
* Le T inamou G uazu. 5. T. Gua^u. T. Cor-
plumis rufescente marginatis ; subtils
fus CO} rufo et nigricante transversïm striato ; capite
nigro rufoque ; remigibus subtàs rubescentibus ;
rostro fuscescente-c&ruleo ; pedibus pallidè albis.
Les plumes du dessus du corps, bordées de
roussâtre ; dessous, brun, roux er rayé transversalement
de noirâtre ; têre noire et rousse ;
pennes des ailes, rougeâtres en dessous; bec,
d’un bleu rembruni; pieds, d’un blanc-pâle.
M. de Azara a appelé ce Tinamou y Ynambu-
Gua\u3 d’après les naturels du Paraguay, et
les Espagnols de cette contrée le nomment
grande Perdix ; il ne se trouve que dans les
pâturages gras et fournis d’herbes hautes, où il
se tient caché et d’où il ne s’envole que lorsqu’on
est prêt à lui marcher sur le corps, ou
quand on lui jetfe des pierres. Il va ordinairement,
au clair de la lune et des crépuscules,
dans les blés et dans les maïs nouvellement
semés, ramasse les grains qui sont épars sur la
terre, et retire même ceux qui sont enterrés.
Son cri, que l’on entend de fort loin, est un
sifflement triste et un peu tremblant, qu’il fait
entendre des heures entières , sans changer de
place.
La ponte de cet Ynambu est de sept oeufs,
d’un violet très-brillant, d’égale grosseur aux
deux bouts, et dont les diamètres-sont de 17
et de 20 lignes. Il cache son nid dans quelque
touffe de paille ou d’herbe ; les petits, au
moment de leur naissance, courent chacun de
leur côté , et on ne les rencontre jamais réunis
en famille qu en troupe, et ne sont pas plus
rapprochés l’un de l’autre que de quarante pas.
Le Gua^u a les plumes du dessus de la tête,
noires et bordées foiblement de roux clair; une
tache noirâtre sur l’oreille, et un trait de la
même teinte qui part de la bouche ; le reste
de la tête et le cou .entier, d’un roux clair ; 1res
plumes du dessus du corps et les couvertures
supérieures des ailes, étroites, arrondies, avec
- une double bordure roussâtre; les pennes elles,
couvertures de la partie externe de l’aile ,
avec quelques taches noirâtres, sur un fond
rougeâtre; les ailes, de cette dernière couleur,
en dessous; les plumes du ventre et des jambes,
rayées transversalement de noirâtre, sur un brun
lavé de blanc; le dessous du corps, d’un brun
mêlé de roussâtre.
M. de Azara a possédé un jeune oiséâu de
cette espèce qui avoit six pouces - et demi de
longueur ; plusieurs lignes noires, sur le som- '
# J '
met et les côtés de la tête ; le dessus du corps,
d’un brun foncé et tacheté de blanc ; le dessous ,
d’un brun clair ; tout, le plumage tellement
embrouillé et hérissé , qu’au toucher il ressem-
bloit â la peau des quadrupèdes; enfin, pour
toutes pennes aux ailes , celles de la partie
extérieure, qui étoient rouges. De Açara3Apun-
tamientos para la Historia natural de los
^ Paxaros del Paraguay y Rio-de-la-P lata3 tom. 3.
p. 34. ri. 316. 2e édit. du nom. Dict. d’Hist. nat.
tom. 34.p. 103. Le Paraguay, la rivière delà
Plata.
L. 14 â 16. E. P.. R. nulles.
Nota. La dénomination latine des Tinamous
est Crypturus, dans le Dictionnaire cité ci-dessus
; mais nous nous- sommes fait un devoir de
ne pas changer celle adoptée par Bonnaterre.
C’est aussi d’après le même .motif que nous
noussommes conduits pour les Cailles qui, selon
notre manière de voir, ne doivent point être
isolées généralement des Perdrix3 mais en faire
une section.
* Le T inamou Y nambui . 6. T. Fasciatus.
T. Corporis supra plumis nïgris3 transversïm rufo
striatis , rufo-albescente marginatis ; subtùs rufo;
gutture albo ; alis rufis , nigricante transversïm
striatis ; rostro supra fusco 3 subtàs albïdo; pedibus
fuscis.
Plumes du dessus du corps , noires, rayées de
roux et bordées de roux-blanchâtre ; dessous ,
roux; gorge, blanche ; ailes., rousses et rayées
en travers de noirâtre; bec, brun en dessus,
? blanchâtre en dessous; pieds, bruns.
C’est d’après les Guaranis, peuplade du
Paraguay3 que l’on nomme cet oiseau Ynambui ;
ils l’appellent aussi Ynambuimi. Ces deux mots
signifient petit Ynambu. Les Espagnols lui donnent
la dénomination de petite Perdrix3 et
quelques-uns , celle de Caille_, à cause de la
conformité de couleurs et d’autres attributs. Le
cri que l'Ynambui fait entendre fréquemment
pendant toute l’année, est long, cadencé, mélancolique,
point agréable, et assez fort pour
être entendu de loin. Sa ponte est de 6 à 8 oeufs
violets, et semblables'à ceux du précédent; leur
teinte est seulement plus sombre, et ils ont de
diamètre 13 e! 18 lignes.
