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bafim mdndibulce fuperioris : capot. & collo
fuperiùs permis fetaceis , Jparjîs injlruclis : reclri-
cibus apice al bis : rojlro pedibufque. fufcis.
Le deffus du corps revêtu de plurnes brunes,
frangées d’olivâtre ; le deffous pâle : une
petite corne obtufe à. la baie de la mandibule
fupérieure : la tête & le haut du cou couverts
de plumes effilées 6c rares : les rec-
trices terminées de blanc : le bec 6c les
pieds bruns.
'Celui-ci n’eft pas moins remarquable que
Je précédent ; il a une efpèce de petite corne
obtufe à la bafe de la mandibule fupérieure,
& la tête, ainfi que le haut du cou, prefque
mids ou fimplement revêtus de quelques plumes
rares, effilées. Le bec eft d’un brun-pâle,
un peu recourbé ; 6c la langue terminée par des
filamens : fes narines font ovales. Une couleur
pâle règne fur la^furface inférieure ,du
corps : la poitrine eft blanchâtre. Tout le
refte du corps 6c les ailes font couverts de
plumes brunes , frangées d’olivâtre. La queue
eft entière 6c terminée de blanc. Lath. Index.
Ornith• tom. /. p. 276'. La nouvelle Hollande.
L. 14. E.. P.. R..
* Le Poe. 22. M. Cincinnatus. M. Corpore
Cuprà & fubtùs ex viridi-nigricanté, nitore vario :
yertice fubviridi : fafciculo pennarum crifparutn
ad utrumque colli latus : teciricibus alarum ma-
joribus albis rzzropygio & nuchâ cceruleis : rojlro
nigro : pedibus fufcis.'
Le deffus & le deffous du corps d’un
vert - noirâtre 6c changeant : le fommet de
la tête vert : un faifceau de plumes frifées,
de chaque côté du cou : les grandes couvertures
de l’aile blanches : le croupion 6c
la nuque bleus : le bec noir : les pieds bruns.
( pi. h>6. fig. 3■ )
Sa grandeur égale celle du Merle. Il a le
bec noir 6c long d’un pouce 6c un quart ;
l’intérieur de la bouche & la langue jaunes:
cette dernière partie eft de plus noirâtre à
l’extrémité 6c divifée en petits fïlamens. La
couleur dominante eft un vert-fombre, changeant
félon les diverfes incidences des rayons
du foleil. Le vert eft plus clair fur le fommet
de la tête. On voit une belle tache bleue ,
figurée en croiffant fur le derrière du cou ;
çette partie eft recouverte de quelques plumes
blanches, longues & frifées qui pendent
fur les autres. Il y a pareillement deux touffes
d$ plumes blanches 6c frifées de chaque côté
O L O G 1 E.
de la gorge. Le croupion eft bleu; la quatre
entière 6i compofée de plumes d’un vert,
obfcur, Iiferées d’une teinte plus claire : les I
pennes de l’aile préfentent les mêmes cou. I
leurs : les couvertures font blanches 6c for.
ment une bande tranfverfale de cette couleur
fur l’aile. Cet oifeau a une voix mélodieufe ;
fa chair eft d’un goût exquis; il eft for£
eftimé 6c très - refpe&é par les habitans
de la nouvelle Zélande. Brown. Zool. IlluJlA
p. 18. tab. ÿ , Cook 9 Voy. 1. p. 48. La nouvdkl
Zélande.
L. 11. E.. P.. R..
Le Polochion. 23.. M . Moluccenjis. M . Cor- \
porefupra grijeo ; fubtùs dilutiore : genis nigr:s:\
area oculorum nudâ : cervice albo varia : gjilA
plumis apice pilojîs : rojlro nigricante : pedibus]
obfcuris.
Le deffus du corps gris ; le deffous plus
c la ir le s joues noires : une peau nue autour
des yeux : le derrière de la tête varié de
blanc : les plumes de la gorge terminées par
une efpèce de poil ; le bec noirâtre : les
pieds obfcurs..
Par la conformation des pattes ,. cet oifeau
paroît avoir plus de rapport avec les Gut-\
piers qu’avec les Promerops. 11'a le bec noirâtre
, très - pointu , long de deux pouces,
large à fa bafe de cinq lignes 6c échancré
vers la pointe; les narines ovales, percées
à jour, recouvertes d’une membrane par-1
derrière 6c fituées plus près du milieu du
bec que de fa bafe. La langue égale le bec
en longueur 6c fe termine par un pinceau de
poils. Tout fon plumage eft gris, mais plus
foncé fur le dos 6c plus clair fur les parties
inférieures. Les joues font noires 6c les yeux
environnés d’une peau nue. Le derrière de la
tête eft varié de blanc : les plumes du toupet
forment fur le front un angle rentrant, & celles
de la naiffance de la gorge fe terminent par
une efpèce de foie. Les ailes font compofées
de dix - huit pennes ; la plus extérieure eft
une fois plus courte que les trois fui vantes
qui font les plus longues de toutes. La queue
a douze reétrices égales, à cela près que les
deux latérales font un peu plus courtes que
les autres. Le nom de Polochion exprime le cri
habituel de cet oifeau : il le répète fans celle,
étant perché fur les plus hautes branches de
arbres ; 6c ce mot fignifie. en langue Molu*
quoife, baifons- nous, L’indivicju qu’a deçrit
O R N I T H O L O G I E . 281
M. Commerfon, venoit de l’île de Bouro,
l’une des Moluques : il pefoit cinq onces 6c
avoit à peu près la taille du Coucou. Buff.
tom. 12. p. i6q. Les Moluques.
