
une différence de taille confîdérable ôc conf-
tante entre ces deux efpèces. Elle a le bec
rouge, taché de noir à la pointe & long de
dix-huit lignes ; le front blanc ; le fommet &
le derrière de la tête noirs , avec deux traits
de la même couleur, pofés fur les yeux en
forme de fourcils. Le refte du cou , le dos,
le croupion ôc les couvertures de l’aîle font
d’un joli cendré j cette teinte eft plus foncée
fur les trois grandes couvertures des aîles, les
plus éloignées du corps. La gorge , le bas du
cou, la poitrine , le ventre, les côtés ôc les
pennes de la queue font d’un blanc aufli éclatant
que la neige. Les trois premières pennes
ne montrent que du noirâtre & ont la plus
grande partie du côté intérieur blanche ; les
dix-huit fuivantes font plus ou moins cendrées
extérieurement & ont du blanc fur le côté
intérieur : les quatre plus proches du corps
font du même cendré que les fcapulaires. Les
aîles pliées s’étendent jufqu’à huit lignes au-
delà du bout de la queue, qui a trois pouces
quatre lignes de longueur. Cette petite Hirondelle
de mer eft aufli vagabonde Ôc auflï criarde
que la grande : elle fréquente les bords de la
mer, des lacs ôc des rivières , arrivé au prin-
tems ôc difparoît en automne. Brijf. Ornith. tom.
6.n. z. p, 106. Bujf. tom. 16 .p . 84. L’Europe ^
VAfte j l’Amérique,
L. 9. E. 15». P. 25. R. 12.
* L’H irondelle de mer blanche. 7. S. Alla, S,
Corpore fuprà & fubths albo § capite A çollo 3
remigibus rectricibufque candidis : rojlro pedi-
bufque ex fufco-nigricantibus.
Le deflus ôc le delîbus du corps blancs 1 la
tête, le cou > les pennes de l’aîle ôc de la
queue blancs s le bec ôc les pieds d’un brun-
noirâtre.
Une fuperbe robe blanche recouvre la tête ,
le dos j les aîles Ôc toute la furface du corps.
Le bec & les pieds font noirs ; & leur teinte,
qui tire un peu. fur le brun, relève encore la
blancheur du plumage. Elle reflemble à XEpouvantail
par fa forme & fa grandeur. Sparrm,
Muf. Carlf. tab. XI, Le Çap de BonnerEfpé-
rance y l’Inde * les îles de la mer du Sud,
* L ’Hirondelle de mer demi-blanche. 8. S.
Semi-Alba. S. Corpore fuprà & fubths albo :
palpebris } pennis fcapularibus s remigibus rectricibufque
tribus extimis nigris : rojlro nigro :
pedibus fufcis.
Le deflus ôc le deflous du corps blancs :
les paupières, les plumes fcapulaires, les pennes
de l’aîle ôc les trois latérales de la queue
noires : le bec noir : les pieds bruns.
J’ai donné à cette efpèce le furnom de demi-
blanche pour la diftinguer de la précédente :
elle a à la vérité le deflus ôc le deflous du
corps blancs ; mais les paupières , les tiges des
plumes fcapulaires , les pennes de Paîle ,' les
trois latérales de la queue ôc le bec font noirs
ôc les pieds bruns. On l’a trouvée à Sainte-
Helene , a Pile de Noël Ôc dans les autres îles
de la mer du Sud. Quelques Ornithologiftes
préfument qu’elle forme, avec celle qui précède,
une feule ôc même efpèce. Lath, Syn,
III, 1, p , 365, n, 17. Les îles de la mer du
Sud,
* L e M etopoleucos. 9, S, Metopoleucos, S, Corpore
fuprà cano ; fubths niveo : front e albà :
vertice, temporibus & nuchâ nigris : remigibus
fufcefcente-cinereo & albo variis : reëtricibus
niveis : rojlro rubro j apice nigro : pedibus
croceis.
Le deflus du corps gris ; le deflous d’un
blanc de neige : le front blanc : le fommet
de la tête, les tempes & la nuque noirs : les
pennes de l’aîle variées de brun, de cendré ôc
de blanc : celles de la queue d une blancheur
éclatante : le bec rouge ôc noir à la pointe :
les pieds fafranés. ( PL z6.fig. z. )
Cette efpèce a le bec rouge , jaunâtre par
les bords, noir à l’extrémité ôc long d’un pouce
& un quart ; la langue fourchue j l’iris livide;
la prunelle noire ; le front blanc; le fommet,
le derrière de la tête ôc le haut du cou noirs ;
Je dos gris ôc fans tache ôc tout Je deflous du
^ 5!^ ^ tme blancheur de neige. Lçs trois premières
pennes font brunes, marquées poftérieu-
rement d’une nuance blanche ; toutes les autres
font d’un beau gris, tachées & doublées de blanc;
les re^trices font aufli blanches que la neige.
Les aîles pliées s’étendent bien au-delà de l’ex«
tremite de la queue. La femelle ne différé pas
confidérablement du mâle par fon plumage ôc
fa grandeur. L’un ôc l’autre vivent toujours
enfemble fur le bord des rivières; fe nourrilfënt
de petits poiffons Ôc font leur qid au mois de
juin. Chaque ponte eft de deux (oeufs, Us arrivent
fur leS côtes de la mer Noire ôc même
au-delà, au commencement du printems, ÔC
partent en automne. Leur vol eft haut Ôc fort
rapide. Sam, Gott. Gmelin, Nov. Comm. Petrop»
vol, p» 475* tab, 11, fg , 1, Les environs
de la mer Noire,
> E? P? 16. R» !*•
* L’Hirondelle db mer cendrée. 10. S, Cinerea,
S. Corpore fuprà & fubths cinereo : capite &
gulà nigris : margine alarum fuperiori & teclri-
cibus caude inferioribus albis ; rojlro nigro :
pedibus rubefcentibus.