Ces oiseaux ne quittent point les campagnes,
évitent difficilement la serre de l’oiseau de proie,
et ne se cachent pas autant que les Gua^us. O11
leur fait la chasse de diverses manières, et on
en tue quelquefois à coups de fusil ou d’épée;
on peut même les saisir â la main. La manière
de les prendre, dit M. de Azara, est une preuve
de leur naturel stupide. Le chasseur a une gaule !
de six à neuf pieds de long, au bout de laquelle
est ajusté un lacet en noeud coulant, fait avec
une plume à! Autruche 3 afin qu’il se tienne ouvert.
Muni de cet instrument et d’un sac, le
chasseur entre dans les campagnes, et quand il
rencontre un Ynambui 3 il en approche en faisant
quelques circuits avec son cheval ; l’oiseau se
tapit, et reçoit sans bouger le lacet au cou.
Les plumes du sommet de la tête sont près- !
que noires et bordées de roussâtre ; celles des côtés |
et du derrière de la tête, d’un roux-blanchâtre , !
pointillé de noirâtre; le dessus du cou et du
corps a ses plumes noires, rayées transversalement
de roux et bordées de blanc-roussâtre;
les ailes sont rousses et rayées en travers de
jioirâtre ; la gorge est blanchâtre , et la partie
antérieure du cou, d’un brun mêlé de blanc
et de roux, avec une tache noirâtre sur le
milieu de chaque plume; le dessous du corps est
roux; l’iris, d’un roux vif. De A^ara , Apunta-
mientos para la Historia natural de los Paxaros
del Paraguay y Rio-de-la-P lata , tom. 3 , p, 40.
n. 3 47. I e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 4.
p. 109 . Le Paraguay y les plaines de Monte-Fideo
et de Buenos-Ayres.
L. 10 7. E.. P.. R. nulles.
L e T inamou C arafe. 7. T. PanusFT. Collo
supra uropygioque rufis, albis et nigris ; corpore
subtàs albescente ; lattrïbus nigricante albidoque
transversïm striatis ; fronte, occipite nigricante
niacalatis ; rostro supra fusco , subtàs albido ;
pedibus olïvaceïs.
Le dessus du cou et le croupion, roux, blancs
et noirs; le dessous du corps, blanchâtre; les
côtés., rayés transversalement de noirâtre et de
blanc sale; le front et l’occiput, tachetés de
noirâtre; le bec, brun en dessus, blanchâtre
en dessous ; les pieds, olivâtres.
Le nom Carapé signifie Nain, et c’est celui
que les Guaranis des Missions donnent à cette
espèce; d’autres l’appellent Ynambui - Yarii
c’est-à-dire , grand - père de Y Ynambui. Cet
oiseau est très-rare aux Missions, et il le paroît
encore plus qu’il ne l’est en effet, parce qu’il se
cache dans les herbes, et n’en sort que quand
on marche, pour ainsi dire, sur lui; alors à
peine vole-t-il l’espace de vingt pas, et il se
cache ensuite, de sorte qu’on ne peut trouver
sa remise, n.i le faire envoler de nouveau. Si
l’on parvient, avec beaucoup de peine, à le
faire envoler encore, on peur compter qu’il ne
se montrera plus, quoiqu’on lui marche sur le
corps et qu’on l’écrase. Cette espèce se tient
constamment dans les campagnes et les pâturages
bien fournis d’herbes, et ne pénètre jamais
dans les bois. Elle est solitaire et fait entendre un
cri perçant qu’exprime la syllabe pi; sa démarche
esc aisée, mais elle n’est pas aussi vive que celle
des deux espèces précédentes. On présume que
les sexes n’apportent point de changement ni
dans la taille, ni dans les couleurs du plumage.
Des taches longues et roussâtrès se font remarquer
devant le cou, et des lignes transversales
et noirâtres, et d’un blanc lavé de roux,
sur les côtés du corps, dont le fond est en
dessous presque blanc , de même que le devant
du cou ; le front, les côtés et le derrière de la
tête sont d’un roux, avec des petitesvtaches
noirâtres; les plumes du vertex, noirâtres,
variées de petits points, et bordées d’un blanc
sale, presqu’imperceprible ; celles du dessus
du cou et du croupion, rousses, blanches et
noires, avec des caches blanches sur le cou ; les
pennes et les couvertures extérieures de l’aile
ont des raies transversales, noires et roussâtres ,
et des taches blanches. De A-^ara3 Apuntamientos
para la Historia natural de los Paxaros del Paraguay
y Rio-de-la-Plata , tom. 3. p. 45. n. 318.
2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. nat. tom. 3 4. p. 102.
L. 6. E.. P.. R. nulles.
* Le T inamou T ataupa. 8. T. Tataupa.
T. Corpore supra , nigricante-rufo ; subtàs cine-
reo ; vertice nigricante-jusco ; capitis lateribus
occipiteque plumbeis ; uropygio dilate rufo nigro-
que striato ; rostro rubro ; pedibus rubris aut
violaceis.
Le dessus du corps, d’un roux-noirâtre ; le
dessous, cendré; le vertex, d’un brun-noirâtre ;
les côtés de la têre et l’occiput, couleur de
plomb ; le croupion, rayé de roux clair et de
noir ; le bec , rouge ; les- pieds, de cette couleur
ou violets.
Tataupa, qui signifie Ynambu de cheminée ,
esc le nom que les Guaranis ont imposé à
cet oiseau, peut-être, dit M. de Azara, parce
qu’il s’approche ordinairement des habitations
champêtres et voisines des cantons les plus couverts.
Il se tient dans les bosquets, les forêts et
dans les plantages, où il se trouve des buissons
touffus ou de grandes-herbes , dans lesquelles il
peut se cacher. Il niche de la même manière
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