L. 14. E. 18. P. 18. R. 12.
» Le F o u r n i e r . 24. M. Rufus M. Corpore fitprà
obfcurï rufo ; fubtùs dilutiore : gulâ ex albido-
rufefcente : remigibus reclricibufque fufcis, mar-
Jine rufis : rojlro pedibufque dilutï fufcis.
Le deffus du corps d’un roux-foncé ; le
deffous d’une teinte plus claire : la gorge
d’un roux - blanchâtre les pennes de l’aile
& de la queue brunes, frangées de roux :
le bec 6c les pieds d’un brun - clair. ( Pl. 107.
fis* l* )
Le Fournier n’eft connu que par la planche
enluminée qui le repréfente 6c par la def-
cription que M. Montbeillard en a faite fur un
individu que M. Commerfon avoit apporté
d’Amérique : il femble faire la nuance entre
la famille des Pomerops 6c celle des Guêpiers.
Il diffère des premiers en ce qu’il a les doigts
plus longs ÔC la queue plus courte ; 6c il
s’éloigne des Guêpiers, en ce qu’il n’a pas
comme eux le doigt extérieur joint à celui
du milieu par une membrane intermédiaire.
Du refte, tout le deffus du corps eft d’un
roux-foncé., tirant au jaune vers l’origine de
la queue. La gorge, le devant du cou 6c le
ventre font d’un blanc-rouffâtre : les pennes
de l’aile 6c de la queue font brunes & li-
ferées de rouffâtre. Le bec a treize lignes de
longueur, 6c la queue un peu moins de trois
pouces; elle dépaffe les ailes d’environ un
pouce. Buff. tom, 12. p. 167. pl, ail. 739.
Buenos-Ayres. L. 84; E.. P.. R..
X L V I Ie G e n r e .
MARTIN-PÊCHEUR,^/^. Linn. f . n. 178.
Cctrpus fubovatum , compreffum, viridi, au-
rantio, cceruleo & albo egregiè pictum.
Caput craffum , oblongum , fcepé criflatum.
Rojlrum trigonum , validum , rectum , longum ,
acuminatum. N ares exiguce , modb nudtz, modb
plumulis obteclce. Lingua carnoja, brevifjîma,
plana , acuta aut obtufa.
Collum médiocre.
Aloe ad volatum idonece , caudâ vulgb bre-
nous.
Femora extra abdomen pojita, parte inferiori
plumofa. Ptdes vulgb tetradaciyli ; digiti très ante-
riores, pojlicus unus : digitus médius cum extimo
trium articulorum fpatio & cum intimo primi
tantùm articuli intervallo arcte cohcerens.
Cauda integra, modb alis longior, modb
tequalis.
Aves hujus generis frigoris patientijjîma , per
omnem terrarum orbem difperfcz , ad aquas po~
tijjimum habitant ; alis quamvis plerùmque bre-
vibus , celeriter volant ; reptilibus , infeclis pifci~
bufque visitant quos mira arte capiunt, integros
deglutiunt & partium indigejlarum glomeres eva-
munt. Fcemince , in foveis juxta aquas pojids
aut arborum truncis , ova ponunt quatuor , qu 'm-
que aut feptem. Caro rancida.
Le corps un peu ovale , comprimé par
les côtés 6c joliment peint de vert, d’orangé ,
de bleu 6c de blanc.
La tête groffe, oblongue 6c fouvent ornée
d’une huppe. Le bec triangulaire , fort, droit,*
alongé 6c pointu. Les narines petites, tantôt
nues , tantôt recouvertes par des plumes. La
langue charnue, très-courte, plate, pointue
. ou obtufe.
Le cou d’une longueur médiocre.
Les ailes difpofées pour le vol 6c ordinairement
plus courtes que la queue.
Les cuiffes pofées hors de l’abdomen 6c
revêtues de plumes à la partie inférieure.
Les pieds de la plupart des efpèces divifés
en quatre doigts; trois par-devant, un par-
derrière : le doigt du milieu étroitement uni
à l’extérieur jufqu’à la troifième articulation
6c à l’intérieur jufqu’à la première articulation
feulement.
La queue entière, tantôt d’une longueur
égale à celle des ailes , tantôt plus alon-
SéeT* ous les i.nd. i.vidus qui compofent ce genre
fupportent facilement les rigueurs, du froid j
ils font difperfés fur toute la fur face du
globe 6c fe tiennent de préférence fur le
bord des rivières. Quoiqu’ils aient les ailes
courtes, leur vol eft cependant très-rapide :
ils fe nourriffent de reptiles, d’infe&es 6c de
poiffons qu’ils prennent avec une adreffe
admirable ; ils les mangent tout entiers 6c
rendent par le bec les morceaux indigeftes de
ce qu’ils ont avalé. Les femelles pondent
quatre , cinq ou fept oeufs dans des trous
fitués fur le bord des eaux ou dans les troncs
des arbres. Leur chair a un goût rance 6c
§ défagréable.
Nn