux, font plus multipliées à me-
ihre que le coït efl plus alongé; ainfi,- 011
en trouve treize dans le Cafoar de dans la Corneille
; quatorze'dans' le Coq , dans la Bufc &
dans \'Aigle; feize dans le Canard; dix huit
dans la Grue ; & vingt-trois dans le Cygne.
Les vertèbres de la poitrine, ou thorachi-
ques, font ordinairement au nombre de Iept;
elles concourent, avec les côtes, le flernum,
les omoplates & les clavicules, à défendre &
à fortifier la cavité de la poitrine.il y a fou-|
vent autant de côtes, de part & d’aurre,
qu’il y a de vertèbres thorachiqùes. Les-vertèbres
de la Grue font repréfentées, pl. 2,
fig. p , v v v.
Les côtes (Cofoe), qui font ordinairement au
; lu 1 -
aomhre de huit, neuf ou dix, diffèrent en
plufieurs points de celles de l’homme & des
quadrupèdes. Elles fe divifent en flerno-vertébrales
ou vraies côtes, & en vertébrales ou
fauflès côtes; mais celles-ci fe trouvent dans
un grand nombre d’individus, tantôt a la partie
antérieure, tantôt à la partie pollérieure
de la poitrine. Les côtes flerno-vertébrales
font olfeufes jufqu’au fternum; elles font an-
guleufes vers le milieu de leur trajet; & dans
les mouvemens de la refpiration, ce n’efl point
de droite à gauche, comme dans l’homme,
mais de devant en arrière , que la poitrine
le dilate. Voyez les côtes de P Aigle, pl. 1 ,
fig, 1, cc e ; celles de la Grue, pl. 2 , fig.$ ,
a a a, font doublement angnleufes.
Toutes ces côtes préfentent beaucoup de
différences dans les divers individus-: on ne
trouve point de côtes vertébrales antérieures,
dans Y Aigle, ni dans la Bufe ; il n’y en a
qu’une de chaque côté dans la Corneille &
dans la Chouette ; on en remarque deux dans
Y Autruche, dans le Cygne, dans la Grue, dans
Je Coq , & dans le Canard. Le Cafoar, le
Coq & le Coucou n’ont que quatre côtes flerno-
vettébrales de part & d’autre; Y Autruche, ta
Corneille, le Perroquet en ont cinq; Y Aigle ,
la Bufe, la Grue, la Chouette & le Canard
en ont fept,Enfin, fi l’on confidère les côtes
vertébrales poftérieures dans les mêmes individus,
on verra que Y Aigle , la Bufe, la Grue
& la Chouette n’en ont point; que le Perro-
! quet n’en a qu’une de chaque côté; que YAu-
1 xruche en a deux & le Cafoar trois.
Lç sternum (Sternum) efl un os fort grand,
mince, évafé, un peu concave à l’intérieur,
plus ou moins convexe à l’extérieur, furie
I milieu duquel fe prolonge en dehors, dans
F toute fa longueur, une faillie arguë ou lame
F tranchante. C’eft cette partie qui forme ce
i qu’on appelle le Brechet (1 j.Cet os efl remar-
I quable par cette crête qui l’a fait comparer
I a une quille de vâiffeau, 8c par deux prolongerons
latéraux qui s’étendent en arrière, &
qtt une membrane unit avec la partie moyenne
i de cet os. A droite & à gauche, on apper-
I Çott les articulations des côtes qui font très—
^approchées l’une de l’autre, & qui jouiffent,
dans ce contad, d’un mouvement afîèz marqué.
Sur les côtés du fternum on voit une
apophyfe en forme d’anfe, & vers les parties
latérales & externes des clavicules , deux
autres apophyfes qu’on nomme claviculaires;
Cette flrudure cependant varie dans plufieurs
efpèces: le Perroquet, la Chouette, Y Aigle, le
Canard; & YOie, ont le flernum entièrement
plein ; dans le fternum du Coq, les anfes Sc
les divifîons latérales font bien exprimées,
dans la Be'cajfe, cet os efl mince, les anfes
font peu marquées, & les petites côtes latérales
font très courtes; dans les plus petits
oifeaux, ces prolongemens font, en général,
très-diflinéls. Le flernum du Cafoard , de
Y Autruche, femble fe rapprocher de celui de
l’homme, il efl beaucoup plus court que dans
les autres oifeaux; la faillie extérieure n’exffte
point 5c l’on voit à fa place un renflement
ou tubercule; enfin cet os efl poreux, léger,
arrondi, & a la forme d’un bouclier.
Les clavicules ( Çlaviculee), dans les oifeaux,'
font longues, épaiflès 8c droites : des mufeies
très-forts en dirigent les moiivemens, & un
petit os courbe, connu fous le nom de fourchette
, en mefure & en afture la diflance.
La fourchette (Furcella) efl un os qui a Ta
forme d’un V confonne, & qui efl placé
entre la fommité latérale du flernum, l’extrémité
de la colonne cervicale & l’origine de
la colonne thorachique, Les variétés que préfente
cet os dans les différentes familles d’oi-
feaux, font très-nombreufes. Dans le Cafoar
& Y Autruche, fa clavicule & la fourchette ,
font foudées enfemble; celle-ci s’articule avec
le fternum dans la Grue; dans la Cigogne, au
contraire, la fourchette efl diflinde de la clavicule
, mais elle s’articule auffi avec le fternum.
En général, plus les ailes ont de développement
j plus auffi l’os da fa fourchette
efl bombé, plus il efl élaftique & moins il
doit être uni avec le fternum. Lfos de la fourchette
de Y Aigle réunit toutes ces qualités.
PI, 2 , fig. 1 , F.
Les os des îles (OJfa iliâca) paroiffent pre’fen-
ter, dans les oifeaux, l’ébauche d’un pubis
dans fes parties latérales, où fe trouve de
chaque côté, un oflèlet grêle & légèrement
recourbé. Ces, petits o s , confidérés dan*
Y Aigle, fe touchent prefque, Réunis dans Y4 u-
truche, ils forment un véritable pubis; & nous
k
f t ) Pl. 1 , fig. 1 ,s; U pl,.», fig.