Le deflus ôc le deflous du corps cendrés :
la tête Ôc la gorge noires : le bord fupérieur
des aîles ôc les couvertures inférieures de la
queue blanches : le bec noir ; les pieds rougeâtres.
On trouve cettet efpèce en Italie Ôc dans les
contrées adjacentes ; fa grofleur excède un
peu celle de la petite Hirondelle de mer. Elle
a le bec noir; le fommet de la tête & la gorge
de même, mais fouvent variés de blanc. Le
cou, le dos, le croupion , la poitrine ôc le
ventre cendrés; les couvertures inférieures de
la queue blanches ôc les bords de l’aîle de la
même couleur. Elle habite fur les bords des
étangs Ôc des rivières : Les Boulonnois l’appellent
Rondone-marino ; ôc les Génois Martin-pefcao.
Aldrov, av, tom, I I I . p. 85. Brijf. Ornith.
tom. 6. p. 20. n. 3. L ’Italie,
L. 13. E.. P. 27. R. 12..
L’Hirondelle de mer couronnée, i i . S.
Coronata, S. Corpore fuprà antice cinereo ; p o f
ticè & fubths albo : vertice ad oculum ufque
nigro j lineâ albâ circumfcripto : remigibus Jub-
cinereis : reclricibus albis : rojlro Janguineo :
pedibus aurantüs.
Le deflus du corps cendré antérieurement ;
blanc par derrière , ainfi que le ventre ; une calotte
noire fur la tête prolongée jufque fur les yeux
ôc entourée d’un filet blanc : les pennes de l’aîle
un peu cendrées : celles de la queue blanches :
le bec d’un rouge - languin ; les pieds oranges.
Le cabinet de M. Jof. Bancks, fi riche en
produ&ions naturelles, renferme un oifeau de
cette efpèce. 11 a le bec mince, long de deux
pouces Ôc d’un rouge foncé. Le fommet de la
tête eft furmonté d’une plaque noire, entourée
d’une bandelette blanche, qui forme une
efpèce de diadème. La partie antérieure du
dos eft. cendrée; le croupion, la,queue, le
ventre ôc la poitrine font d’un blanc pur ôc
éclatant. Les autres plumes du corps ôc des
aîles tirent fur le cendré. Le menton eft pâle.
Lath, Syn. III. 2 . p . 359 . n. n . L ’ île de
Noël. .
L. 15.
a . 11 y a un autre individu dont le plumage
eft à-peu-près de même, mais d’un ton
plus fombre. La queue elLtendrce. Il eft trèsprobable
que ces différences caradérifent le
mâle ou la femelle de cette efpèce. Lath.
ibid.
* L ’H irondelle de mer r a y é e . 12. S. Striata.
S. Corpore fuprà alb'o, nigro, tranfverfm un-
dulato ; fubths albo : fronte albo , nigro-macu-
lato : vertice nigro : remigibus reàricibufque
albo & nigro undulatis : rojlro nigro : pedibus
plumbeis,
Le deflus du corps blanc, ondé tranfverfa-
lement de noir ; le deflous blanc : le front
blanc ôc tacheté de noir : le fommet de la tête
entièrement noir : les pennes de l’aîle & de
la queue feftonnées de blanc & de noir ; le
bec noir, les pieds plombés. ( PI. 16. fig. i e. )
Une multitude de traits ou de bandes noires,
pofées tranfverfalement fur toute la furface fu-
périeure du corps, forment une livrée particulière
qui diftingue cet oifeau de toutes les
autres efpèces connues. Le front eft moucheté
de noir ; le fommet de la têce garni d’une
calotte noire : la nuque , le haut du cou ôc
le dos font traverfés de bandes noires fur un
fond blanc. Les grandes couvertures des aîles,
les pennes ôc les reétrices préfentent des fef-
tons agréables de noir ôc de blanc. Depuis le
menton jufqu’à la queue , tout le devant ôc
le deflous du corps font d’un blanc pur ôC
éclatant. Les aîles pliées font à-peu-près d’une
longueur égale à celle de la queue. Le bec eft
noir ôc les pieds couleur de plomb. M. Jof.
Banks poflede un individu de cette efpèce qui
a été rapporté de la Nouvelle Zélande. Lath.
Syn. III. 2. p. 3 5 8. /z. 1 o. La Nouvelle Zélande.
L. 13. E.. P.. R..
* L ’H irondelle de m e r rougeâtre, i 3. S.
Spadicea. S. Corpore fuprà pennis fpadiceis _,
apice rubicundo-albis vejlito j fubths dilution *
crijfo albo : remigibus fecundariis albo punc-
tatis : reclricibus obfcuris ï rojlro nigro ; pedibus
ex rubicundo-fufcis.
Le deflus du corps revêtu de plumes d’un
brun-rougeâtre, terminées d’un blanc lavé de
rouge ; le deflous moins foncé : le tour de l’anus
blanc : ies pennes moyennes de l’aîle mouchetées
de blanc : celles de la queue d’une couleur
obfcure ; le bec noir : les pieds d’un rouge-
brunâtre.
M. Latham eft le feul auteur qui ait parlé
de cette efpèce : elle a le bec noir ôc long de
deux pouces ; la tête, le cou ôc le deflous du
corps d’un brua-rougeâtre-clair ; cetçe coaleuï